Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,

L'avantage qu'avec les tourelles Galopin deuxième génération, c'est déjà que les bouches à feu étaient sur rotule, donc l'embrasure était hermétiquement fermée.

On n'avait plus les problèmes de pénétration des gaz de tir venant de l'extérieur en cas de vent contraire.

Il faut tenir compte des obus qui arrivait sur la calotte et qui devait être fortement assourdissant, sans pour cela causer systématiquement des commotions.

Il faut également tenir compte du bruit occasionné par les manutentions de toute sorte !

D'ailleurs, la régle voulait que les gradés aux tubes acoustiques aient un sifflet pour avertir de l'arrivée d'un ordre !

Donc ces servants, avaient de gros soucis avec leurs tympans !

En plus, on ne pouvait compter que sur une équipe de tourelle relativement réduite et qui n'avait pas de relève possible dans le fort même !

Une note prescrit que les servants qui se trouvent fatigués au treuil de manoeuvre du contrepoids moteur, permute avec ceux du ventilateur pour qu'ils se reposent !

Il fallait tenir compte d'une chaleur étouffante sous cette calotte !

Les hommes se retrouvaient très vite en maillot !

Amicalement
Florian

Merci Florian et Maddy pour ces infos complémentaires.
Pas mal la note spécifiant la permutation des servants entre treuil de manœuvre du contrepoids et ventilateur d'extraction des gaz...
Probablement une démultiplication différente, pour souffler un peu !

Bonne soirée Jean Michel

Bonjour,

Quelques videos de la manoeuvre de la tourelle de 155 d'Uxegney

Manoeuvre de relève du contre-poids moteur
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Mise en batterie
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Eclipse
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Pascal

Bonjour

en effet, un sacré souvenir que cette manoeuvre, et le souffle énorme lors de la descente.
pas de trop de 4 pour tourner, ce devait être épuisant pour les servants qui ne se contentaient pas que d'une fois...

Encore merci à Bruno Rolle pour cette superbe journée

Cyril aime bien tourner les manivelles, est-ce que Pascal a filmé le démarrage du moteur de la centrale électrique?

Vraiment magnifique Uxegney

Bonne journée

Jean-Luc

Bonjour à tous,

content de voir un nouvel ouvrage ainsi mis en valeur! Une visite de plus à ajouter sur ma liste...

Merci à Cyril et Florian pour les explications sur les tourelles, un rappel ne fait pas de mal et rafraichit la mémoire!
Belles bêtes...

Concernant les visites sur les sites principaux de Verdun, voici notre ressenti:

Je trouve (pour avoir visité pas mal de musées et sites de fortif) personnellement que les sites se reposent trop sur leur image, leur symbole.
Premier exemple, le Mémorial de Fleury: globalement intéressant et bien fait, heureusement que je m'y connais en matériel militaire pour éclairer ma conjointe! de nombreux objets non renseignés, notamment sur leur nationalité d'où une confusion. Ensuite, le principe de présentation plait ou pas suivant les gouts, mais je pense que quelques présentations sur mannequins sous forme de scènes pourraient être plus accrocheurs auprès du public, surtout des plus jeunes...

Concernant les forts: c'est vrai que je m'attendais à mieux dans l'un des champs de bataille majeurs de 14-18, symbole de la résistance française à l'époque!
Je ne peux faire que des critiques faciles, ne connaissant pas les moyens disponibles pour la mise en valeur de ces sites et l'accueil du public, mais...
C'est vrai que les ouvrages sont vides... ça peut aussi contribuer à créer une ambiance, parfois ce n'est pas plus mal, mais dans ce cas c'est vrai qu'un vrai guide détaillé serait le bien venu pour les visiteurs isolés (ai testé...).
Pour les visites guidées, étant guide bénévole moi même dans un ouvrage Séré de Rivières, je sais qu'il faut faire globalement "simple" pour accrocher le touriste lambda, mais ça n'empêche pas d'utiliser le vocabulaire adéquat, d'expliquer simplement et rapidement (si si, c'est possible!) le principe de construction, les différents organes du fort, et surtout la génèse et l'histoire de ces vaisseaux de pierre!
Si le temps de visite guidée doit être limité, pourquoi ne pas se reposer à l'issue de la visite sur un parcours libre avec panneaux explicatifs plus détaillés dans la zone exclue de la visite? ---> tout le monde est content: le visiteur "du dimanche" entré car il a vu de la lumière s'en retourne avec sa visite pas trop "barbante", et le visiteur curieux, intéressé voire passionné éteint sa soif de connaissance avec les compléments en parcours libre, notamment sur les dessus!
Ce sont à mon avis des choses assez simples à mettre en place et pas si honéreuses que ça, encore faut-il que la volonté soit là chez les décideurs et les tenants de la bourse! (et c'est là souvent que ça coince...)
Concernant les guides eux-mêmes, les débuts peuvent être difficiles suivant les infos communiquées sur les ouvrages. Une documentation, un travail de recherche personnel s'impose pour savoir de quoi on parle (et je pense qu'à notre époque, vu le nombre de livres, de sites internets traitant du sujet, les sources sont faciles à trouver). Je distinguerais donc deux cas: le guide amateur bénévole et le guide pro. Ce que je pardonnerai au guide bénévole, je ne le fais pas pour le pro: on ne peut pas tout savoir (moi le premier!!!), mais il me semble qu'un guide pro doit connaitre parfaitement l'histoire générale du site, son contexte et son architecture. Si, en rentrant dans les détails, il sèche, ça ne me gène pas dans la mesure où il l'avoue et ne brode pas un joli conte pour s'en sortir: personne n'est omniscient, même dans son propre boulot! Mais il y a des limites à ne pas dépasser, un minimum à savoir...
Avouer une lacune peut être constructif, on peut apprendre également des autres sans pour autant perdre la face! ça peut amener à de nouveaux témoignages.
Concernant les erreurs, légendes, etc citées avec fermeté par des visiteurs "jesaistout", moi je ne laisse pas passer... Cela ne veut pas forcément dire aller à l'affrontement, mais il suffit de citer des sources sûres devant le groupe, d'inviter à les consulter et de se faire leur propre opinion! Même si le "jesaistout" reste sur ses positions, il suffit qu'une personne du groupe vérifie les dires chez elle plus tard et le coup est gagné pour moi: ça ne mène à rien de ne pas relever de telles inepties...
Quand je ne sais pas, en revanche, je n'hésite pas à le dire et à demander des précisions, entre deux "stations de commentaires", pour ne pas perdre le timing et le fil de la visite.
Ce n'est pas évident du tout de gérer un groupe et une visite, il y a tellement d'aspects différents à aborder...
Mais je pense sincèrement qu'il y a un travail à effectuer pour valoriser ces lieux de mémoire, ils le méritent. Tout ceci dit dans un but constructif, personne n'étant parfait!

voili voilou, en espérant avoir apporté une petite pierre pour faire avancer les choses avec mon ressenti,

bien cordialement,

Steph (guide bénévole ici: http://fortdeleveau.voila.net/ )

Bonjour,

On refile un peu trop vite la faute aux "touristes lambda", qui soi-disant s'en balancent, etc..

Eh bien je dis non !

Bien sûr, il y aura toujours le pénible du moment, qui visitera avec son enfant de 2 mois, ou de trois ans dans une poussette et pestera, parce qu'il ne pourra pas aller partout.......

Celui qui viendra avec son toutou ou son minou, et emmerdra tous le monde le long de la visite, par le chie ouah ! ouah ! aura aperçu une hirondelle, une chauve-souris, et qui passera sont emps à nous bercer de son aboiement si agréable !

Il y a celui qui viendra là, parce que l'intermarché du coin est fermé et ne pouvant faire ses courses, viendra passer une heure au frais!

Cependant, cela fait plus de 20 ans que je suis guide, et je peux vous dire qu'un guide a la passion, de l'argumentation, saura captivé son public, et ce dernier ne verra pas le temps passé !

Depuis près de dix ans maintenant, j'agrémente mes visites, par la vie du soldat, des anecdotes à l'histoire, quelques plaisanteries, j'incorpore également dans le parcours, la faune et la flore, la pétrologie, les minéraux, savoir sarrêter devant un papillon, une araignée par exemple, expliquer ce que sont des congrétions que l'on retrouve partout, etc...
Pour la flore, parler des fleurs, mais aussi cuisine, expliquer ce que l'on peut faire avec, etc...

Bref, on peut vraiment une visite longue et les gens repartiront ravi !

Pour Verdun, Douaumont et Vaux, le problème est lié aussi au fait, qu'il y a un timing à respecter, et comme e précisait Maddie, gérer des centaines de personnes à deux, ce n'est pas évident.

Donc effectivement, il y a des choses à améliorer, et ce débat permettra peut-être de faire avancer ces choses.....

Amicalement
Florian

Bonjour

Oui comme souvent les guides pros qui font visiter ces sites ne sont pas forcément les meilleurs. Ils prennent leur travail de guide comme un travail routinier et se lasse d'une chose qui ne les passionnent pas.
Le problème de départ est le recrutement. Si l'on place quelqu'un dans un environnement dans lequel il ne se plait pas, il n'aura pas la moindre envi d'approfondir le sujet.
Le bénévole ne fonctionne pas pareil: il est là parce qu'il le veut et qu'il passera des journées complètes pour comprendre assimiler et analyser dans le but d'en connaitre encore plus.

Cordialement
Cyril

Bonjour,

Cyril: tout à fait! Et c'est ce qui me fait préférer des visites de sites associatifs aux grosses machineries pro (à des exceptions près...)

Florian: je pense que je me suis mal exprimé: il est bien évident que quelqu'un sachant captiver le public et le tenir en haleine saura faire une visite intéressante et la plus complète possible...
J'ai bien sûr répondu en prenant en compte cette contrainte de temps que j'ai déjà eu à faire face lors de grandes manifestations comme "Journées du Patrimoine", où nous avons déjà approché (et même dépassé?) le millier de visiteurs/jour: dans ce cas pas question de passer de trop s'épancher, et c'est là qu'un mélange visite guidée/visite libre avec panneaux détaillés devient peut-être intéressant...

L'idéal restera toujours une visite sans contrainte de temps, un guide passionné et d'expérience arrivant toujours à mieux transmettre les informations que des panneaux ou autres supports...
Mais ce n'est possible en général que dans des structures comme les notres: on ne draine pas le même volume de visiteurs.

amicalement,

Steph

Bonsoir,

ce qui m'interpelle beaucoup dans vos commentaires, c'est votre quasi certitude de connaitre les guides (Vaux, Douaumont, Verdun), de savoir qu'ils font ce travail sans aucune passion notamment et comme j'ai la nette impression que rien ne peut vous faire changer d'avis et comme de mon côté ce sont des personnes que je côtoie depuis un certain nombre d'années et que je sais qu'elles aiment leur boulot, la discussion semble difficile. Les guides ne sont pas passionnés, ils n'ont lu aucun ouvrage, leur environnement ne leur plait pas, ils sont là parce qu'ils y sont "obligés", ils ne savent pas passionner un groupe...et j'en passe. Puisque telle est votre conviction il me reste donc à m'éclipser telle la tourelle et vous laisser entre personnes qui savent...

Cordialement
Maddy

Bonjour Maddy,

relisez mes propos: je n'ai rien dit de tel. J'ai simplement donné mes réflexions générales sur ma visite à Verdun et plus globalement sur la mise en valeur et l'approche d'une visite guidée dans un ouvrage type Séré de Rivières.
Je ne suis pas venu pour "casser du guide" (en étant un moi même et ce certainement perfectible!), mais je suis venu pour essayer de donner des idées peut-être intéressantes issues de notre propre expérience.
Nous mêmes avons évolué au fil des années, suite aux réflexions de visiteurs, c'est comme ça qu'on avance et qu'on avancera encore...

bien cordialement,

Steph