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Lauguedoc, ex-A.-8 ― Cuirassé d’escadre, premier du type (1914~1922).
□ Le gouvernement fut autorisé à entreprendre la construction du cuirassé d’escadre Languedoc, ex-A.-8, par l’article 9 de la loi navale du 30 mars 1912 relative à la constitution de la flotte (J.O. 31 mars 1912, p. 3.112). La mise en chantier proprement dite de ce bâtiment fut autorisée par la loi du 30 juil-let 1913 portant fixation du budget général des dépenses et des recettes de l’exercice 1913 [art. 91, al. 1, et État H. « Liste des constructions neuves que le Ministre de la Marine est autorisé à continuer ou à entreprendre pendant l’année 1913 » ~ « 2°- Bâtiments construits par l’industrie. »] (J.O. 31 juill. 1913, p. 6.773, 6.864 et 6.865).
Caractéristiques générales initialement prévues. — Matériau de construction : Acier. Dimensions : 175 x 27 x ... m. Tirant d’eau arrière : 8,83 m. Puissance maxima prévue : 32.000 cv. Machines : Machines alternatives et turbines. Chaudières : Guyot ou Du Temple. Nombre d’hélices : 4. Vitesse maxima prévue : 21 nd. Conte-nance des soutes à charbon : 900 t. Rayon d’action : 2.800 milles à 10 nd ; 760 milles à vitesse maxima. Ar-mement : X : 340 ; XXII : 140 ; IV : 47 T.R. ; VI : T.L.T. État-major : 34. Équipage : 1.075.
□ La construction du cuirassé d’escadre Languedoc, arrêtée par suites des événements guerre, fut dé-clarée abandonnée par la loi du 18 avril 1922 (art. 1er, al. 1 ; J.O. 25 avr. 1922, p. 4.270). Le Ministre de la Marine fut alors invité par le législateur à faire procéder à la désaffectation des éléments déjà construits, ou à leur transformation et à leur nouvelle destination, le tout au mieux des intérêts de l’État (L. 18 avr. 1922, art 1er, al.2).
□ Mise en vente aux fins de démolition en Mars 1925, la coque du bâtiment fut adjugée pour le prix de 2.255.000 fr à la société Fratelli Sera, de La Spezia (Italie) (Le Yacht, n° 2.191, Samedi 21 mars 1925, p. 137). Elle fut acheminée de Bordeaux à Port-de-Bouc, lieu de sa démolition, du 17 avril 1925 au 4 mai 1925 par les remorqueurs Puissant et Orage, de l’Union française maritime (L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 8.583, Dimanche 19 avril 1925, p. 6 ~ La Dépêche de Brest, n° 15.094, avril 1925, p. 5 ~ Le Yacht, n° 2.197, Samedi 2 mai 1925, p. 207). Les ancres, d’un poids respectif de 9 tonnes, furent ac-quises par un sieur Lécuyer, chargé du dragage du port de Bordeaux, qui les releva et les mit à quai.