Bonjour à tous,
« Pas de renseignements sur ce qu’il advint du 2e canot. »
Les membres de l'équipage qui avaient pris place dans la seconde chaloupe furent recueillis par le navire britannique Hand qui les déposa à Saint-Nazaire.
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 5.897, Mercredi 9 septembre 1915,
p. 4, en rubrique « Dernière heure ».
« Les Allemands coulent un paquebot français
Saint-Nazaire, 7 septembre, (De notre correspondant particulier). ― Hier matin, à 11 heures, le paquebot français Guatemala, commandé par le capitaine Hargné [lire : Arqué], et qui se rendait à Buenos-Ayres, a été torpillé à 50 milles au sud-ouest de Belle-Ile, par un sous-marin allemand, qui l’arrosa d’obus, à 150 mètres.
Le capitaine fit mettre deux chaloupes à la mer ; alors, le sous-marin allemand lança sa torpille et le Guatemala, atteint dans les soutes, donna de la bande mais ne coula pas. Les marins allemands montèrent sur le bateau pour y placer des bombes.
La première chaloupe, contenant le capitaine, trois officiers et vingt hommes fut recueillie par le vapeur anglais Hand, et les marins furent conduits à Saint-Nazaire, où ils arrivaient cet après-midi à 3 heures.
La deuxième embarcation fit route sur l’Océan et les marins furent débarqués sur un point de la côte.
Le Guatemala a 123 mètres 40 de long, jauge 10.173 tonnes. Il comprend 40 hommes d’équipage. »
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 5.898, Jeudi 9 septembre 1915, p. 2.
« LE " BORDEAUX " ET LE " GUATEMALA "
PARIS, 8 septembre (Contrôlé). ― Au siège de la Compagnie Transatlantique, on était ce matin sans aucun renseignement au sujet des deux cargo-boats Bordeaux et Guatemala, appartenant à cette Compagnie. Torpillés le premier à 12 milles de la Coubre, à l’embouchure de la Gironde, et l’autre au large de Belle-Isle. On savait seulement qu’il s’agissait de bateaux chargés de céréales venant du Maroc, et que les équipages sont sauvés. Il n’y avait pas, croit-on, de passagers à bord des deux bateaux. [...] »
• L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 5.898, Jeudi 9 septembre 1915,
p. 4, en rubrique « Dernière heure ».
« LE TORPILLAGE DU " GUATEMALA "
Brest, 8 septembre (Contrôlé). ― Hier soir, nous disions que l’équipage du Guatemala avait pris place dans deux barques : la première avait été, signalions-nous, recueillie, par le vapeur anglais Hand, mais on était mal fixé sur la seconde.
Voici des renseignements sur cette seconde barque :
Rencontrée au large de Lorient après une navigation de 18 heures, cette barque, qui portait le capitaine du Guatemala et 18 de ses hommes, fut rencontrée par un autre vapeur anglais, le Argo, qui venait de Bordeaux et se dirigeait sur Swansea. Mardi soir, l’Argo débarquait à Brest les marins français. Le commandant Arquet [lire : Arqué], se rendit immédiatement à la préfecture maritime où il fit sa déclaration, et l’équipage fut conduit au 2e dépôt, où il restera en subsistance jusqu’à ce qu’il soit rapatrié sur Saint-Nazaire.
Les officiers et l’équipage du Guatemala estiment que le sous-marin qui torpilla leur bateau est de construction très récente et qu’il ne mesure pas moins de 100 mètres de long.
Trois de ces sous-marins se tiendraient dans l’océan, sur la ligne Ouessant-Santander-Bilbao.
Ajoutons que le commandant du sous-marin allemand fit prendre à bord les vivres et notamment le champagne. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.