Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous,
J'ai retrouvé le KTB de l'UC 68. Ci-dessous :



von Heimburg signale avoir lancé à 4 milles de la terre avec le tube III (TLT arr) une torpille G/6 AV qui fait but sous la passerelle (distance 300m, profondeur règlée à 3 m) Le navire envoie à deux reprises un message de détresse. (C'est à partir de ce message que von Heimburg apprend son nom ). Voyant que le navire torpillé se dirige vers la terre, il ne peut poursuivre le combat sans entrer dans les eaux territoriales. Il voit également un escorteur venir après un certain temps sur les lieux du torpillage et abandonne là la poursuite.

Il me revient en mémoire que je dois avoir des photos de la Provence après ce torpillage, je vais rechercher ça et revenir avec.
Cdlt
Yves

Voila les photos.
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il "coulait bas" à son arrivée. Quant aux dégâts tels qu'on les aperçoit en cale sèche, ils sont pour le moins impressionnants. Noter également la réparation de fortune qui est faite pour pouvoir remorquer le bateau vers un chantier.









Voila, ce sera tout pour ce soir.
Cdlt
Yves

Bonjour Yves,
Bonjour à tous,

C'est saisissant en effet. Et pas une victime, le bateau récupéré ensuite après réparations, quelle "chance"

Amts,
Franck

Bonjour à tous,

Mais la réparation ? On dirait un masque en béton armé coffré ???

Cordialement,
Alain

Bonsoir Alain
Je pense plutôt à un paillet renforcé (paillet Makaroff) et maintenu par du bois pour pouvoir serrer et assurer une relative étanchéité. Olivier ou Franck doivent en connaitre plus que moi sur ce sujet.
Amts
Yves

Bonsoir

Le paillet Makaroff sauf erreur etait une bache de colmatage s'aidant de la pression de l'eau...
A vérifier

A bientot

Bonjour à tous,

Le paillet Makaroff (mat en anglais) est effectivement une grosse toile de cordages tressés ou un épais prélart que l'on descend le long de la coque et qui permet de colmater temporairement une voie d'eau. La pression de l'eau le plaque contre la brèche. Il ne faut pas qu'elle soit de la taille de celle de La Provence tout de même...

Dans le cas de ce navire on a simplement installé un batardeau, caisson étanche appliqué sur la coque à l'extérieur et sans doute aussi à l'intérieur et dans lequel on coule du ciment. Cela constitue une seconde coque provisoire.

Petite anecdote : j'ai vu installer, par des marins asiatiques, un batardeau sur une petite brèche laissant échapper l'eau d'un ballast dans la cale machine. Il ne s'agissait pas d'une voie d'eau bien sûr, mais le problème était de couler le ciment dans le coffrage et de le laisser ensuite sécher malgré l'entrée d'eau.
Ils sont allés en cuisine chercher un gros morceau de viande, une belle escalope qu'il ont collée sur la brèche; puis, l'entrée d'eau ainsi colmatée, ont coulé le ciment dans son coffrage. Celui-ci a eu le temps de sécher avant que la viande ne soit pourrie. Le batardeau a bien tenu. Les asiatiques sont malins et ont quelques techniques que l'on apprend pas dans les écoles...

Cdlt

Bonjour

Nos amis grecs ont également des techniques non homologuées par les bureaux de controle .... mais c'est une autre histoire

A bientot

Bonsoir à tous,

La position approchée du Provence de la SGTM au moment du torpillage par l'UB-68 le 13 avril 1918, à environ 8,8 milles du port de Palamos, dans le NE de Barcelone :



Cordialement,
Franck

Bonjour

Est ce que les photos d'Yves sont visibles sur votre ordinateur ??

A bientot