Forum PAGES 14-18

Bonjour,
Je suis assez d'accord avec Bernard, il s'agit surement d'un numéro en série attribué de manière arbitraire en vue de la préparation de l'offensive.
j'espérais que quelqu'un ait déjà vu ce genre de référence et puisse me l'expliquer. J'imagine bien que l'attribution des positions est planifiée très finement lors des grandes offensives.
Les travaux étaient bien évidemment les travaux de terassement et de protection/camouflage de la pièce.
Les mortiers de 220 mm nécessitaient une groupe de travailleurs (environ 30 à 50 hommes) pour préparer le terrain avant l'arrivée des pièces.
+
Fabien.

Bonjour,

Je corrige juste une erreur mais je n'apporte pas de réponse malheureusement.

Douaumont, enfin le fort, culmine à 396 m et non 388. Il s'agit du fort qui est le plus haut pour la place de Verdun.

Le village du même nom tourne aux alentours des 340m.

Cordialement,
Mikaël.

Bonjour,

Je pense que l'appellation "batterie M 372" correspond au numéro d'ordre de la batterie dans le document "Plan d'emploi de l'Artillerie" établi au niveau de l'autorité d'emploi.Pour l'artillerie lourde, le plan est généralement établi au niveau du Corps d'Armée, parfois au niveau de l'Armée pour l'A.L. longue.Les plans d'emploi de l'A.L.G.P. et des pièces longues de l'A.L.T. sont établis par l'Armée.
Le plan d'emploi de l'artillerie détaille l'emplacement et l'emploi des batteries.
On trouve en annexe un tableau, dont la forme peut changer suivant les Armées mais dont la trame est la suivante, en colonnes:

-Unité: groupes, batteries.
-Position: numéro conventionnel attribué à l'unité.
-Position: coordonnées exactes.
-Objectifs: nature (batterie, dépot de munitions, ouvrage, etc...).
-Objectifs: coordonnées exactes du ou des objectifs.
-Quantité de munitions allouées.
-Tirs à effectuer au jour J, et heures H + 1, H + 2, etc...
-Observations.

Ce document est particulièrement secret, des extraits sont tirés à destination des échelons intéressés, au bout de la chaîne, la batterie ne reçoit que ce qui l'intéresse directement.
Pour trouver la liste des positions pour l'offensive du 20 août 1917 à Verdun, il faut donc rechercher dans les archives IIème Armée-Commandement de l'Artillerie ou dans les archives des Corps d'Armée engagés (Commandement de l'Artillerie).
L'avantage de la numérotation conventionnelle des batteries est d'abord la discrétion dans les ordres de tirs en cours d'action envoyés par voie téléphonique ou radio.
Les numéros ne sont pas attribués arbitrairement, il y a un document registre tenu à jour dans les états-majors qui répertorie les emplacements de batteries avec tous renseignements nécessaires.Une carte est constamment tenue à jour avec les emplacements de batteries sous leurs numéros conventionnels.
Je n'ai pas d'explication pour le "M" de 372, il peut correspondre aux batteries de mortiers ou à l'attribution dans un groupement de pièces, en tout cas certainement pas à une cote d'altitude.
J'ai la numérotation des batteries d'A.L.G.P. pour l'offensive du 20 août 1917, tous les numéros des batteries sont dans la série 901 et plus mais ne comportent aucune lettre.
Il faudrait donc consulter les archives précitées qui doivent contenir le Plan d'Emploi de l'Artillerie, l'offensive du 20 août 1917 ayant fait l'objet d'une planification rigoureuse et méthodique.
Cordialement, Guy.

Bonsoir

Bonjour,

Et a Verdun, les plus hautes cotes atteignent environ 340 m.

Erreur, et que faite vous des cotes 344, 378....qui sont des hauts lieux de la bataille de Verdun ?
Que dire de Souville et de Douaumont qui "culminent à 388m !

Cordialement
Frédéric

Douaumont est encore plus haut 396m.
http://www.fortiff.be/iff/index.php?p=1412
Cordialement
Cyril

Bonsoir,

Douaumont est encore plus haut 396m.

J'ai juste repris les chiffres donnés en 1914 et repris dans 95% des cas.
Pour ces deux forts (Douaumont et Souville), j'ai également vu 368, 391, 399m.....
Mais bon, ce n'est pas le sujet.

Cdl,
Frédéric

Bonjour a tous,

en pur produit du plat pays, et de plus actuellement fort loin de mes cartes, vous comprendrez que j'aie pu sous-estimer les cotes maximales du secteur de Verdun. Pour un Belge comme moi, 340m d'altitude cela donne deja le vertige...

Heureusement les Lorrains veillent et ont corrige.

Il n'empeche que la question de flafla91 (joli nom) a recu sa reponse, avec la remarquable explication de Guy 'ALVF'.

Il va sans dire que celui ou celle qui publiera ici l'un ou l'autre de ces "Plans d'Emploi de l'Artillerie" se fera des amis...

Amicalement

Bernard

Bonsoir à tous.

Il n'empeche que la question de flafla91 (joli nom) a recu sa reponse, avec la remarquable explication de Guy 'ALVF'.

Bernard

C'est bien dit - Merci encore ALVF

Cordialement.
Bobrah.

Il va sans dire que celui ou celle qui publiera ici l'un ou l'autre de ces "Plans d'Emploi de l'Artillerie" se fera des amis...

Décembre 1916 hélas
[/img]

[/img]

Le plan d'emploi de l'artillerie dans l'historique de l'attaque à partir de la page 21 : http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Cordialement
sesouvenir

Bonjour,

Le document publié dans le JMO est la retranscription d'un "Plan d'emploi de l'artillerie", malheureusement sans ses annexes qui seraient trop longues à inclure dans un JMO.Heureusement, il y a les cartes qui illustrent la numérotation des batteries.
Ce JMO reprend la partie concernant la conception générale de la manoeuvre de l'artillerie, c'est un document établi par le "Chef" en liaison avec ses artilleurs.Les artilleurs reprendront ensuite dans les annexes le détail pour les unités, c'est là qu'on trouvera la dénomination conventionnelle des batteries et leur position exacte.Il faut consulter les cartons d'archives du commandement de l'artillerie (d'Armée ou de Corps d'Armée) pour découvrir ces annexes "techniques".Je mettrai ultérieurement en ligne un exemple d'une de ces annexes (malheureusement pas pour le 20 août 1917!).
Cordialement,
Guy.

Bonjour,

Je joins un exemple d'annexe à un plan d'emploi de l'artillerie, il concerne un groupe de 270 Mle 1889 de côte dépendant de l'Artillerie d'Armée mais mis partiellement à la disposition des Corps d'Armée.
Les annexes comprennent:
-la liste des emplacements de batteries avec coordonnées et cartes.
-une annexe récapitulant les caractéristiques et les possibilités d'emploi des matériels.
-une annexe "munitions" avec les quantités de munitions aux batteries, stockées dans des dépots, etc...
-une annexe "liaisons" avec schémas des liaisons téléphoniques et radio.
-une annexe "Aviation".
-des annexes nombreuses par groupe ou batterie isolée, une feuille pour chaque unité.

L'annexe jointe est incomplète, la nature des tirs à effectuer avec les quantités de munitions est en blanc.En effet, cette offensive de la IIIème Armée dans l'Oise ne sera pas déclenchée du fait du repli de l'ennemi sur la position "Hindenburg".
On voit le chemin parcouru en 1917 pour l'emploi de l'artillerie en comparant ce très petit extrait de plan méthodique et l'ordre donné en Alsace en août 1914 par un général à un Commandant d'artillerie en guise de plan d'emploi "Faites du bruit pour donner confiance à l'infanterie!".

Cordialement, Guy.