Re: SIDI FERRUCH - SGTM
Publié : sam. janv. 16, 2021 10:04 pm
Bonsoir,
La dernière carte postale montrant le Sidi Ferruch par 3/4 Bd avant ne concerne pas le Sidi Ferruch coulé par l'U 38.
Elle montre le Sidi Ferruch deuxième de nom (1925 - 1934).
Il s'agit probablement d'une carte postale Grimaud : n'ayant pas de plaque du Sidi Ferruch, elle a fait des tirages de celle de l'Anatoly Moltchanoff ex Czar Michael Theodorovitch de la ROPIT qui est effectivement devenu le Sidi Ferruch lors de la liquidation de la Flotte Wrangel.
Le navire arbore la cheminée noire avec deux bandes blanches d'abord apanage des navires allemands ou autrichiens naviguant pour la Flotte Interalliée avant le partage de ces navires saisis dans les ports neutres ou ex ennemis à la fin de la guerre.
Ces mêmes couleurs de cheminées ont été aussi portée entre 1919 et 1925 par les navires russes de la Ropit qu'on avait mis en ligne entre Marseille et l'AFN en attendant que les constructions neuves destinées à remplacer les navires perdus entrent en service.
Cet emploi avait aussi l’avantage de permettre l'emploi des équipages russes enfuis de Russie du Sud et de leur permettre de nourrir leurs familles.
Quant à la première carte, celle postée par Marc Terraillon, elle me laisse perplexe. En effet, le Sidi Ferruch ex Rubi était le sister-ship du Souirah ex Zafiro de la Cie Paquet. Et ce dernier est très différent de ce Sidi Ferruch là.
Les Rubi et Zafiro sont arrivés à Marseille le 5 août 1915 et le Sidi Ferruch a été coulé trois mois plus tard. As-t-on eu le temps de le photographier ?
Ou sommes nous dans le cas d'une carte "manipulée" comme savait si bien le faire la maison Grimaud. Il faut savoir que les cartes bistres cartonnées étaient imprimées en deux temps. L'éditeur imprimait un lot de CP du navire depuis la plaque photographique puis il imprimait ensuite la légende et sa raison sociale. En temps normal, pas de problèmes. Mais quand il avait une commande en urgence, cas d'un paquebot ou d'un mixte en partance et dont le commissaire venait de apercevoir que le stock de cartes mises en vente à bord était épuisé, l'éditeur, s'il n'avait des tirages d'avance du navire d'où provenait la commande, prenait un lot d'un autre navire et imprimait en urgence la légende et la raison sociale.
Etant l'auteur du livre sur la SGTM, je suis bien placé pour en avoir fait l’expérience en ayant un joyeux mélange de carte faussement légendée avec les deux paires Pampa - Formosa et Plata - Parana. Et un jour, à Lyon en 1990, j'ai vu une CP du Valdivia légendée Sidi Bel Abbes, les deux navires n'ayant qu'un point commun : ils avaient deux cheminées. Mais comme la carte était vendue 100 F, je l'ai laissée.
@+
Alain
La dernière carte postale montrant le Sidi Ferruch par 3/4 Bd avant ne concerne pas le Sidi Ferruch coulé par l'U 38.
Elle montre le Sidi Ferruch deuxième de nom (1925 - 1934).
Il s'agit probablement d'une carte postale Grimaud : n'ayant pas de plaque du Sidi Ferruch, elle a fait des tirages de celle de l'Anatoly Moltchanoff ex Czar Michael Theodorovitch de la ROPIT qui est effectivement devenu le Sidi Ferruch lors de la liquidation de la Flotte Wrangel.
Le navire arbore la cheminée noire avec deux bandes blanches d'abord apanage des navires allemands ou autrichiens naviguant pour la Flotte Interalliée avant le partage de ces navires saisis dans les ports neutres ou ex ennemis à la fin de la guerre.
Ces mêmes couleurs de cheminées ont été aussi portée entre 1919 et 1925 par les navires russes de la Ropit qu'on avait mis en ligne entre Marseille et l'AFN en attendant que les constructions neuves destinées à remplacer les navires perdus entrent en service.
Cet emploi avait aussi l’avantage de permettre l'emploi des équipages russes enfuis de Russie du Sud et de leur permettre de nourrir leurs familles.
Quant à la première carte, celle postée par Marc Terraillon, elle me laisse perplexe. En effet, le Sidi Ferruch ex Rubi était le sister-ship du Souirah ex Zafiro de la Cie Paquet. Et ce dernier est très différent de ce Sidi Ferruch là.
Les Rubi et Zafiro sont arrivés à Marseille le 5 août 1915 et le Sidi Ferruch a été coulé trois mois plus tard. As-t-on eu le temps de le photographier ?
Ou sommes nous dans le cas d'une carte "manipulée" comme savait si bien le faire la maison Grimaud. Il faut savoir que les cartes bistres cartonnées étaient imprimées en deux temps. L'éditeur imprimait un lot de CP du navire depuis la plaque photographique puis il imprimait ensuite la légende et sa raison sociale. En temps normal, pas de problèmes. Mais quand il avait une commande en urgence, cas d'un paquebot ou d'un mixte en partance et dont le commissaire venait de apercevoir que le stock de cartes mises en vente à bord était épuisé, l'éditeur, s'il n'avait des tirages d'avance du navire d'où provenait la commande, prenait un lot d'un autre navire et imprimait en urgence la légende et la raison sociale.
Etant l'auteur du livre sur la SGTM, je suis bien placé pour en avoir fait l’expérience en ayant un joyeux mélange de carte faussement légendée avec les deux paires Pampa - Formosa et Plata - Parana. Et un jour, à Lyon en 1990, j'ai vu une CP du Valdivia légendée Sidi Bel Abbes, les deux navires n'ayant qu'un point commun : ils avaient deux cheminées. Mais comme la carte était vendue 100 F, je l'ai laissée.
@+
Alain