Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Il y avait quand même des prisonniers.

Pour l'attaque générale, le résumé du rapport du Lt-Colonel Boussat, Commandant le Groupe de Bataillons Alpins de la 66e DI, sur les opérations exécutées du 14 au 22 juin 1915 pour l’enlèvement de Metzeral et Sondernach.

Parties de 955 les troupes du Groupe de B.C. ont atteint les objectifs fixés : Metzeral, Sondernach.
Le combat commencé le 14 juin s’est poursuivi sans interruption de jour et de nuit jusqu’au 22 juin. Que l’action ait été lente ou qu’elle ait été brusque elle s’est manifestée chez les chefs et la troupe par une forme soutenue, progressivement irrésistible.
Outre le butin considérable de matériel enlevé il y a lieu de signaler la prise de 2 mitrailleuses, de 6 officiers, de 11 sous-officiers et de 150 hommes plus 42 du détachement coquet. Quelques isolés sont encore ramassés chaque jour.
Malheureusement les pertes sont aussi élevées que douloureuses.
Le tableau ci-après les résume aussi exactement qu’il est possible de le faire dans les unités dont quelques-uns unes sont encore engagées.

Suit un tableau donnant au total 2091 hommes hors de combat dont 39 officiers. (Pour le 28e : Officiers 2 blessés, Troupe 32 tués, 142 blessés)
Cordialement

Gilles [:gilles roland]

Source SHD 24 N 1632

Bonjour à Tous,

Merci de vos nombreuses réponses et merci à Cow boy pour la photo de Metzeral en feu. J'ai mangé un plat de Girolles succulentes au restaurant du Pont en 2006, et je vous assure que je ne pouvais imaginer que ce beau village ait été un tas de ruines en 1915.
J'ai bien intégré vos remarques, et effectivement je ne pense pas que cette tradition ait débouché sur une systématisation, et l'ordre du jour concernant la même bataille, signalé par Gilles Rolland en est la preuve, encore que le fondement de troupe d'assaut ne prète pas à trainer en route pour quelque raison que ce soit dans une opération d'envergure et la conquète de la vallée de la Fetch en était une.
Je crois aussi que l'ambition, le tempérament, ect., en un mot la nature du Commandant, pouvait influer sur le comportement d'une unité par rapport à une autre. Pour avoir dans mes archives, plusieurs témoignages de sous officiers d'infanterie qui rapportent le comportement brutal pour ne pas dire inhumain d'officiers supèrieurs par rapport à leurs propres soldats, on peut imaginer en certaines occasions, l'inter face avec un ennemi haî.
Je pense aussi, que Louis Martin de la classe 15, appelé comme tous ceux de sa classe le 15 décembre , n'a subi qu'une formation accélérée de 4 mois et s'est retrouvé fin avril au coeur du conflit.
D'une famille Nationaliste, fils d'un caporal du 32e Ri, blessé en 1870, d''un coup de fusil dans chaque cuisse et d'un coup de baïonnette dans la poitrine, reçus le 6 octobre 1870, à la Bourgence, Louis avait certainement un compte à régler avec les Allemands et pas de scrupules ou de cas de conscience, à suivre des instructions particulières.( Je viens de retrouver, aujourd'hui ces infos sur son Père ).
Pour en terminer avec ce soldat, blessé 2 fois, cité 2 fois, et gazé ; ce sera ce fléau qui le fera probablement disparaître prématurément le 17 août 1920 à l'âge de 25 ans. Je signalerai que les symptomes avant sa mort ont été une prise de poids en quelques mois ( 95 à 100 kgs, soit 20 à 30kgs au dessus de son poids normal) et une oppression pulmonaire trés forte les derniers jours.

Merci à Tous et cordialement. Francis.

Bonjour à tous,
Bonjour Francis,

Merci Francis, pour ce témoignage et ces précisions sur la fin douloureuses de se soldat.

On oublie trop souvent que la grande guerre ne s'est pas arrêtée en 1918 ou 1919 pour tout le monde.
Beaucoup de combattants et de familles de combattants, ont souffert parfois plusieurs décennies après 1918, des suites de graves blessures, notamment dues aux gaz.

Bonne journée à tous,
Daniel