Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer les causes du décès du medecin JACOB Etienne telles qu'elles figurent sur sa fiche MDH ?





Merci
Cordialement
Bostock

Bonjour à tous,
Bonjour Bostock,

Je ne suis pas médecin (et encore moins apprenti-sorcier...) mais voici ce que propose wikipédia :

Piqûre anatomique : Blessure légère reçue en disséquant ou en faisant une opération chirurgicale, et qui produit souvent les accidents les plus graves et même la mort, par infection ou empoisonnement sanguin.


Peut-être s'est-il blessé lors d'une intervention chirurgicale avec un de ses instruments et qu'il est décédé de suite d'une maladie comme une septicémie ?

S'il y a un médecin dans la salle...

Cdt,Stef

Bonjour
Il semble s'agir d'un accident thérapeutique. Pendant une intervention chirurgicale sur un militaire en cours de traitement (blessé? malade infecté?), le médecin a été piqué par un de ses instruments et a contracté une maladie mortelle (type septicémie par exemple?). Il s'agirait donc d'une contamination du médecin au cours d'un acte chirurgical.
Cordialement

Bonjour à tous,
Bonjour Bérangère,

Les risques encourus par les personnels du service de santé dans de telles circonstances valent en effet la peine d’y consacrer un peu de place. Dans le même ordre d’idées que les cas présentés ci-dessus, j’évoquerai les suivants :

Marie Segui, infirmière temporaire au Centre Hospitalier de Fraize, attachée à l’Ambulance 219, reçoit la Croix de guerre au début janvier 1917, avec une citation à l’ordre de l’Armée : « infirmière très dévouée, amputée du bras gauche à la suite de piqûre septique survenue en pansant un blessé ». Au moment où elle est honorée, sont également hospitalisés, pour septicémie contractée en service cette fois, mademoiselle Jaeger, madame Lapeyre, et l’infirmier Maes, de Fraize ; le médecin aide-major de 1re classe Desmolins, du 12e B.C.A., est pour sa part hospitalisé à Saint-Dié pour cause de « phlegmon grave du bras à la suite d’une piqûre septique ». Les infirmiers et infirmières blessés ou hospitalisés pour accidents graves en service commandé ont alors la possibilité d’obtenir un congé de convalescence à la Villa Furtado-Heine, à Nice.

Autres cas, ceux de Braillon, Hecquet, et Milvoy. A voir ici : http://pagesperso-orange.fr/foure-bouch ... edecin.htm

Bien sincèrement,
Eric Mansuy

Bonjour,

Merci à Stef pour la définition de "piqûre anatomique", je ne connaissais pas !

Voici ce que l'on trouve sur le médecin JACOB dans le Livre d'Or de la grande famille médicale :

<< JACOB (Etienne)
Mort à Abbeville des suites d'une piqûre anatomique contractée en soignant des blessés. >>


Et dans le même ouvrage :
<< BRAUN (H.-M.-L.), méd.-maj. de 2e cl. terr., à l'hôp. mil. de Belfort
A été atteint d'une piqûre anatomique au cours d'une intervention. >>

(Cette mention fait partie d'une citation, ce dernier n'est apparemment pas mort à la guerre).

Cordialement.
Yves

Bonjour à tous,
Quelqu'un pourrait-il m'expliquer les causes du décès du medecin JACOB Etienne telles qu'elles figurent sur sa fiche MDH ?


mesimages/4995/Jacob.jpgmesimages/4995/Jacob.jpg


Merci
Cordialement
Bostock

Bonjour Bostok, bonjour à tous,

Je confirme pleinement les différentes réponses données.
Ce type d'accident arrive encore de nos jours malgré toutes les précautions prises !

Cordialement,

Bonjour à tous,
Bonjour Bérangère,

Les risques encourus par les personnels du service de santé dans de telles circonstances valent en effet la peine d’y consacrer un peu de place. Dans le même ordre d’idées que les cas présentés ci-dessus, j’évoquerai les suivants :

Marie Segui, infirmière temporaire au Centre Hospitalier de Fraize, attachée à l’Ambulance 219, reçoit la Croix de guerre au début janvier 1917, avec une citation à l’ordre de l’Armée : « infirmière très dévouée, amputée du bras gauche à la suite de piqûre septique survenue en pansant un blessé ». Au moment où elle est honorée, sont également hospitalisés, pour septicémie contractée en service cette fois, mademoiselle Jaeger, madame Lapeyre, et l’infirmier Maes, de Fraize ; le médecin aide-major de 1re classe Desmolins, du 12e B.C.A., est pour sa part hospitalisé à Saint-Dié pour cause de « phlegmon grave du bras à la suite d’une piqûre septique ». Les infirmiers et infirmières blessés ou hospitalisés pour accidents graves en service commandé ont alors la possibilité d’obtenir un congé de convalescence à la Villa Furtado-Heine, à Nice.

Autres cas, ceux de Braillon, Hecquet, et Milvoy. A voir ici : http://pagesperso-orange.fr/foure-bouch ... edecin.htm

Bien sincèrement,
Eric Mansuy

Bonsoir,

Je découvre ce très intéressant forum et trouve rapidement une information capitale.
Je cherche en effet des informations sur Marie SEGUI née BRUGEILLE, infirmière amputée après s'être blessée en pansant un malade. Voilà un premier élément !

Marie, veuve de Martial SEGUI (s/Lt de réserve au 97° RIA + 1/09/14 au Col de la Chipotte) épouse en juillet 18 le pharmacien aide-major de 1ère classe qui fut plusieurs mois à l'ambulance 219.

Connaissez-vous la date de parution au journal officiel de sa citation ? Sa blessure (piqure d'épingle au bout du doigt) est relatée dans le JMO du Service de santé de la 8ème Armée le 01/01/17.

Vous savez certainement qu'elle fut nommée chevalier de la LH en janvier 18 (pour la même cause), nomination bientôt annulée pour être transformée en nomination à titre militaire en décembre 18.

Je cherche aussi des informations sur Martial SEGUI, son premier mari, il aurait été tué au Col de la Chipotte le 1/09/14. Le JMO du 97ème RIA est tombé aux mains de l'ennemi et l'historique est muet. Je n'ai pas trouvé de fiche MPLF à son nom. Originaire du Tarn, je n'ai pas trouvé de sa fiche matricule. Je sais toutefois que son nom figure sur le monument aux morts de saint Jean de Maurienne (73) où il venait de s'installer comme commis des Ponts et Chaussées après 15 ans de service au 86ème RI du Puy en Velay (43).

Merci pour les compléments que vous pourriez m'apporter.
Jean Mélinand

Bonsoir Jean ,

C'est dans les JO du 10 janvier 1918 (p 407)
et du 6 janvier 1919 (p 186 / 187)
Bien amicalement
Marpie

Bonsoir Jean ,

C'est dans les JO du 10 janvier 1918 (p 407)
et du 6 janvier 1919 (p 186 / 187)
Bien amicalement
Marpie

Bonsoir,

Merci, oui je connais ces deux références, elle concerne sa Légion d'Honneur.
Je cherche la date de la citation à l'ordre de l'Armée qui lui vaut la Croix de Guerre avec Palme. Elle s'est blessée sans doute dans les derniers jours de décembre 16, la citation a sans doute été publiée quelques mois plus tard.

Cordialement,
Jean Mélinand