Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,
Etant en repos et au vu du beau temps que le printemps nous amène, j'ai décidé d'aller me promener en sous-bois afin de continuer ma progression dans une tranchée allemande de premières lignes et explorer ainsi de nouveaux abris.

Même 90 ans après les faits, les vestiges sont encore présents comme en témoigne cette queue de cochon qui sort du sol.




Sur notre parcours, énormement de souterrains effondrés dont l'entrée de celui-ci:




Il va donc falloir prendre les devants et se faufiller en bas à droite, à plat ventre, dans une minuscule ouverture.




Arrivé une fois en bas à plusieurs mètres de profondeur, l'affaissement du terrain a fait son effet puisque tout est bouché. Les intempéries de ces derniers mois n'ont rien arrangé puisque ce "cu l de sac" est en plus innondé.
Un coup d'oeil jeté à gauche, puis à droite, dans cette espace d'un mètre carré environ laisse cependant entrevoir quelque chose au fond de l'eau sous un bloc de pierre.




C'est que l'on aurait presque envie d'en boire tellement l'eau est claire !




Assez tardé ici, nous voila maintenant devant un complexe comprenant un bunker ( ou ce qu'il en reste ) ainsi qu'un abri souterrain.
A savoir qu'il était possible à l'époque d'accéder de l'ouvrage aux pièces sous terre grâce à une échelle aujourd'hui disparue.




L'entrée est tout de même plus accueillante !




Une fois à l'intérieur, plusieurs pièces de repos se présentent à nous où devaient s'entreproser des lits superposés, etc...
Ces derniers ont cependant succombé aux ravages du temps puisqu'il n'en reste que la structure et une partie du sommier grillagé.




Un peu plus loin, ce sont les débris d'un poële qui jonchent le sol.




Dans la pièce du fond, la structure du plafon en tôle ondulée censée renforcer l'abri lors des nombreux bombardements a malheureusement cédé.

Une bébête semble avoir fini ses jours là !




Au sol, quelques débris subsistes comme ce clip chargeur ainsi qu'une fiole cassé. Leurs positionnements indiquent que ces derniers étaient placer à l'époque sur ce qui devait être une étagère.




A moitié ensevelie sous l'une des tôles, c'est une bouteille en gré qui dépasse et plus loin derrière encore ce n'est autre qu'un pot en verre ( pour confiture vraissemblablement ).








Suffit de trainailler, nous voici maintenant positionnés devant une nouvelle entrée éboulée, un peu exigue allez-vous me dire...




Une fois arrivé en bas, impossible d'aller plus loin, étrange sentiment que voila !
La nappe phréatique étant à son plus haut, ceci cumulé aux fortes pluies et tombées de neiges de ces derniers temps, nous voici placé à 2 mètres de hauteur sur le toit même de la salle; autant dire qu'un pas de plus et c'est la chute dans une eau à quelques degrés seulement.
Que se cache t'il sous ces planches, dans cette profondeur noirâtre? Nous ne le saurons sans doute jamais ...




Pour conclure ce sujet, voici 2 autres entrées d'abris que j'ai trouvé intéressantes à photographier puisque ces dernières disposent de cartouches renseignant sur le numéro en question du Stollen.







Voila voila .
En vous souhaitant une bonne fin de soirée à tous, merci.
Cdlt.

Bonjour

Je vois qui'l y a eu des progrès en photo

Très intéressants, ces vestiges; il reste à espérer qu'il n'y aura pas un imbécile qui trouve le moyen de se faufiler là dedans sans matéreil adapté
sinon, j'en connais qui vont réclamer la fermeture des trous

Cordialement
Jean-Luc

Bonjour JLK,

Nous sommes ici loin des circuits touristiques, dans certaines zones plus fréquentées par le public, des précautions ont étaient prises.




Bonne journée à vous et merci.
JuLien.

Hello,

Très beau dossier photos

Quels précautions prenez-vous pour entrez dans ses tunnels ?

Ici dans le Sundgau il y a pas mal de "sapes" c'est à dire les mêmes tunnels que les vôtres.

A l'époque ils étaient étayé en bois et en tôle cintré ondulé, mais le bois à bien pourri depuis et il y a eu pas mal d'éboulements.

Existe-il un moyen de visiter ses tunnels sans risquer ça vie ?

Non loin de chez moi il y a plusieurs tunnels qu'il serai possible de réaménager en les étayants, mais ce travail me semble risqué d'autant plus que les tunnels sont en terre et gravier et non en roche.

Avez-vous des suggestions pour essayer de sauver ce qui peu encore l'être de ses tunnels avant qu'il soient totalement éboulé d’autant plus qu'il communique entre eux vers des salles souterraines en tôle cintré.

La profondeur moyenne est de 2 à 3 mètres.

Voici quelques cliches aléatoires de ma collection de ce qu'on trouve par chez moi.

Note : la photo avec le gars au fond est particulière comparé aux 3 autres, le gars avec la lampe est mon frère, la galerie est en roche dur (Calcaire) cette galerie relie 2 blockhaus sur les hauteurs de Wittersdorf entre Altkirch et Mulhouse (68)



Cordialement.

Bonjour,

A l'époque ils étaient étayé en bois et en tôle cintré ondulé, mais le bois à bien pourri depuis et il y a eu pas mal d'éboulements.

Existe-il un moyen de visiter ses tunnels sans risquer ça vie ?

Non loin de chez moi il y a plusieurs tunnels qu'il serai possible de réaménager en les étayants, mais ce travail me semble risqué d'autant plus que les tunnels sont en terre et gravier et non en roche

Vous êtes déjà conscient du risque d'éboulement, c'est une bonne chose. L'équilibre des matériaux est parfois très instable.
Sans exclure l'ensevelissement, une fracture, voir une entorse, peut empêcher toute mobilité.

L'autre risque majeur, trop souvent méconnu, de ces lieux confinés, est la présence possible de certains gaz provenant de la décomposition des matières organiques.
L'humidité est un facteur aggravant.

Les principaux accidents sont dus au:
- gaz carbonique ou dioxyde de carbone CO2
- hydrogène sulfuré ou sulfure d'hydrogène H2S
- méthane CH4.

Comme ils sont plus lourd que l'air, ils se massent dans les parties basses des galeries, au fond des trous, et à la surface de l'eau.
Il faut faire très attention si dans certains ouvrages de défense se trouve un puits ou une citerne. Le danger d'intoxication puis de noyade peut-être extrême.
Je vous laisse chercher les propriétés de ces gaz sur l'organisme !
Ne faîtes pas usage de flamme nue. Allumettes, briquets, lampe acétylène type spéléo. Donc attendre d'être à l'extérieur pour fumer sa petite cigarette !!!
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Ayant quelques notions professionnelles en sauvetage-déblaiement, je dirais que l'étaiement, quelqu'il soit ne s'improvise pas.
C'est un travail qui doit être fait dans les règles de l'art.

Je terminerai avec un dernier conseil qui est de désigner une personne qui restera toujours à l'extérieur, d'une part pour être en liaison avec les explorateurs, mais surtout pour aller chercher ou appeler les secours en cas de problème.

Je ne suis pas paranoïaque. Il y a nettement moins d'accidents dans ce milieu que sur les voies publiques. Avoir quelques notions sur les risques possibles est toujours bon.
Ayant eu des occasions d'intervenir dans ce contexte, je sais combien il est regrettable d'avoir à utiliser une housse à cadavre.
Cordialement, Patrice Pruniaux.

bonjour à toutes et bonjour à tous;
Bonjour Félichon, bonjour Patrice.

Je suis tout à fait d'accord avec Patrice sur les risques présent dans les galeries .
Descendant moi même dans des galeries, je me fis à mon "pif" pour l'aspect général de la galerie et les odeurs.
Et oui , les odeurs: le H2S quand il est présent dégage une odeur d'oeufs pourri.
Pour le CO, nos anciens avait la technique du pigeon ou le rat en cage.
Et en ce qui concerne l'étayage, ceci est un art de part la composition du sol et le choix des matériaux et de la technique.
En cas de galerie sableuse les technique et les matériaux sont bien différent que dans un galerie à calcaire grossier.
Si je puis te donner un conseil Félichon fit toi à ton pif, à force de descendre tu le sent ou pas.
Mais surtout ne prend jamais aucun risque et les principes de base de Patrice sont à appliquer à chaque fois.
Personnellement, dés que je suis en présence de galeries sableuse :je bloque .
Voici un petit rituel que je met en place dorénavant quand je descend:
- Prevenir un membre de l'entourage du lieux où je me rend.
- Laisse un carte avec position dans la voiture.
- Laisser une personne à l'exterieure quand cela est possible.
- Marquer l'endroit de descente ( sac à l'exterieur, rubalise,......)
- Dans le sac, toujours une bouteille d'eau, du chocolat, et quelques gateaux, on ne sait jamais...............

Cordialement;

Bruno

Bonjour,
la notion de "pifomètre" pour l'H2S est risquèe car ce gaz hautement toxique et mortel ne l'est pas aux faibles concentrations celles que l'on peut sentir, L'H2S est toxique à partir de 14 mg/m³,son seuil de perception olfactive chez l'homme est de 0,00066 mg·m-3,donc nous décellons ce gaz lorsqu'il est à de très faibles concentration. Ceci nous permet d'être alerté, mais à partir d'un certain seuil, facile à atteindre (100 à 150 ppm), le nerf olfactif est paralyséet on ne sent strictement rien! C'est d'ailleurs une des raisons des accidents avec ce gaz, d'o dans les sites produisant ce type de gaz dans leurs process industriel l'utilisation de capteurs électronique pour donner l'alerte.
Cordialement
Pierre

Hello,

Merci pour vos réponses très pertinentes, j’apprécie.

Ne vous inquiétez pas pour moi, je suis très lucide est prudent, de plus j'ai déjà parcourus des kilomètre et des kilomètres de galeries de la Ligne Maginot (en partie éboulé) mais également des mines d'argents, des grottes et autres conduits plus ou moins stabilisé.

Je n'ai en revanche jamais mis les pieds dans une sape 14-18.

Je connais bien les risques que vous évoquez, en particulier le CO2, le monoxyde de carbone et L'hydrogène Sulfuré pour y avoir déjà été (légèrement et brièvement) exposé dans une grotte en Serbie qui a une source ferrugineuse.

De plus j'ai déjà fait une chute dans un blockhaus de la Ligne Maginot de plus de 4 mètres sur du béton qui m'a brisé net les 2 poignes, 6 mois de plâtre et autant de rééducation, cet accident a eu lieu malgré toutes les précautions prises, on ne peu jamais tout prévoir.

Il se trouve que j'aimerai bien préserver ce qui reste de ses abris et de ses sapes, elle sont perforé par endroit sur le plafond et donne accès à l'air libre, ce qui en fait des courant d'air en sous-sol c'est plutôt une bonne choses pour chasser les gaz vicies éventuels.

Je ne m’aventurerai pas tout seul la dedans, je compte en parler à l'association du KM Zéro de Pfetterhouse afin qu'on essaye de faire quelque choses.

Pour le moment ils on déjà pas mal travaillé à reconstruire certains blockhaus de tranchées allemands, mais je ne sais pas s'ils on prévus quelque choses pour ses souterrains.

Si je fais quelque chose sur ce projet qui me tient à cœur, se sera dans le cadre de l'association.

Dans un 1er temps il serait déjà bon d'explorer et de cartographier le terrain en sous sol pour faire un état des lieux préliminaire et aviser ensuite.

En fait, ce n'est que dans ses travaux préliminaires qu'on devrait décider de donner suite ou non a ce projet de sauvegarde souterrain.

Je pense qu'avec tout une association, il y a déjà moyen d'étayer ça de façon très convenable surtout que la plupart des membres en connaisse un rayon sur l'histoire.

J'ai surtout une bonne idée de la nature des sapes en terrain meuble du Sundgau grâce aux travaux de Juergen EHRET, ce gars a méticuleusement référencé ce qu'il y a dans le coin. (Sauf à l’extrême sud de l'Alsace)

Il a fait pas mal de plans et cartes des dessous du Sundgau (du nord et centre du Sundgau) en se basant sur des documents ou ce qu'il a découvert par ses propres moyens sur place.

Ainsi, une tranché "perdu" mais connus nommé Kilianstollen tout près de Carspach (Altkirch 68) c'était éboulé suite au pilonnage de l'artillerie par les Français ensevelissant vif des soldats allemands.

Position exact GPS : N47 37.883 E7 13.065

Note : Entrez ses coordonnées GPS dans Google Map tel-quel dans la recherche par copier-collé, choisissez l'affichage Earth puis faite un Zoom maximum sur les vestiges.

Google Map : http://maps.google.fr/maps?hl=fr&tab=wl

Cet abri de 125 mètres de long avait plusieurs chambres pouvant contenir plus de 500 soldats.

Plus d'informations dans le journal L’Alsace : http://www.lalsace.fr/actualite/2011/11 ... es-secrets

A la faveur de la construction d'une route de contournement, cette tristement célèbre tragédie a été exhumée de sa chape de terre et les malheureux soldats récupérés puis rendus aux familles.

Le site a été méticuleusement fouillé par des archéologues et à permis d'en apprendre beaucoup plus sur la vie des soldats et la construction des tranché.

Voici le dossier photo complet de Juergen EHRET sur son site.

http://sundgaufront.j-ehret.com/aspach_ ... tollen.htm

Pour avoir filmé avec mon caméscope les tranches dans nos bois, je peu affirmer avec certitude que c'est le même type d'étayement qu'on à ici puisque le bois est encore en place par endroit, même section, même aspect brun/noir.

N'ayez craintes, je ne ferrai pas d'imprudence, tout sera concerté et assuré par la veilles d'autres personnes pour la sécurité.

Précisions : Il y a des chauves souris dans ses sapes près de chez moi, ce qui confirmerait que l'air est respirable à hauteur de plafond ou d'hommes, en revanche peut-être pas au niveau du sol à cause des excréments qui on du fermenter.


Très vaste PC-Abris d'artillerie semi-souterrain à 2 entrées dans la forêt de Bisel (68)

Amicalement.

bonjour Felichon;

Loin de moi de te moraliser ( je me permet le tutoiement) mais sachant que nombres de visiteurs sur le forum, une piqûre de rappel sur les risques n'est pas de trop.
Les passionnés connaissent les risques mais combien de badaux se promenant dans les bois sont tentés de rentrer dans ces gueules ouvertes?
Loin de vouloir moraliser, juste dire des précautions sont à prendre et vu ton témoignage même avec toutes les précautions l'accident arrive vite.
En te souhaite bon courage pour ton projet et en espérant qu'il aboutisse.
Cordialement;
Bruno