Forum PAGES 14-18

Bonjour,
voici, en substance, ce que nous dit l'article publié par Icare (n°201/juin 2007):
- l'unité est nommée Détachement Aérien du 22e RAC.
- elle est dotée des 2 protos Couade, extrapolés du Blériot 11 Militaire et construits avant guerre par la Sté Weyman (il s'agit de monoplans monoplaces à structure métallique, démontables en qques minutes pour transport; 1 exemplaire est équipé d'un Gnome 70Hp, l'autre d'un Rhône 80Hp).
- son effectif est composé des Mdl Damberville et Ltt Morel, pilotes.
- elle participe à la bataille de Charleroi, puis s'illustre par la précision de ces reconnaissances d'artillerie lors de l'attaque de Montceaux-les-Provins.
- Morel est abattu par une sentinelle française le 21 août; le Sdt Weyman rejoint l'unité avec un appareil neuf fin août.

voilà, vous en savez autant que moi
fredo

Bonjour
Merci de ces renseignements. Le sujet est ardu. Apparemment les escadrilles d'artillerie ne sont pas gérées par les aéronautiques d'armées mais par les corps de rattachement. Vrai ou faux?
Il semblerait qu'il y en avait aussi une sur le front d'Alsace avec au moins un Vendôme aperçu dans la région de Thann.

Bonjour,
l'article en question laisse entendre que l'unité est rattachée à l'aéronautique de la Ve Armée.
par contre, le Cdt du 22e RAC (en l’occurrence, le Col Estienne) semble disposer, peut-être au titre de l'expérience acquise en tant qu'ancien Inspecteur de l'Aéronautique militaire, d'une grande latitude dans la gestion opérationnelle de ce détachement. par exemple, c'est lui qui a choisi de le doter de ce type d'appareil, dont il avait commandé l'étude et chapeauté le développement avant guerre (pour la petite histoire, son remplaçant à la tête de l'Inspection a refusé de lancer la production de cet appareil, pourtant parfaitement adapté à sa mission d'observation, au prétexte que la guerre serait rapidement gagnée et qu'elle ne nécessiterait pas la mise en oeuvre de ce genre de matériels).

cdlt,
fredo

Bonjour,
D'après Icare, si j'ai bonne mémoire, l'escadrille du colonel Estienne est à la seule du genre à la mobilisation. Par contre, début août, des observateurs d'artillerie sont envoyés se familiariser avec l'aviation (à la 3e armée) et, fin août, les premiers équipages dévolus au réglage des tirs sont prêts. Joffre donne d'ailleurs, à cette date, des consignes pour généraliser cette pratique, courante dans l'aviation allemande.

JC

Bonjour,

je ne pense pas qu'Estienne ait été inspecteur de l'aéronautique militaire. Peut être pensiez vous à Hirschauer ? Quoi qu'il en soit, je partage votre point de vue. Il semble bien qu'il ait eu des crédits pour faire construire, tester et utiliser quelques appareils.

effectivement, c'est une grosse bêtise!
vous faites bien de me reprendre

cdlt,
fred

Bonjour,

Je vois que vous donnez au lieutenant Gouin les prénoms Marie Emile Raphaël. De mon côté, j'ai trouvé Jean. Y aurait-il deux lieutenants aviateurs Gouin ?

JC

Bonsoir,
il y en a même plus de deux puisqu'il y avait également Jacques Gouin, lieutenant observateur à la N 23.
Le pilote de la BlC 4, c'est bien Emile. Il avait deux fiches, la seconde mentionne son appartenance à cette escadrille de cavalerie :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... =432443396
Jean était observateur à la C 6. Sa fiche :
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 2771982927
Didier

Bonsoir,
pour reparler du lieutenant-colonel Estienne, cité plus haut, l'Inspection permanente de l'aéronautique militaire a été créée par décret le 22 octobre 1910 et son commandant était le général Roques. Il avait sous ses ordres, en schématisant un peu, le colonel Bouttieaux (le matériel) le lieutenant-colonel Hirschauer (les hommes) et le lieutenant-colonel Estienne qui dirigeait l'Etablissement d'aviation militaire de Vincennes (recherches spéciales à l'aviation, à l'armement des aéronefs, au jet des projectiles). Le lieutenant-colonel Estienne était encore à ce poste lorsque, à l'occasion des grandes manœuvres qui se déroulent en septembre 1912, il demande que l'avion du circuit d'Anjou que Roland Garros a promis d'offrir à l'armée, soit attribué au capitaine de Rose pour ces grandes manœuvres.
Didier

Bonjour,

Vous avez raison pour Gouin. Je retrouve quelques archives :
"Marie" Gouin, né en 1875, lieutenant de cavalerie, breveté sur Blériot, retraité lieutenant-colonel en 1926. Dans son escadrille : René de Malherbe, né en 1881, même parcours, mort en 1931 (lt-col).
Au sujet de la 4e escadrille de cavalerie, créée le 15 juin 1914, voici son équipement : 4 tracteurs Berliet, un caisson de ravitaillement; il lui manque 4 remorques, un caisson et une voiture (en juillet). Le Blériot BL 199 est en bon état, tandis que les BL 197 et 198 demandent des révisions et que le BL 110 est indisponible.

JC