Bonsoir,
Je n'ai pas eu le temps de prendre connaissance du détail de ce sujet ou plutôt de le suivre dans tout son déroulement, puisque j'y suis dejà intervenu: mais, merci Armand

de m'avoir fait signe qu'on arrivait du côté de Vrigny.
Donc en attendant que je regarde de plus près, un petit extrait de l'Histo 23e RIC,
(le 23e de la 3e DIC, fonctionne ces jours là pour la 2e DIC).
(pour Armand: dans le texte ci après: le ferme de Méry, c'est là que ma Maman à appris à travailler, dans sa jeunesse, avant de se convertir en vigneronne...) Katy, mes excuses pour cet aparté, mais il vous montre que c'est vraiment "sur mes terres" que se passent ces combats...; et c'est parti pour le 23e:
"Le 23 juillet, le 2e bataillon (commandant JEUX) en première ligne, le 1er bataillon
(commandant MARQUET), en soutien, tous deux dans le bois de Vrigny, et le 3e bataillon (commandant RENAULD) en réserve dans le bois des Grands-Savarts, sont en place pour l'attaque qui, après celle des unités plus au sud (77e D.I. et le régiment d'assaut italien) se déclenche à midi, dans la tranchée attribuée au régiment. Malgré les pertes subies du fait d'une contre-préparation systématique sur des positions à peine ébauchées, l'élan de la troupe est magnifique. La 6e compagnie (capitaine REYMOND) dévale dans le vallon de la ferme Méry, s'empare de quatre canons de 120 et parvient à la lisière sud du bois Raveau, à 1.800 mètres de la ligne de départ. Le sous-lieutenant RAYNAL réduit un flot de résistance constitué par trois mitrailleuses, ce qui permet aux Italiens d'enlever la ferme Méry et leur assure la prise de 60 Allemands et 4 canons.
Mais un large intervalle s'est produit à la droite du 23e R. I. C. avec le régiment voisin (43e R.I.C.) dont la progression sur le plateau de la cote 240 a été beaucoup moins sensible. L'ennemi en profite pour jeter une contre-attaque qui va prendre à revers toute notre ligne. Le capitaine GUÉRARD (2e compagnie) auquel ce danger n'a pas échappé, fait mettre baïonnette au canon à toute sa compagnie. Ses officiers, les sous-lieutenants SOLNON et GAUDILLOT, s'élancent à la tête de leur section. Le sous-lieutenant GAUDILLOT est blessé grièvement après avoir tué deux Allemands à coups de revolver. L'ennemi, surpris d'une telle audace, s'arrête, et, sans attendre le choc irrésistible, le gros de l'attaque se disperse à travers bois.
Au cours de la nuit, le 1er bataillon à l'est et le 2e bataillon à l'ouest se répartissent le nouveau front et s'installent solidement sur la position conquise.
La journée du 24 est relativement calme.
Dans la nuit du 24 au 25 juillet, les 1er et 2e bataillons exécutent le mouvement de repli ordonné par le commandement qui juge la ligne atteinte défavorable à la défense. L'opération présentait de, sérieuses difficultés pour la raison que, faute de temps, la reconnaissance préalable de la nouvelle position et des itinéraires ne pouvait être faite.
Le 25, après une heure de préparation d'une violence sans précédent, l'ennemi aborde la position tenue par le 1er bataillon qui subit le choc sans fléchir, mais doit finalement se replier sous la menace d'un débordement opéré sur le front d'une unité voisine. Fortement étonnés de la vigueur de la résistance, les Allemands ne cherchent pas à entraver le mouvement du bataillon. Un groupe de sous-officiers qui se décide pourtant à tenter la poursuite est bientôt capturé par la fraction qu'ils s'imaginaient tenir à leur merci. Ce sont des grenadiers du 1er régiment.
Au cours de la même journée, le 3e bataillon en soutien dans la région de Coulommes est amené à prêter un concours décisif aux défenseurs de la cote 240. La 11e compagnie coopère au dégagement d'un P.C. Les autres éléments du bataillon, mis à la disposition d'unités particulièrement menacées, contiennent l'ennemi, contre-attaquent avec succès et permettent aux 43e et 24e R.I.C. de rétablir leur liaison3.
Le 26 juillet, les 1er et 2e bataillons, sérieusement éprouvés, sont réunis en une seule unité, sous les ordres du commandant MARQUET. Le lieutenant-colonel commandant le régiment prend le commandement du sous-secteur de Méry, constitué par les C. R. du bois (1er bataillon du 22e R.I.C.) et de la Carbonnerie (unité MARQUET). Un bataillon du 79e R.I. relève le 3e bataillon au bois des Grands-Savarts, le 3e bataillon est reformé à Coulommes et au bois-de Vrigny (corne sud-est).
Dans la nuit du 27 au 28 juillet, l'unité MARQUET est relevée par un bataillon du 22e R.I.C. Le régiment occupe Chamery et Nogent en réserve de la 2e D.I.C.
3 L'action des éléments du bataillon RENAULD a été déterminante dans l'échec des projets ennemis dans la direction de Coulommes, écrit, dans un rapport, le chef de bataillon DERENDINGER, commandant le 2e bataillon du 24e R.I.C. 15
Pendant ces dix derniers jours, le 23e R.I.C. a pris part à toutes les opérations menées par la 2e D.I.C. Sous le bombardement presque ininterrompu de l'adversaire, soumis à l'action de ses gaz toxiques, le régiment a dû supporter des fatigues et des privations continuelles. Les lourdes pertes qui s'élèvent à 800 hommes et 16 officiers témoignent de l'acharnement de la lutte sur une position pour la conservation de laquelle l'ennemi s'est imposé un énorme sacrifice.
Dans la nuit du 31 juillet au 1er août, le régiment parvient à Bouzy et Tours-sur-Marne, cantonnements de repos.
à bientôt pour compléments.
Bien à vous
Achache
2 heures plus tard...
J'ai pris le temps de parcourir les épisodes que j'avais manqués: en voyant la question du brancardier, j'allais demander si par hasard il n'était pas musicien: la réponse, affirmative, se trouve qq lignes plus bas. Comptable dans les civil, musicien, et brancadier... donc le profil-type pour être "nracardier musicien", et donc à la CHR. Ce ne serait pas noté, par hasard, dans un coin de la fiche matricule ? Au moins quand il arrive au 23e RIC ?
Je vais voir du côté des JMO pour d'autres compléments.
a bientôt
Achache
(Question indiscrète: la ville rose... quel quartier ? -J'ai une nièce "tout là bas"... Rue Clément Ader)
Suite 2:
* à lire: le JMO ID 3e DIC 26 N 472/4 c'est à dire le JMO de l'Infanterie Divisionnaire de la 3e DIC: compte rendu spécialement consacré aux opérations du 23e RIC entre le 17 et le 28 Juillet 1618
* j'ai un extrait du livre du Général Puyperoux, cdt la 3e DIC, qui traite de ces journées; je ne sais plus où je l'ai eu; je crois que c'est un correspondant du Forum qui me l'a transmis; si ça vous intéresse, je vous l'enverrai directement pour ne pas surcharger le Forum...
* sur ce Forum, dans le moteur de recherche en tapant 23e RIC, déjà pas mal de choses, dont un certain nombre par "votre serviteur"

; concernant cet été 18.
Je vais peut être arrêter là pour aujourd'hui...
Bien à vous
Achache