Bonjour à tous,
Juste comme ça, au passage.
En Maine et Loire, une étude a été réalisée dans les années 90.
Il en était ressorti que deux lieux servaient pour l'érection du monument.
Soit devant la mairie, soit devant l'église.
Devant d'église au sud de la Loire, plus proche de la Vendée profondément catholique et royaliste, devant la mairie au nord de la Loire, plus républicain et anticlérical.
Et est apparu depuis peu un troisième emplacement : chez les particuliers.
Ce n'est pas une hérésie. Mais le monument est, en général, sur une parcelle communale. Et il peut arriver que la mairie vende la parcelle, le monument avec...
Libre au particulier d'en user comme il l'entend.
Et chacun de nous le sait bien. Quand il faut refaire le rond-point du village, le monument aux morts est poussé devant le cimetière...
Enfin, ne nous leurrons pas. Avec l'arrivée du centenaire, nombreuses seront les voix qui voudront se faire entendre, y compris celles des bien-pensants qui ne peuvent associer
par une quelconque étroitesse d'esprit, devoir de mémoire et rapprochement franco-allemand, comme si il était impossible de pardonner sans oublier.
Alors en 2018, les monuments resteront en place, mais dès 2019, on trouvera bien un enarque pour nous démontrer, statistiques à l'appui, que le-dit monument étant appelé désormais à être utilisé
au mieux tous les 10 ans, puis tous les cinquante, etc.
Et puis soyons honnêtes. Qui se souvient des morts de 1870 ? De 39-45 ? de l'Indochine ? de l'Algérie ?
Et si j'évoque la Corée, je commence à larguer le peloton...
Pour une raison, à mon avis, assez simple : combien d'entre-nous vivent encore dans la commune où sont inscrits nos aïeux ?
Je ne sais pourquoi, mais les paroles de Jean Ferrat prennent un relief particulier
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux, ça n'était pas original...
C'était la minute de Saint-Granier
Cordialement,
Louis.