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Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : dim. juil. 27, 2008 10:41 pm
par Ar Brav
http://yelims.free.fr/SpecialNouveauxNes/Bebe14.gif... C'est Remoi, excusez j'étais distrait... Alors alors ce VALAT... [:alain dubois:8] VALAT Pierre Charles Pilar né le 14 octobre 1872 à NÎMES (Gard). Il était le fils de Gabriel Marie Pierre VALAT, qui fut Magistrat en Indochine et de FORT Victorine lesquels se sont mariés à BORDEAUX le 30 juillet 1871 --- Très jeune Pierre VALAT se serait engagé comme "navigateur" à MARSEILLE sans la bénédiction de son père qui aurait préféré qu'il devint notaire ou homme de loi... Il ne figure pas dans les effectifs des Officiers la Marine Nationale (tout au moins dans mes archives).--- Il devait épouser Edith De CHAPELAIN-La GORCE le 17 juin 1913 à GENOLHAC (Gard).---

Cordialement :hello:

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : dim. juil. 27, 2008 10:59 pm
par Ar Brav
Vos informations concernant la généalogie du commandant Valat sont pertinentes.

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : dim. juil. 27, 2008 11:14 pm
par Ar Brav
Bonsoir,

Afin de faciliter et de simplifier les recherches futures dans la rubrique, j'ai pris la liberté de copier / coller vos messages ci-dessus sous ce sujet "NATAL"

Cordialement,
Franck

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : dim. sept. 28, 2008 1:10 am
par Ar Brav
Bonsoir à tous,

Je copie ici le message de notre ami Renaud :
Bonsoir à tous,
Voici le texte d'une carte postale représentant le NATAL :
"Je suis rescapé du paquebot NATAL. J'ai tout perdu. Je vais vous demander de m'envoyer télégraphiquement de l'argent pour pouvoir m'acheter différents objets dont j'ai grand besoin. Je suis à Toulon, 5ème dépot. Je vous embrasse"
Malheureusement, nous ne savons pas qui est cette personne qui signe :
M.Q. Quartier maître torpilleur, 1ère section, 5ème dépôt
Amicalement
Renaud

Cordialement,
Franck

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : lun. févr. 09, 2009 11:06 pm
par corinne
bonsoir
deux soldats originaires de Madagascar disparus avec le Natal
Velo, soldat 2°classe , dépot des isolés coloniaux,né en 1897 à Abotsy
Ralavoa,soldat 2°classe, section de COA, né en 1897 à Ambohibary
Amicalement
Corinne

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : dim. juil. 12, 2009 10:23 am
par l'ecrivain
Sous le titre "l'or du natal" des archives sont présentées avec:3 lignes censurées, 4 lignes censurées, etc. pourquoi? Le mystère persiste malgré le temps passé. On m'a rapporté que l'ex commandant de la Calypso s'interesse à cette histoire. Si vous avez des informations.....

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : jeu. août 20, 2009 9:20 pm
par dbu55
Bonsoir à toutes et à tous,

Trois marins du NATAL morts pour la France :

CARCAILLET Alexis Ange né le 21/04/1889 à Pléguien (Côtes-d'Armor (Côtes-Du-Nord en 1914)) - Second Maître Mécanicien - Décédé le 30/08/1917 (28 Ans) - Disparu en mer à bord du NATAL

EVANNO Louis né le 01/04/1874 à Marseille (Bouches-du-Rhône), Mécanicien Principal de 2ème Classe - Décédé le 30/08/1917 (43 Ans) - Disparu en mer à bord du NATAL

LE ROUSIC François Marie né le 23/05/1883 à Landéda (Finistère), Quartier Maître Chauffeur - Décédé le 30/08/1917 (34 Ans) - Disparu en mer à bord du NATAL

Cordialement
Dominique

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : lun. oct. 12, 2009 10:52 pm
par dbu55
Bonsoir à toutes et à tous,

un autre marin du NATAL :

MIREY René Pierre né le 16/08/1892 à Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime (Seine-Inférieure en 1914)), Quartier Maître Mécanicien - Décédé le 30/08/1917 (34 Ans) - Disparu en mer à bord du NATAL

Cordialement
Dominique

NATAL ― Paquebot ― Compagnie des Messageries maritimes (1882~1917).

Publié : ven. nov. 13, 2009 10:09 am
par Rutilius
Bonjour à tous,

Le Temps, n° 19.957, Samedi 26 février 1916,
p. 2, en rubrique « Sur mer ».

« Un vapeur anglais et un voilier français torpillés

Le Natal, des Messageries maritimes, est arrivé hier matin à Marseille ayant à bord les équipages du vapeur anglais Diadem et de la goélette Roubine, du port de Marseille, en tout quarante-sept hom-mes.

Le Diadem a été attaqué par un submersible ennemi qui s’éloigna quand il fut certain que le navire coulait. L’équipage, réfugié dans des embarcations, fut recueilli par la Roubine, mais le voilier fut coulé à son tour par le submersible. Finalement le Natal rencontra les naufragés et il les a ramenés à Marseille.


[Le Diadem est un vapeur de 3.752 tonnes, du port de Newcastle. ] »


Le Petit Journal, n° 19.418, Vendredi 25 février 1916, p. 3.

L.P.J. 25-II-1916 - .JPG
L.P.J. 25-II-1916 - .JPG (140.3 Kio) Consulté 429 fois

_________________________________________________________________________________________

□ Voir le sujet : « ROUBINE ― Brick-goélette ― Société méridionale salinière. »

—˃ viewtopic.php?t=45292

Re: NATAL - Compagnie des Messageries Maritimes

Publié : lun. mars 15, 2010 11:32 pm
par olivier 12
Bonjour à tous,

Un petit complément sur le NATAL

Le NATAL n’ayant pas été coulé par fait de guerre, le résultat de l’enquête maritime sur l’abordage et le naufrage ne semble pas figurer aux archives de Vincennes.
Il y a toutefois un dossier NATAL daté du 23 Décembre 1916 rapportant un incident survenu au cours d’un voyage sur Madagascar.

Voici le rapport :

Interrogatoire du capitaine au long cours GUERIN, commandant du NATAL


Le 23 Décembre 1916 à 22h00 le NATAL se trouvait par 38°30 N et 09°40 E à l’extrémité sud de la zone de nuit de San Lorenzo, cap au Sud, sans escorte, à destination de Philippeville, Port Saïd et Madagascar.
A ce moment, il a été éclairé par une fusée lancée à deux quarts sur bâbord. NATAL est aussitôt venu sur tribord, cap à l’Ouest et a pris chasse à toute vitesse dans cette direction. Le commandant a mis aux postes de combat.
Au bout de vingt minutes, il est revenu à sa route primitive. Le capitaine de frégate CARREL, passager à bord du NATAL, appelé aussitôt sur la passerelle, a approuvé cette manœuvre. Mais ni lui, ni le commandant n’ont pu déterminer par quel navire, ami ou ennemi, cet artifice avait été lancé.
Mention de l’incident a été faite au rapport de mer remis le 29 Mars 1917 au retour de Madagascar.

Dans le même dossier on trouve les deux documents suivants :

Liste d’équipage du NATAL

Que voici , établie probablement au retour de ce voyage en Mars 17. On peut légitimement penser que beaucoup de ces marins étaient encore à bord du paquebot lors de son naufrage d’Août 1917

Image
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Rapport de mer du premier maître pilote Louis SARRAZIN, capitaine du chalutier CRABE IV appartenant à la 5e escadrille de patrouille de Méditerranée.

Il s’agit d’un rapport fort intéressant, daté du 1er Septembre 1917, et racontant le sauvetage des naufragés du NATAL.
Voici ce rapport :

Le 30 Août 1917 à 20h40, le CRABE patrouillait au secteur 1 à 6 milles dans le sud de l’île Riou.
Recevons du NATAL le signal TSF suivant : « NATAL abordé 6 milles Est Planier ».
Mis en route à allure maximum au S 85 W. Démasqué tous les feux de navigation. Allumé le projecteur braqué sur l’avant.
J’ai la certitude que le point indiqué par le NATAL est erroné car à la tombée de la nuit j’avais vu ce paquebot des Messageries Maritimes dans le chenal, sortant de Marseille pour emprunter la route recommandée. Me basant sur une vitesse du paquebot entre 12 et 13 nœuds, fais route sur un point situé à 9 milles dans le S 20 E du phare du Planier.

20h46 Envoyé un message TSF au NATAL : « CRABE à 6 milles dans l’Est, vient à votre secours ».

21h00 Aperçu faible lueur sur l’avant. C’est une bouée de sauvetage lumineuse. Quelques minutes plus tard, aperçu des fusées rouges tirées par le bâtiment abordeur.
Un peu plus tard, nous tombons en plein au milieu des naufragés.

Gréé nos embarcations avec filins, bouées, gaffes …etc
Aperçu de nombreuses personnes dans la mer, suppliant qu’on les sauve. Mer agitée, à peine maniable pour mettre à l’eau nos embarcations. Mais nous devons nous en servir. Projecteur allumé, mais de faible puissance.
Nous attrapons au passage les radeaux qui dérivent vers nous. Maintenu le bateau travers à la mer en faisant AV toute ou AR toute pour toujours être en travers des radeaux qui dérivent. Une embarcation reste sur mon arrière et me prévient afin que l’hélice ne happe pas des naufragés. Sitôt le personnel récupéré, les radeaux sont dégagés et largués à nouveau en dérive afin de laisser de la place pour les suivants.
Beaucoup de calme et de courage de la part de l’équipage qui rivalise de zèle et d’initiative. Sommes seuls sur les lieux du sinistre avec l’abordeur.

Une heure plus tard l’HENRIETTE arrive sur les lieux.

En coulant, NATAL a laissé s’échapper une grosse nappe d’huile qui heureusement calme la mer.
Au dire des officiers rescapés, notre projecteur allumé a beaucoup contribué à faire revenir le calme parmi les naufragés très affaiblis en leur faisant espérer un prompt secours.
Vers 23h00 le vent fraîchit et l’huile se dissipe. Nous ne pouvons plus embarquer de monde côté au vent. Mais le sauvetage se termine.

Ni perte d’hommes, ni blessés graves à partir de notre arrivée sur les lieux. Tourné sur place et autour du bâtiment abordeur pendant un quart d’heure. Il nous signale qu’une de ses embarcations n’est pas rentrée. Hissé les nôtres et fait sous le vent des routes parallèles distantes de 200 à 300 mètres, sur deux milles, pour s’assurer qu’aucun radeau ne nous a échappé.
A 00h30, certain qu’il n’y a plus personne à sauver, revenu sur les lieux de l’abordage. Pendant ce temps, l’équipage frictionne et réchauffe les naufragés, surtout femmes et enfants, et met à leur disposition leurs effets personnels ainsi que du café chaud.

02h05 Passé à portée de voix d’HENRIETTE qui nous donne l’ordre d’aller débarquer les naufragés à Marseille.

03h30 Accosté au quai de la Cie Générale Transatlantique de la Joliette. Débarqué les naufragés.
Le nombre de personnes sauvées par le CRABE est supérieur à 300.

Il est de mon devoir de faire l’éloge de l’équipage du CRABE. Il s’est comporté comme des gens braves, et aussi des braves gens. Qu’il me soit permis d’en distinguer quelques uns :

DELEPINE Second maître mécanicien.

52 ans. Engagé volontaire pour la durée de la guerre. N’a pas hésité à sauter sur un radeau recouvert par les vagues et à aller accoster d’autres radeaux avec un bout qu’on lui filait du bord. Par son calme et son autorité, il a obtenu des passagers la discipline nécessaire à leur sauvetage. Serviteur zélé et intelligent, il s’est dépensé sans compter

LEDOUX Second maître de manœuvre Patron

M’a secondé avec zèle, a veillé à l’exécution de mes ordres, a surveillé l’embarquement des naufragés, a surveillé l’hélice pour éviter tout accident. Possède beaucoup de sens marin.

HEILOCO Matelot TSF

A exercé une excellente veille. A entendu le premier SOS et m’a tout de suite averti. A chiffré les télégrammes à expédier. Son éloge n’est même plus à faire au point de vue professionnel car d’autres, plus haut placés que moi, l’ont déjà fait.

LE PALLOC et HIS Quartier maîtres, patrons d’embarcation.

Ont fait de nombreux voyages ramenant à chaque fois pleins de naufragés récupérés dans la mer. Ont remorqué les radeaux. Pleins de dévouement et de courage.

DELPIERRE, GENDRON, GRALL, COPPER, BENARD, HUSSON (matelots) LE HIR, QUERE (QM)

Armement des canots, souvent remplis par la mer. Se sont dépensés sans compter tout le temps du sauvetage pour repêcher les naufragés.
Bénard s’est jeté à la mer à plusieurs reprises pour porter des amarres jusqu’aux radeaux ou pour repêcher des gens à la mer.

Tout l’équipage a fait son devoir. Ceux restés à bord ont hissé beaucoup de naufragés, femmes, enfants, aussi les noirs transis par le froid, hébétés, incapables du moindre mouvement.
En tout, plus de 300 personnes.
Le hasard nous a servi en nous plaçant dans l’ouest du secteur au moment du naufrage. Cela nous a permis d’arriver rapidement sur les lieux, avant que gens et radeaux ne soient dispersés, et de sauver de nombreuses personnes épuisées.
La nuit était très fraîche et il y aurait eu de grosses pertes en vies humaines si nous n’étions pas arrivés aussi vite.

Signé : Louis SARRAZIN 1er maître pilote.

En résumé, une belle action de ce petit chalutier...

Cdlt