Re: FREDEN Schooner danois
Publié : mar. nov. 10, 2009 11:34 am
Bonjour à tous,
Pour compléter le sujet FREDEN, voici le récit fait par le second maître du CIMBRIA.
« Nous étions à Sétubal deux voiliers de Marstral, le FREDEN et le CIMBRIA, qui chargions du sel pour les Feröe. Le FREDEN partit le premier. Quelques jours plus tard, nous avions terminé nos opérations et nous mîmes à la voile vers le Nord.
Le 26 Mai, nous fûmes arrêtés par le croiseur auxiliaire français CHAMPAGNE qui mit à notre bord quatre hommes d’une équipe de prise. Nous continuâmes notre route.
Le 31 Mai à 23h30, nous aperçûmes une yole avec six hommes qui allait à la dérive. Nous allâmes vers elle de notre mieux et, après de grands efforts, nous parvînmes à la rejoindre. Les six hommes qui la montaient étaient si épuisés qu’il fallut les hisser à notre bord. Cette yole était tout ce qui restait du voilier danois FREDEN qui nous avait quittés à Sétubal. Quand ces six hommes recueillis par nous eurent été lavés, pansés, soignés, ils reprirent alors leurs sens.
Nous les débarquâmes à Stornoway où nous demeurâmes plusieurs semaines.
Fin Juin, le jour du sauf-conduit pour les vapeurs, plusieurs voiliers firent la tentative de sortir, pensant qu’ils réussiraient à passer la zone dangereuse à cette occasion. Il y en eut huit qui sortirent à la file, mais quatre d’entre eux furent coulés.
Le 3 Juillet, le CIMBRIA fut atteint par un coup de canon, puis par quatorze autres dont trois à mitraille. Sous ce feu continu, nous descendîmes dans nos canots. Les Allemands firent passer quelques uns de leurs hommes sur nos canots et nous ordonnèrent de revenir sur le CIMBRIA afin de prendre ce qui pouvait leur être utile. Pendant ce temps, ils gardèrent à bord du sous-marin notre capitaine, comme otage, menaçant de le tuer s’il arrivait quoi que ce soit à un de leurs marins.
Puis le CIMBRIA fut coulé et nous fîmes voile sur les Feröe où nous arrivâmes par beau temps.
Sur le sous-marin, nous avons vu un pain de guerre allemand qui portait la marque U 26…
(nota : le sous-marin était en fait l’U 49)
Concernant le post de Daniel : effectivement, on ne comprend pas très bien pourquoi le matelot Kerguillec, qui a du souffrir autant que les autres et a eu autant de courage, n'a reçu aucune récompense ?
Cdlt
Pour compléter le sujet FREDEN, voici le récit fait par le second maître du CIMBRIA.
« Nous étions à Sétubal deux voiliers de Marstral, le FREDEN et le CIMBRIA, qui chargions du sel pour les Feröe. Le FREDEN partit le premier. Quelques jours plus tard, nous avions terminé nos opérations et nous mîmes à la voile vers le Nord.
Le 26 Mai, nous fûmes arrêtés par le croiseur auxiliaire français CHAMPAGNE qui mit à notre bord quatre hommes d’une équipe de prise. Nous continuâmes notre route.
Le 31 Mai à 23h30, nous aperçûmes une yole avec six hommes qui allait à la dérive. Nous allâmes vers elle de notre mieux et, après de grands efforts, nous parvînmes à la rejoindre. Les six hommes qui la montaient étaient si épuisés qu’il fallut les hisser à notre bord. Cette yole était tout ce qui restait du voilier danois FREDEN qui nous avait quittés à Sétubal. Quand ces six hommes recueillis par nous eurent été lavés, pansés, soignés, ils reprirent alors leurs sens.
Nous les débarquâmes à Stornoway où nous demeurâmes plusieurs semaines.
Fin Juin, le jour du sauf-conduit pour les vapeurs, plusieurs voiliers firent la tentative de sortir, pensant qu’ils réussiraient à passer la zone dangereuse à cette occasion. Il y en eut huit qui sortirent à la file, mais quatre d’entre eux furent coulés.
Le 3 Juillet, le CIMBRIA fut atteint par un coup de canon, puis par quatorze autres dont trois à mitraille. Sous ce feu continu, nous descendîmes dans nos canots. Les Allemands firent passer quelques uns de leurs hommes sur nos canots et nous ordonnèrent de revenir sur le CIMBRIA afin de prendre ce qui pouvait leur être utile. Pendant ce temps, ils gardèrent à bord du sous-marin notre capitaine, comme otage, menaçant de le tuer s’il arrivait quoi que ce soit à un de leurs marins.
Puis le CIMBRIA fut coulé et nous fîmes voile sur les Feröe où nous arrivâmes par beau temps.
Sur le sous-marin, nous avons vu un pain de guerre allemand qui portait la marque U 26…
(nota : le sous-marin était en fait l’U 49)
Concernant le post de Daniel : effectivement, on ne comprend pas très bien pourquoi le matelot Kerguillec, qui a du souffrir autant que les autres et a eu autant de courage, n'a reçu aucune récompense ?
Cdlt