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Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : lun. janv. 26, 2009 4:32 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour à toutes et à tous,
Les cadavres des soldats morts entre les lignes, et même dans les lignes, séjournaient souvent longtemps sans être relevés. Il en était de même pour les débris humains qui se décomposaient et dégageaient une odeur épouvantable. De plus, les inhumations faites à la hâte, à une faible profondeur et à même la terre, avaient de nombreux inconvénients. Pour atténuer les odeurs, on projettait de nuit, du chlorure de chaux et on arrosait à distance les cadavres, à l'aide d' appareils Vermorel, puis munis de pompes et de lances, des solutions de formol, de crésyl, de chlorure de zinc ou de sulfate de fer etc...
Sources: Le SSA pendant la PGM, de LARCAN et FERRANDIS.
(à suivre)
Cordialement.
Jean RIOTTE
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : lun. janv. 26, 2009 8:59 pm
par Manche14-18
Bonsoir Jean,
Tous mes voeux pour 2009, en premier lieu. Je confirme ces propos et je tiens à vous dire que je dispose d'une photo où l'on voit un brave poilu avec un appareil Vermorel, affairé à désinfecter.
Je sais que cette remarque n'apporte rien, elle confirme juste.
Bonne soirée,
Patrick
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : lun. janv. 26, 2009 11:05 pm
par Jean RIOTTE
Bonsoir Patrick,
Si, si, vous apportez quelque chose de très important: une photo de l'appareil Vermorel!!!!
Si vous pouviez la mettre sur le site ce serait très bien. Je saurais à quoi ressemble cet engin...
Merci d'avance.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : lun. janv. 26, 2009 11:28 pm
par Jean RIOTTE
Bonsoir à toutes et à tous,
Toujours de la même source et à propos de la désinfection du champ de bataille (suite).
Dès que l'on put, on procéda à des exhumations et à des regroupements en enterrant les corps dans des cimetières civils, puis dans de grands cimetières militaires, placés à l'arrière des lignes.
Les cadavres d'animaux étaient soit enfouis dans de grandes fosses et couverts d'une couche de terre épaisse, d'un mètre cinquante (et arrosés d'huile lourde qui éloignait les mouches), soit enfouis entre deux couches de fumier qui, en une douzaine de jours, détruisait les viscères et ne laissait que les ossements, soit incinérés dans un four Lemercier, four en forme de pyramide rectangulaire tronquée, munie d'une cheminée à l'intérieur de laquelle on plaçait sur des rails les cadavres à incinérer, brûlés par des fagots et des copeaux, arrosés de pétrole ou de naphtaline. LEMOINE et GRYSEZ expérimentèrent ce procédé à BENOITEVAUX et à VAUCOULEURS (8 heures pour 1 à 5 chevaux, mais avec une grande consommation de combustible: 20 kg de bois, 7 litres de naphtaline...). On pouvait aussi utiliser le procédé CRETEUR (datant de 1871), en enduisant les cadavres de goudron enflammé par de l'huile de pétrole.
(à suivre)
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : mar. janv. 27, 2009 11:10 am
par Bruno Tardy
Bonjour à tous, bonjour Jean,
Il existe encore pas mal d'appareils Vermorel qui doivent être identiques au modèle de 1914 (sans certitude, mais on ne change pas un modèle gagnant, simple et parfaitement au point). J'en possède un, ils ont été très utilisés en agriculture et certains fonctionnent encore, le principe des appareils actuels est toujours le même.
Il suffit de chercher "pulvérisateurs vermorel" sur votre moteur de recherche favori pour vous renseigner.
Vous pouvez en voir plusieurs modèles en vente ici :
http://www.leboncoin.fr/li?ca=12_s&q=pu ... rmorel&w=3
et cliquez sur "chercher"
Les buses en extrémité de la lance varient suivant le produit à pulvériser, et bien entendu le tuyau d'origine était en caoutchouc et non en plastique comme certains de ceux qui sont à vendre.
Cordialement
Bruno
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : mar. janv. 27, 2009 11:28 am
par Jean RIOTTE
Bonjour Bruno,
Merci de ta réponse.
Mais c'est vrai que j'aurais pu faire une recherche sur Google, mon moteur de recherche préféré (comme par hasard!).
Encore merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : mar. janv. 27, 2009 1:23 pm
par Ar Brav
Bonjour Bruno,
Merci de ta réponse.
Mais c'est vrai que j'aurais pu faire une recherche sur Google, mon moteur de recherche préféré (comme par hasard!).
Encore merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE
Bonjour Jean, Bruno,
Bonjour à tous,
Et parfois, il n'y a même pas besoin d'aller chez
Google 
:
pages1418/qui-cherche-quoi/vermorel-app ... 6638_1.htm
Bien amicalement,
Franck
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : mar. janv. 27, 2009 1:41 pm
par Jean RIOTTE
Bonjour Franck,
C'est çà les copains... enfonce le clou... appuie où çà fait mal...
Encore un truc qui m'est passé au-dessus de la tête... à moins que ce ne soient mes neurones vieillissants...
Merci pour ce lien.
Bien cordialement.
Jean RIOTTE
Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : mar. janv. 27, 2009 7:49 pm
par marcel clement
Bonsoir Jean et à tous,
Il y a un intéressant JMO du 36 RIT :
http://www.jmo.memoiredeshommes.sga.def ... ewer.html#
qui traite de ce problème et donne un exemple concret de désinfection du champ de bataille par une unité spécialement constituée à cet effet. Vous l'avez sûrement déjà lu ......donc au cas où.....
Bien amicalement,
Alain MC

Re: La désinfection du champ de bataille.
Publié : mar. janv. 27, 2009 7:51 pm
par jacky xiberas
Bonsoir à tous ,
VERMOREL ... VERMOREL :
En effet , un article de la revue "14-18" , article signé Patrice DELHOMME , nous précisait en août 2007 , que le VERMOREL ( précédé de "Eclair"... VERMOREL ) avait été livré à l'armée en 200 000 exemplaires en 3 ans !
Il était en effet utilisé par les viticulteurs dans le Languedoc aussi .
Il y en a un d'ailleurs qui traîne au grenier de ma "bulle" héraultaise , qui mérite aussi sûrement un décapage , et dont l'embout est plutôt du style "pomme d'arrosoir" ... Mais le tuyau est en caoutchouc , même si le plastique c'est fantastique !
" ... Pour désinfecter le terrain , on utilisait des solutions neutralisantes diffusées à l’aide du pulvérisateur « Eclair VERMOREL » , un appareil dont se servaient les vignerons .
De mai 1915 à novembre 1918 , l’armée reçut 200 000 appareils VERMOREL . Avec l’extension de l’emploi de l’obus à gaz à partir de 1916 , il fut indispensable d’aménager les abris pour empêcher les gaz d’y pénétrer . Le plus souvent on se bornait à suspendre à l’entrée des toiles imprégnées d’une solution d’hyposulfite à 1 mètre 50 d’intervalle pour former un sas . Pendant l’attaque , on régénérait l’imprégnation neutralisante par des pulvérisations avec un appareil VERMOREL ..."
*** DELHOMME Patrice , in « 14-18 » N° 38 , d’août , septembre , octobre 2007 page 44
Amicalement
Jacky X.