Re: Liege 1914 - Mise en batterie des mortiers de 42cm Gamma Gerat
Publié : mar. déc. 20, 2011 7:36 pm
Bonsoir,
Concernant l'utilisation de l'artillerie très lourde à tir vertical à Liège, il y a des points parfaitement établis:
-la 2ème Armée avait à sa disposition dès son entrée en campagne deux batteries de "schweren Küstenmörser" de 30,5-cm:
"Schwere Küstenmörser-Batterie Nr.1": armée de mortiers anciens de 30,5-cm L/8 "Beta-Gerät" (Hauptmann Ahlers).
"Schwere Küstenmörser-Batterie Nr.5": armée de mortiers modernes de 30,5-cm L/16 "Beta-Gerät 09" (Hauptmann Scharf).
Les deux types de mortiers peuvent être mis en batterie en employant la voie ferrée de 0,60 m "Feldbahn" et même la voie ferrée plus légère "Förderbahn".Les wagons surbaissés permettant le transport des éléments des mortiers des deux types peuvent fort bien être tractés par locomotives mais aussi, en cas de nécessité, par attelages de chevaux (qui est le mode de traction des chemins de fer de l'avant "Förderbahn").Les éléments sont assemblés sur la position de tir au moyen d'une chèvre de campagne ou d'un pont roulant léger.Ces mortiers emploient des plateformes en bois ("Holzbettung"), ils peuvent donc être installés à peu près partout et rapidement.
Dans le livre "Das Ehrenbuch der Deutschen Schweren Artillerie" tome 2, l'Oberstleutnant Von Neumann relatant l'action de la "Schwere Küstenmörser-Batterie Nr.1" à Anvers évoque l'emploi précédent à Liège de la batterie "Nach den verhältnismässig leicht errungenen Erfolgen gegen die Lütticher Forts Chaudfontaine, Flemalle und Hollogne erwiesen sich die Forts von Antwerpen als ganz erheblich zäher in ihrer Widerstandskraft...".Cette phrase (qui a été traduite plus haut par Bernard) confirme bien un emploi, même marginal, de la batterie Nr.1 à Liège.L'article de Günter Schalich confirme bien cette hypothèse et fait expressément état de la batterie Nr.1 qui, pour moi, remplit toutes les conditions pour être "la bonne".Tous les éléments techniques et les témoignages, y compris l'emploi des chevaux, "collent" bien avec cette hypothèse.
Concernant l'examen des entonnoirs, il me semble impossible de discerner le calibre employé, 97 ans après les faits, d'autant plus qu'un "Minen" de 25-cm ne produit pas un gros entonnoir malgré sa forte charge car il n'est pas destiné à produire des effets en profondeur, pas plus qu'un obus de 21-cm de "Mörser", à la différence d'un obus de 30,5-cm, peut-être moins chargé en explosif mais dont la masse et la vitesse au point de chute, encore considérable, associées à une fusée à retard permettent de produire des entonnoirs plus larges.
Cordialement,
Guy François.
Concernant l'utilisation de l'artillerie très lourde à tir vertical à Liège, il y a des points parfaitement établis:
-la 2ème Armée avait à sa disposition dès son entrée en campagne deux batteries de "schweren Küstenmörser" de 30,5-cm:
"Schwere Küstenmörser-Batterie Nr.1": armée de mortiers anciens de 30,5-cm L/8 "Beta-Gerät" (Hauptmann Ahlers).
"Schwere Küstenmörser-Batterie Nr.5": armée de mortiers modernes de 30,5-cm L/16 "Beta-Gerät 09" (Hauptmann Scharf).
Les deux types de mortiers peuvent être mis en batterie en employant la voie ferrée de 0,60 m "Feldbahn" et même la voie ferrée plus légère "Förderbahn".Les wagons surbaissés permettant le transport des éléments des mortiers des deux types peuvent fort bien être tractés par locomotives mais aussi, en cas de nécessité, par attelages de chevaux (qui est le mode de traction des chemins de fer de l'avant "Förderbahn").Les éléments sont assemblés sur la position de tir au moyen d'une chèvre de campagne ou d'un pont roulant léger.Ces mortiers emploient des plateformes en bois ("Holzbettung"), ils peuvent donc être installés à peu près partout et rapidement.
Dans le livre "Das Ehrenbuch der Deutschen Schweren Artillerie" tome 2, l'Oberstleutnant Von Neumann relatant l'action de la "Schwere Küstenmörser-Batterie Nr.1" à Anvers évoque l'emploi précédent à Liège de la batterie "Nach den verhältnismässig leicht errungenen Erfolgen gegen die Lütticher Forts Chaudfontaine, Flemalle und Hollogne erwiesen sich die Forts von Antwerpen als ganz erheblich zäher in ihrer Widerstandskraft...".Cette phrase (qui a été traduite plus haut par Bernard) confirme bien un emploi, même marginal, de la batterie Nr.1 à Liège.L'article de Günter Schalich confirme bien cette hypothèse et fait expressément état de la batterie Nr.1 qui, pour moi, remplit toutes les conditions pour être "la bonne".Tous les éléments techniques et les témoignages, y compris l'emploi des chevaux, "collent" bien avec cette hypothèse.
Concernant l'examen des entonnoirs, il me semble impossible de discerner le calibre employé, 97 ans après les faits, d'autant plus qu'un "Minen" de 25-cm ne produit pas un gros entonnoir malgré sa forte charge car il n'est pas destiné à produire des effets en profondeur, pas plus qu'un obus de 21-cm de "Mörser", à la différence d'un obus de 30,5-cm, peut-être moins chargé en explosif mais dont la masse et la vitesse au point de chute, encore considérable, associées à une fusée à retard permettent de produire des entonnoirs plus larges.
Cordialement,
Guy François.