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Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : mer. juin 11, 2014 8:32 pm
par ALVF
Bonjour,

Afin de comparer la puissance de feu des Divisions et Corps d'Armée en présence en 1914, je publie trois tableaux figurant en annexe du tome 1 de l'Historique officiel allemand (publication du Reichsarchiv "Der Weltkrieg"). Ces tableaux permettent de se faire une idée de l'armement principal des forces en présence:
Tout d'abord, la configuration type d'un Corps d'Armée actif allemand (le Reichsarchiv a pris comme exemple type le IIIe Corps d'Armée allemand). L'organisation d'à peu près tous les autres Corps d'Armée allemands actifs est similaire:
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Ensuite, l'organisation type d'un Corps d'Armée de Réserve allemand (ici le IIIe Corps de Réserve):
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On remarque notamment:
-la quasi identité de l'armement d'infanterie et notamment la dotation en mitrailleuses dans les unités actives et de réserve (voir la note 1).
-la dotation en artillerie plus faible des Corps de Réserve.
-l'affectation dans chaque Division active d'un groupe d'obusiers légers composé de 3 batteries à 6 pièces de 10,5 cm leichte Feldhaubitze (voir note 3).
-la présence au niveau du Corps d'Armée actif d'un Groupe de quatre batteries comptant chacune quatre obusiers lourds de 15 cm (schwere Feldhaubitze (voir note 6).

Concernant les forces en présence, allemandes, françaises, britanniques et belges, le tableau schématique suivant résume bien la puissance de feu des Divisions en présence:
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La colonne "éléments provenant des Corps d'Armée" est un peu compliquée et discutable, on y compte la moitié des pièces d' artillerie de corps, réparties pour moitié dans chaque Division et on y ajoute pour l'Armée française une fraction de l'Artillerie Lourde d'Armée!

A remarquer particulièrement:
- l'existence, au niveau du Corps d'Armée français, d'une forte artillerie de campagne qui compense partiellement la faiblesse relative de la dotation organique en artillerie des Divisions françaises.
-un point peu apparent à première vue, l'organisation à 4 pièces des batteries françaises de campagne explique que l'Armée française aligne un plus grand nombre de batteries que son homologue allemande dont les batteries de campagne sont organisées à 6 pièces en 1914. Il y a donc plus de batteries françaises que de batteries allemandes de campagne et la souplesse d'emploi de l'artillerie française est un atout considérable. Toutefois l'existence de pièces lourdes allemandes à tir courbe demeure un fait de supériorité très marqué des Corps d'Armée allemands.
-la similitude absolue du nombre des mitrailleuses dans les Divisions de tous les belligérants. Malheureusement, la doctrine d'emploi des mitrailleuses allemandes est bien supérieure en 1914 à celle des alliés.
Cordialement,
Guy François.

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : jeu. juin 12, 2014 4:28 am
par chanteloube
Bonjour,

Merci pour ces tableaux allemands qui animent le débat....

Vous terminez par ces mots:

-la similitude absolue du nombre des mitrailleuses dans les Divisions de tous les belligérants.
Malheureusement, la doctrine d'emploi des mitrailleuses allemandes est bien supérieure en 1914 à celle des alliés.


pouvez-vous nous éclairer:
1-sur les doctrines si différentes d'emploi de ces mitrailleuses?
2-sur les raisons profondes de cette différence?
3-sur le " malheureusement " et ses conséquences?


autres questions suite à votre intervention documentée:

l'existence, au niveau du Corps d'Armée français, d'une forte artillerie de campagne qui compense partiellement la faiblesse relative de la dotation organique en artillerie des Divisions françaises.



Doit-on l'entendre comme : qui ne compense que partiellement la faiblesse relative?

et dans ce cas, en quoi cette faiblesse n'est-elle que relative? Relative par rapport à quoi par exemple?

La souplesse d'emploi de l'artillerie française serait, selon vous, un atout considérable.
En quoi la souplesse d'emploi de l'artillerie française est-elle si différente de l'emploi d’une l'artillerie allemande qui en manquerait?
Est-ce une question de matériels ? Une question de doctrine?
A bientôt
CC

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : jeu. juin 12, 2014 6:09 pm
par ALVF
Bonjour,

Dans un premier temps, je réponds aux questions se rapportant à l'artillerie:

-"faiblesse relative" de l'A.D des Divisions françaises: au plan du nombre, on ne compte en effet que 9 batteries à 4 pièces de 75 par division, alors que la Division active allemande aligne 54 pièces de 7,7 cm, réparties en 9 batteries de 6 pièces.
Mais il existe au niveau du Corps d'Armée français 48 pièces de 75 réparties en 12 batteries, le CA allemand n'a pas à son niveau d'artillerie de campagne.

-"souplesse": une batterie à 4 pièces est beaucoup plus "maniable" qu'une batterie à 6 pièces. D'ailleurs les allemands adopteront la batterie de 7,7 cm à 4 pièces dès 1915. Surtout, une batterie forme un "tout" et reçoit des missions précises. En clair, un Corps d'Armée français aligne 30 batteries de campagne de 75 quand son homologue allemande ne compte que 18 batteries de 7,7cm. Le nombre des canons ne fait pas tout!
Ce rapport de 30 à 18 en faveur du CA français pour ce qui est du nombre des batteries d'artillerie légère de campagne n'est pas neutre. D'autant qu'un Commandant de Corps d'Armée français peut appliquer à une seule Division la totalité de son artillerie de campagne de Corps (ce qui est impossible à un Commandant de Corps d'Armée allemand). Ainsi, pour un combat en rase campagne, Division contre Division, le Divisionnaire français peut compter parfois jusqu'à 21 batteries de 75 contre 9 batteries pour le Divisionnaire allemand. Il y a là l'explication des succès de certaines Divisions françaises dans des Corps bien commandés (comme à la Bataille de Guise par exemple).
Cette conception toute Napoléonienne d'une "artillerie de réserve" au niveau du Corps a montré encore en 1914 son actualité et la justesse des vues de l'Empereur.

-j'ai exclu bien entendu le problème de l'artillerie lourde où la supériorité allemande est écrasante mais dont l'emploi en rase campagne n'est pas simple, à l'exception de l'obusier léger de 10,5 cm.

-un point très rarement évoqué lorsque l'on évoque la lutte d'artillerie: la supériorité marquée des projectiles français à calibre égal en 1914:
-l'obus explosif français de 75 contient 0,650 kg d'explosif contre 0,160 kg à l'obus explosif de 7,7 cm.
-l'obus de 155C français contient 10,400 kg d'explosif contre 6 kg pour l'obusier lourd de 15 cm allemand.
On pourrait continuer pour les autres calibres mais on comprend mieux pourquoi les fantassins allemands croient être soumis à des tirs de 105 ou de 120 alors qu'ils ne reçoivent "que" du 75 explosif.
Pour développer ces points, il faut absolument lire un livre assez répandu et remarquable par les analyses "décapantes" et sans complaisance de son auteur:
Général Gascouin "L'Evolution de l'Artillerie pendant la guerre"-Flammarion-1920. Les conclusions de 1920 sont pertinentes et documentées, le livre est écrit pour les "non-spécialistes" mais s'appuie aux meilleures sources. I faut dire que cet artilleur a commandé l'AD 3, l'AC 9, l'AC 17 et l'AC 1, il savait de quoi il parlait!
Cordialement,
Guy François

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : jeu. juin 12, 2014 7:20 pm
par chanteloube
Bonjour,

Nous sommes donc maintenant parfaitement éclairés sur l'artillerie de campagne. Mais je me demande, ce serait pour moi, en ce moment, un trop un long travail de le vérifier, si les Batteries de C.A 20 15 et 16 ont été systématiquement engagées et utilisées dans la bataille dans l'Est en août 14.

Pardonnez-moi de vous mettre encore à contribution mais il me reste une question sur la portée de l'artillerie lourde allemande. J'ai trouvé, dans de nombreux JMO artillerie, des remarques désabusées sur l'impossibilité de contrebattre les batteries allemandes. Qu'en est-il vraiment? Evidemment les artilleurs allemands se trouvaient en terrain connu et "machiné" selon la formule de Foch.


Merci beaucoup de ces informations concises et précises.

A bientôt.
CC

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : jeu. juin 12, 2014 8:50 pm
par ALVF
Bonsoir,

L'artillerie lourde allemande, à l'exception de l'obusier léger, surclasse en portée le canon de 75.
Les Corps d'Armée actifs allemands possèdent un Groupe de 4 batteries de 4 obusiers lourds dont la portée est de l'ordre de 9.000 mètres. Ils sont donc hors de portée du 75 et leur tir plongeant et vertical les met à l'abri du tir rasant du 75 lorsqu'ils sont en batterie à contre-pente.
Les matériels de l'artillerie à pied allemande, de plus en plus souvent engagés au plus près des Corps d'Armée, surclassent en portée le 75, les canons de 10 cm portent à 10.000 mètres, les "Mörser" également. Seuls le 105 mm modèle 1913 Schneider peut lutter avec eux mais le 1er Groupe n'apparaît sur le front qu'en septembre 1914!
Enfin le redoutable canon de 13 cm K 09 porte à 14.500 mètres et demeurera invulnérable jusqu'au printemps 1915, période de l'arrivée sur le front des canons français de Marine de 100 mm et de l'A.L.V.F.

A noter les phrases prophétiques du Colonel (et futur Général) Challéat, publiées par prudence sous un "pseudo" dans le "Journal des Sciences Militaires" du 15 avril 1912 alors que le parlement, par un "tour de passe-passe" s’apprête avec le silence complice de Joffre à détourner les 83 Millions "mis de côté" par Clémentel, rapporteur du budget de la "Guerre", destinés à l'achat des obusiers légers et de l'artillerie lourde:
Si, comme on peut le supposer, l'infanterie que nous aurons à combattre connaît les caractéristiques de notre artillerie, il serait dangereux de penser qu'elle n'aura pas étudié aussi les meilleurs moyens de se préserver de ses feux. Elle saura très bien, en particulier, que tant qu'elle occupera des tranchées d'un bon tracé...elle n'aura à craindre que quelques coups percutants tombant au bon endroit, c'est à dire, à proprement parler, des coups de hasard....Enfin, en ce qui concerne l'utilisation des pentes pour le stationnement et le cheminement, on peut prévoir qu'un ennemi bien renseigné cherchera à la développer au maximum...".
Tous les échecs des attaques en Lorraine de 1914 et des offensives de 1915 sont analysés dans ces phrases de "prêcheur" dans le désert...
Cordialement,
Guy François.

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : jeu. juin 12, 2014 10:05 pm
par LABARBE Bernard
Bonsoir,
Claude: pouvez-vous nous éclairer:
1-sur les doctrines si différentes d'emploi de ces mitrailleuses?
2-sur les raisons profondes de cette différence?
3-sur le " malheureusement " et ses conséquences?

1- Exemple à l'appui (57°RI à Lobbes, Belgique 23 août 14) les mitrailleuses allemandes étaient placées en toute première ligne, prêtes à recevoir les assauts "baïonnette au canon" des français, lesquels conservaient leurs mitrailleuses derrière, prêtes à intervenir certes pour le cas où l'assaut tournerait mal, mais trop tard... A Lobbes, mitrailleuse cachée dans un bois en première ligne d'infanterie cachée aussi et en face un champ de betteraves à parcourir pour le 57 fonçant en toute ignorance de ce qui les attendait. Un désastre. Mais cet exemple peut certainement être vérifié par de nombreux cas semblables dans d'autres régiments.
2- Les raisons profondes ? Claude, pourquoi profondes ? Tu sous-entends que les penseurs ganaches de la doctrine française avant 14 avaient pensé "profondément" ? :lol:
Mon avis est que l'on avait peur que l'ennemi nous les prenne lors d'un assaut... Sinon pourquoi ? Et puis tu le sais bien, la baïonnette qui culbute l'adversaire ! On ne va tout de même pas laisser à de la vulgaire mitraille les lauriers d'une victoire ! Lamentable.
3- "Malheureusement et conséquences" découlent de 1 et 2...
Concernant l'artillerie, Guy François a tout dit. Et surtout les obusiers de campagne allemands, chose inconnue chez nous, qui pouvaient frapper des troupes situées derrière un mamelon sans pouvoir être contre battus par le 75, forcément.
Cordialement,
Bernard

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : jeu. juin 12, 2014 10:51 pm
par Piou-Piou
Bonsoir à toutes et tous,
Bernard,

En effet, dans les combats de l'Entre-Sambre-et-Meuse belge les Cie mitrailleuses ont été mal utilisée.
Les allemands menait déjà une guerre moderne pour l'époque, à savoir battre le terrain avant tout assaut ou manœuvres de l'infanterie, les mitrailleuses en soutien de l'infanterie et prêt à réagir si l'ennemi déboule.
Les français quand à eux, l'infanterie reine des batailles soutenue par l'artillerie quand elle ne tirait pas en aveugle et bien sur les Cie mitrailleuses pas toujours au bonne endroit ou pas utilisées à bonne escient.

Cordialement.
Phil.

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : ven. juin 13, 2014 1:05 am
par ALVF
Bonsoir,

Faute de temps, je n'esquisse qu'une réponse sommaire sur les mitrailleuses.
J'ai prévu un article détaillé dans une revue sur l'origine des concepts d'emploi des mitrailleuses avant 1914.
Pour ce soir, quelques pièces à verser aux débats afin de tenter de montrer que les "ganaches", comme on se plait à appeler nos généraux (sans doute par opposition à "l'ennemi génial") étaient fort bien informées du problème du tir et de l'emploi des mitrailleuses.
En effet, chaque année, l'Ecole Normale de Tir publiait un gros volume de 300 pages imprimées, largement diffusé dans les Etats-Majors. Ce volume portait le nom de "Bulletin annuel de renseignements" sur tous les domaines du tir de l'infanterie avec une très grosse annexe sur les "mitrailleuses". Ce bulletin passe en revue tous les renseignements recueillis en France et à l'étranger sur les problèmes de tir et d'emploi des mitrailleuses.
Voici quelques paragraphes tirés du Bulletin de l'année 1910:
Concernant l'Allemagne:
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A noter l'effort financier gigantesque et l'effort d'instruction.

Concernant les leçons de la guerre russo-japonaise (un extrait parmi beaucoup d'autres):
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Concernant la France, quelques réflexions de l'année 1910:
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A noter le paragraphe final où le rédacteur insiste dans la lutte contre les mitrailleuses sur le rôle des projectiles genre "canon d'accompagnement" (qui apparaîtront en 1917 sous la forme des mortiers britanniques Stokes et français Jouhandeau-Deslandres!) et sur le mortier Aasen (existant depuis 1910 et adopté en France en 1915!).

On note l'absence de tout Règlement français d'emploi des mitrailleuses en 1914, ce que Joffre admet naïvement le 24 novembre 1915 quand il signe l'instruction relative à l'emploi tactique des mitrailleuses dont voici la première page:
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Malgré l'abondance des textes signés avant-guerre par Joffre, il est vraiment inconcevable qu'aucun texte sur l'emploi des mitrailleuses n'ait pu être publié avant cette date.
Vraiment, on ne peut que partager les fortes paroles du général Lanrezac pour qui Joffre était tout juste "bon à concevoir des pissotières blindées!"
Cordialement,
Guy François.

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : ven. juin 13, 2014 1:43 pm
par IM Louis Jean
Bonjour à toutes et à tous,

Extrait des mémoires de Galliéni repris dans "Le complexe de l'autruche" de Pierre Servent aux éditions Perrin -collection tempus- (à lire absolument) :

<< Le ministre de la Guerre, Messimy, ne pouvait réussir, et son successeur ne pouvait mieux réussir que lui, parce qu'il était insuffisamment secondé par son ministère. Dans ce dernier, une centralisation à outrance, l'existence de nombreux rouages qui déplaçaient les responsabilités et entravaient le rapide fonctionnement des services, une absence complète de prévoyance et d'initiative, une tendance irrémédiable à annihiler les représentants et organes du commandement et de l'administration, commandants de région, gouverneurs de places fortes, intendants et directeurs du service de santé ; la multiplication des organes d'inspection et de contrôle prenant peu à peu la place des chefs de services, mais sans leurs responsabilités, l'ignorance des Directeurs du Ministère, voulant tout régler par eux-mêmes et se refusant à consulter les gens compétents, l'insécurité et le manque de confiance de tous, tout cela créait autour du chef de département de la Guerre une machine lourde à mouvoir et de laquelle il ne pouvait tirer le rendement qu'exigeaient les circonstances.../... >>

Tableau cruel et dont le fond, hélas, dépasse le milieu militaire et l'époque.

Les ganaches et autres boucs émissaires ont bon dos.

Cordialement
Étienne

Re: Puissance de feu des Corps d'Armée allemands et français en 1914

Publié : sam. juin 14, 2014 3:11 pm
par LABARBE Bernard
Bonjour,

il est vraiment inconcevable qu'aucun texte sur l'emploi des mitrailleuses n'ait pu être publié avant cette date.
Vraiment, on ne peut que partager les fortes paroles du général Lanrezac pour qui Joffre était tout juste "bon à concevoir des pissotières blindées!"

J'ajoute que le rôle d'un vrai chef, celui qu'il aurait du tenir, eut été de bousculer les lenteurs et autres complications soulignées dans le texte cité par Etienne, quitte à mettre sa démission sur la table. Mais le carriériste tenait trop à sa fonction.
Morceaux choisis au sujet des mitrailleuses allemandes:
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Des pièces soudainement démasquées à 200-300 pas brisent net l'élan des japonais.
Tien tiens... Pardon de ne citer toujours que le 57, chacun le sien, mais le 23 août à Lobbes, Belgique: Le capitaine de la 7ème Cie: "Mettez baïonnette au canon nous avons les allemands à 200 mètres". Assaut à travers les betteraves, vers la lisière d'un bois où des casques à pointes ont été signalés par une reconnaissance, mais pas la Maxim en toute première ligne aussi. On connait la suite.
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Renforcer au moment décisif et au point voulu...
Mais au delà de toutes ces polémiques l'esprit d'initiative à tous les niveaux reste la particularité de l'école allemande, soulignée par De gaulle dans je crois "Le fil de l'Epée". Initiative jusqu'à la désobéissance qui réussi (ou pas...). On est bien loin de la caricature du teuton claquant des talons et les mains sur la couture du pantalon. Ca, c'était les français.
Mais je m'éloigne.
Cordialement,
Bernard