PROVENCE de la SGTMV

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Yves D
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Yves D »

Bonjour à tous

Dans Spindler vol. 5 il est fait état d'un torpillage du paquebot Provence III le 13.4.1918 par UB 68 au large de Barcelone. Le navire parvenait malgré tout à s'échouer et il sera renfloué. Il y a tout lieu de penser qu'il s'agit de celui ci-dessous (LR de 1884). Mais pourquoi Provence III ? Alors que selon le Dico de JM Roche le III était un remorqueur transformé en dragueur auxilliaire à Salonique.

PROVENCE (steel & iron) FR 1C
4,076 Soc. Générale de Transports Maritimes à Vapeur, Marseille 387.1 x 42.3
P/C Forges & Chant. de la Méditerranée, La Seyne #828
08 - Cie. de Navigation France-Amérique (S.G.T.M., mgrs.)
Broken up at La Seyne, Jan. 1927 (SB 2/63)

Dans l'index du fonds SS G il y a pourtant un dossier ouvert sous le nom de Provence III à cette date.
Je pense que l'évènement peut avoir été relaté dans l'ouvrage d'Alain Croce consacré à la SGTM mais je ne l'ai pas.
Appel aux limiers ;)
Cdlt
Yves
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Ar Brav
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Ar Brav »

Bonjour Yves,
Bonjour à tous,

Il s'agit bien du Provence de la SGTM, premier du nom, lancé en 1884 (le second Provence de la SGTM est un paquebot lancé en 1950). Il est bien fait état de ce torpillage le 13.04.1918 dans l'ouvrage d'Alain Croce. Je mettrai la fiche en ligne, je te demande un peu de temps, car il y a une tartine (et c'est écrit petit :) ).

A bientôt,
Amts,
Franck
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Yves D
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Yves D »

Bonjour Franck
Super ! C'est bien ce dont je me doutais. J'attends la fiche.
Amts
Yves
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Ar Brav
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

En attendant la fiche, un cliché de la Provence de la SGTM, mouillée dans le port de Marseille en 1910. Les cornes des voiles goélettes ont été débarquées :

Image

Sources :
La Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur, Alain Croce, Editions MDV, 2003, page 137. Collection de l'auteur.


Cordialement,
Franck
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Terraillon Marc
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

En attendant Franck, voici les informations données par le livre de P. BOIS.

PROVENCE
Paquebot du type Navarre trés amélioré commandé à la Seyne pour remplacer ce dernier naufragé.
Construit en 1884.
117,97 m * 12,87 m.
4076 tb.
2130 tn.
3500 tpl.
2600 cv.
14 noeuds
150 passagers en cabine et 1050 en dortoir
Passé à la filiale Cie de Navigation France Amérique en 1908 (avec cheminée noire)
Vendu à la démolition en 1927

Il est à noter la modification du navire au cours de sa vie (modification de la mature avant et de la cheminée)

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

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Yves D
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Yves D »

Merci à tous les deux.
Je pense être en mesure de récupérer le KTB de l'UC 68 ce jour là.
Pour la petite histoire, l'Oblt Heino von Heimburg qui commandait le bateau ce jour là allait cèder son commandement trois mois plus tard à un autre jeune Oberleutnant du nom de Karl Dönitz...
Amts
Yves
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olivier 12
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

A la demande d'Yves, voici ce que rapporte l'ouvrage d'Alain Croce sur la SGTM à propos du PROVENCE.

Le 13 Avril à 09h00, alors que le PROVENCE navigue en convoi avec GERGOVIA, HENRI FRAISSINET et MOULOUYA, le long des côtes d'Espagne à moins de 2 milles de la pointe Fangar, une torpille passe à 10 m de l'étrave. La brume empêche d'apercevoir le sous-marin assaillant. Le capitaine Cabrol prévient le reste du convoi par TSF. Dans la soirée, à 23h30, le paquebot est torpillé à 1 mille de Palamos.La torpille, lancée par l'UB 68 de l'OL Von Heimburg, touche à bâbord, à hauteur de la cale 2. Passerelle, timonerie et chambre de veille sont détruites. Ne déplorant aucune victime, PROVENCE peut entrer à Palamos où les autres navires viennent se réfugier à leur tour.
Deux jours plus tard, alors que l'allègement n'est pas encore terminé, la cloison étanche de la cale 2 cède. Le navire coule au mouillage par 12 m de fond.
Le torpillage s'étant produit dans les eaux territoriales espagnoles, le gouvernement espagnol fit procéder à une enquête. Les premières constatations permettent de savoir que le passage du convoi avait été communiqué aux Allemands, ceci malgré les affirmations d'un journal pro-germanique, le El Dia Grafico, qui affirmait que le PROVENCE avait été victime d'une mine dérivante.
Le scaphandrier du navire de sauvetage danois BELOS trouve d'ailleurs dans la cale 2 la pointe percutante et une partie du mécanisme propulseur de la torpille. L'enquête espagnole aboutit à l'arrestation du capitaine du port de Palamos et du chef de la police de Barcelone pour "intelligence avec un belligérant pouvant porter préjudice aux intérêts de la nation".

Ce n'est que le 16 Février 1919 que le paquebot rejoindra Marseille au terme de longues réparations.

Voici une vue du port de Palamos datant de cette époque, carte postale envoyée à sa famille par le commandant Léon Dupart, qui avait trouvé la mort le 3 Avril 1917 lors du torpillage du SAINT SIMON de la Navale de l'Ouest.

Image

Cdlt

Olivier
olivier
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Ar Brav
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Ar Brav »

Bonsoir à tous,

J'y vais de ma p'tite fiche :

PROVENCE Paquebot (1884-1927)

Chantier :

Forges & Chantiers de la Méditerranée, La Seyne sur Mer.
Commencé : 14.09.1883
Mis à flot : 01.04.1884
Terminé : 07.06.1884
En service : 14.07.1884 (MM)
Retiré : 18.01.1927 (MM)
Caractéristiques : Gréement en trois-mâts goélette ; spardeck acier ; 3 874 tjb ; 3009 tjn ; 3 534 tpl ; 118,64 (pp) x 12,80 x 9,28 m ; TE 6,39 m ; 2 500 cv ; 1 machine compound ; 4 chaudières cylindriques tubulaires à 3 foyers timbrées à 5,34 kg/cm² construites par les FCM ; 1 cheminée ; 2 mâts ; 8 compartiments ; 4 cales ; 14,3 nœuds.
Effectif : 86 équipage, 24 passagers en 1ères classes, 40 en secondes, 1 000 à 1 050 émigrants en dortoir.
Armement : I ou II de 75 mm, de 90 ou de 100 mm, à confirmer.

Observations :

Paquebot de type Navarre très amélioré commandé à La Seyne pour le compte de la Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur pour remplacer ce dernier naufragé le 14 novembre 1882.
14.09.1883 : commande aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne Sur Mer en remplacement de la Navarre. Mise sur cale le même jour. N° de coque 828.
01.04.1884 : lancement
07.06.1884 : livraison à Marseille (Cne Verd)
04.07.1884 : croisière d'essais et de présentation à Barcelone
11.07.1884 : brevet de francisation n° 16190
14.07.1884 : mise en service
19.07.1884 : premier départ pour l'Amérique du Sud
06.08.1884 : suite à l'épidémie de choléra dans le Midi de la France, est refoulé à Rio de Janeiro
11.08.1884 : il est aussi refoulé à Montevideo. Les autorités uruguayennes exigent même son retour à Marseille. Le commandant Verd refuse pour cause pénurie de charbon. Un projet de ravitaillement en vivres et charbon sur une île déserte est mis sur pied, puis abandonné, les autorités brésiliennes, uruguayennes et argentines considérant que la durée du voyage équivaut à une quarantaine
10.01.1885 : affrété pour l'expédition du Tonkin (Cne de Ferry)
18.05.1885 : retour d'Extrême Orient.
18.07.1886 : (Cne Lemaitre) en descendant la Plata, sur une fausse indication du pilote, s'échoue par bâbord. Durée de l'échouage : 56 heures. Pas d'avarie
26.09.1888 : à son arrivée à Marseille, sous les ordres du second capitaine Terras, il a à son bord le corps de son ex-commandant, le CLC Lemaitre décédé à Buenos Aires des suites d'une maladie intestinale. Le navire a ses vergues en pantennes en signe de deuil. Le CLC Terras est nommé commandant de la Provence
02.01.1889 : (Cne Terras) en Méditerranée, à 10H00, aperçoit un navire en détresse fuyant sur petits huniers, pavillon en berne. S'approche pour assister l'équipage, mais le navire est déjà abandonné. Position 29 milles Sud Barcelone. Il s'agit du Sir Robert Peal, chargé de bois, grand mât brisé et grand panneau défoncé
10.06.1895 : lors de l'expédition de Madagascar, est affrété par charte-partie n° 29, pour 260 000 francs
20.06.1895 : début d'affrètement. Embarque 5 officiers subalternes, 6 sous-officiers, 130 caporaux et soldats. 500 chevaux ou mulets, 600 tonnes de matériel
29.07.1895 : l’Avenant n° 3 est ajouté au contrat du 10.06 pour le voyage retour avec 600 malades ou convalescents environ pour 115 003 F pour 500 passagers. Si le nombre de passagers est supérieur, la SGTM percevra 150 F/passager supplémentaire. Est en fait affrété pour 647 malades ou convalescents dont 8 officiers, pour 137 000 Francs
24.08.1895: il revient de Madagascar et appareille pour Buenos Aires le 10.09.1895
10.03.1896 : départ pour l'Amérique du Sud (Cne Delrieu)
04.04.1896 : l'agence de Rio de Janeiro demande une surveillance attentive par tous les navires empruntant la ligne Rio de Janeiro-Dakar pour retrouver la Provence attendue à Rio depuis le 29.03
07.04.1896 : à Las Palmas, le vapeur allemand Mark annonce qu'il a, le 30.03 rencontré la Provence désemparée par une rupture d'arbre par 05° N et 029°29' E. Comme le Mark ne pouvait, faute de charbon, le remorquer jusqu'à Saint Vincent, le Commandant Delrieu a refusé la remorque pour Las Palmas et lui demande de télégraphier dès son arrivée dans ce port
08.04.1896 : arrive à Permambouco, remorqué par le Blue Star
14.04.1896 : après avoir transbordé ses passagers sur Les Alpes, il appareille en remorque du Flaxam pour Rio de Janeiro où il arrive le 20
29.07.1896 : escale à Gibraltar. L'arbre neuf présente une paille. Comme le paquebot en possède un de rechange, les experts autorisent la poursuite du voyage
15.02.1897 : (Cne Jaluit) 04H00. S'échoue au milieu du chenal de Buenos Aires suite à la rupture de la drosse du gouvernail. Est déséchoué le lendemain avec l’aide de deux remorqueurs 12.04.1897: (Cne Fabre) à 14H02, en route de Barcelone à Malaga, il heurte une épave flottante, probablement celle du voilier Ardendee coulé le 10 avril 1897 dans un abordage avec la Ville de Marseille, peu avant de doubler le cap Palos. Devant la rentrée d'eau aux cales 1 et 2, se déroute vers Carthagène
13.04.1897 : (Cne Fabre) visite de la coque par un scaphandrier qui trouve à environ trente mètres de l'avant une tôle complètement déchirée, avec la coque plus ou moins bossuée (sic) et déchirée sur une longueur de vingt mètres environ. L'unique bassin du port étant occupé par un navire de guerre espagnol, il est décidé de retourner à Marseille. Le 18, transborde chargement et passagers sur l'Aquitaine. Après réparation provisoire, appareille de Carthagène le 23 et arrive à Marseille le 25. Ne peut y être réparé à cause de la grève des chaudronniers sur fer qui paralyse la réparation navale. La grève se poursuivant, appareille pour Saint-Nazaire le 07.07 afin d'y être réparé par les Chantiers de Penhoët. Revient à Marseille le 15.09 et est remis en service le 25.09.1897
04.01.1898 : escale à Madère avec une bielle avariée, ne peut continuer son voyage
16.01.1898 : les passagers son transbordés sur Les Alpes, lors de son passage dans le port de Madère. Appareille de Madère le lendemain après réparation provisoire. Arrive à Marseille le 20. Remis en service le 10.02.
1900 : immobilisé pour changements de chaudières. Les chaudières construites à Lille ne donnent pas satisfaction. Il faut en faire construire un nouveau jeu par les CAP. N'est remis en service que le 10.04.1901. Il appareille alors pour Buenos Aires
12.09.1901 : (Cne Fabre) à Marseille, en évitant dans le bassin National, il heurte par l’arrière la Moselle, le remorqueur de l'avant n'ayant pas tiré au moment opportun.
01.12.1902 : à son arrivée à Marseille, il est désarmé à cause de la grève des Inscrits Maritimes
17.12.1902 : fin de la grève
22.08.1904 : grève des états-majors. 180 navires sont désarmés à Marseille
01.02.1905 : (Cne Fabre) à 01H00 du matin, le pied de la cloison en bois tribord séparant la cale 2 de la cale soute cède lors d'un violent coup de tangage. Une partie du grenier de la cale 2 se répand dans la cale soute vide. Epontillage de la cloison et confection d'un batardeau pour empêcher le grenier de se répandre plus avant.
04.05.1908 : (Cne Bonnot) parti la veille de Montevideo, stoppe suite à la rupture de l'arbre manivelle arrière. Dérivant à la côte, poussé par le vent et les courants du Sud, demande au vapeur argentin Albertini de le remorquer à Santos. Ce dernier, par suite de sa faible provision en charbon, répond qu'il ne peut le remorquer que jusqu'au mouillage de l’ile Sainte Catherina. Mouille devant l’ile le 07. Réparations sur place avec l’arbre de rechange. Le 14, il rallie Santos après essais
18.06.1908 : allant de Marseille à Gènes, relâche au Lavandou suite avaries machines
15.05.1909 : (Cne Paoli) en s'amarrant au Lazaret heurte la Gaule et l’Italia
11.06.1909 : le Conseil d'Administration de la SGTM autorise la vente à la Compagnie de Navigation France-Amérique des paquebots Provence, Espagne et Les Alpes
15.06.1909 : vendu à la Compagnie de Navigation France-Amérique, filiale de la SGTM. pour 100 000 F payable 50 000 F au comptant et le solde en cinq annuités de 10 000 F payables tous les ans à compter du 30.06.1910. Sa cheminée est alors repeinte en noir
16.06.1909 : assure le départ de la Compagnie de Navigation France-Amérique pour Buenos Aires.
04.02.1911 : équipé de nouveau poste de TSF système Cepel CGR. Grâce à l'installation du nouveau poste de Fernando Noronha (Brésil) de 60 HP, les navires de la Compagnie sont en liaison avec la terre durant toute leur traversée. Ce poste est capté à Oran (6 375 kms) et aux Saintes Maries de la Mer (6 900 kms). Départ pour Buenos Aires
07.06.1911 : (Cne Dominique) à 18H30, appareille de Buenos Aires muni d'un certificat de navigabilité donné après les réparations provisoires du gouvernail et de l'étambot sous la surveillance du Bureau Veritas de Buenos Aires
19.08.1911 : retourne à Montevideo pour avaries de chaudières
18.11.1911 : (Cne Dominique) est rallié par Pampa qui le convoie jusqu'à Dakar où ils arrivent le 22
06.05.1914 : (Cne Odier) à 13H30, en entrant à Las Palmas, drossé sur le bout-dehors de l’italien Atlanti, une tôle du gaillard légèrement drossée
25.07.1914 : en route vers la Plata, aborde à St Vincent l'anglais Don Emilio, lui causant de graves avaries
03.08.1914 : service régulier sur l'Amérique du Sud
05.02.1915 : (Cne Fabre) à Rio de Janeiro, jeu dans le 1er femelot du gouvernail, (le plus haut). Entreprend consolidation et réparations. Appareille le 10.
1916 : requis comme Provence III
01.02.1916 : participe à l'évacuation de l'Armée Serbe
03.02.1916 : fin de sa participation à l'évacuation de l'Armée Serbe. Il obtient la Médaille Commémorative Serbe
1916 : déréquisitionné, service régulier sur l'Amérique du Sud
03.03.1916 : AMBC installé
16.08.1916 : le Provençal 1 et le Provençal 3 le remorquant par l'arrière, il aborde le Timgad, en remorque des Marseillais 14 et Marseillais 33 dans la passe du pont d'Arenc. Quelques avaries au Timgad
17.09.1916 : (Cne Lazzarini) appareille de Rio, après avoir remis à neuf le collecteur de vapeur de la chaudière bâbord avant fendu sur une grande longueur à Santos
14.10.1916 : (Cne Lazzarini) en Méditerranée, navigue dans les eaux territoriales espagnoles, ayant la côte à 2 milles. 17H30, à 5,5 milles au 40 NE vrai du cap Oropesa, le navire s'échoue sur un monticule de sable à l'endroit même où la carte porte 19 mètres de fond, renverse aussitôt la marche de la machine. Au bout de 2 minutes de marche arrière, se déséchoue sans fatigue et sans avaries apparentes. Est escorté de Bougaroni à Marseille par un croiseur
02.11.1917 : (Cne Cabrol) 17H00. appareille de Rio. 19H00, sous l'effet du roulis, les haubans bâbord de la cheminée cassent. Pris la cape pour consolider la cheminée
13.04.1918 : (Cne Cabrol) à 09H00, alors que la Provence navigue en convoi avec les Gergovia, Henri Fraissinet et Moulouya, le long des côtes d'Espagne, à moins de deux milles de la pointe Fangar, une torpille passe à une dizaine de mètres de l'étrave. La brume empêche d'apercevoir le sous-marin assaillant. Le commandant prévient le reste du convoi par TSF. A 22H30, est torpillé à environ 8 milles du port de Palamos (dans le NE de Barcelone) par l'UB-68 (Oberleutnant zur See Von Heimburg). Touché cale 2 bâbord. Passerelle, timonerie, et la chambre de veille sont détruites. Aucune victime. Peut gagner ce port où les autres navires viennent se réfugier à leur tour. Le 15 à 22H00, alors que l'allégement du navire n'est pas encore terminé, la cloison étanche de la cale 2 cède. La Provence coule au mouillage de Palamos par 12 mètres de fond. Le torpillage s'étant produit dans les eaux territoriales espagnoles, le Gouvernement espagnol fait procéder à une enquête. Les premières constations permettent de savoir que le passage du convoi avait été communiqué aux Allemands, et ce, malgré les affirmations d'un journal pro-germanique, El Dia Grafico, qui affirmait que la Provence avait été victime d'une mine dérivante. Le scaphandrier du navire de sauvetage danois Belos trouve dans la cale 2 la pointe percutante et une partie du mécanisme propulseur de la torpille. L'enquête espagnole aboutit à l'incarcération du capitaine du port de Palamos et du chef de la police de Barcelone pour "intelligence avec un belligérant pouvant porter préjudice aux intérêts de la nation".
15.06.1919 : (Cne Cabrol) appareille de Barcelone, réparations achevées. A Marseille le lendemain.
07.1919 : transporte 600 réfugiés Russes Blancs vers Santos. Les autorités brésiliennes refusent le débarquement. Les réfugiés sont ramenés d'abord à Ajaccio puis conduits, toujours par la Provence, en Tunisie.
17.02.1920 : l'équipage met sac à terre pour protester contre l'embarquement d'un graisseur sénégalais par le Chef mécanicien
20.02.1920 : après une réunion tripartite entre M. Thirion, préfet des Bouches du Rhône, le syndicat et l'armateur, le graisseur sénégalais reste à bord
30.03.1920 : l'appareillage pour Buenos Aires est retardé. Les Inscrits Maritimes débarquent car l'attitude du Chef mécanicien ne leur convient pas : trop grande rigueur et sévérité. Ils ne s'opposent pas au principe que la Compagnie embarque un équipage de non-inscrits
10.04.1920 : fin du conflit, appareille avec un équipage d'inscrits et le Chef mécanicien
10.09.1921 : (Cne Argento E.) vers 18H00, entré et amarré dans le port du Frioul pour y débarquer un contingent de 457 passagers russes refoulés du Brésil. Ceux-ci seront embarqués le 12 sur le Burgmeister Von Melle à destination de Constantinople
02.11.1923 : (Cne Gueit) à 07H00, mouillé depuis la veille au matin sur rade de Mostaganem où il n'a pu entrer faute de place pour le recevoir et ne pouvant plus tenir au mouillage à cause du vent WNW, il appareille pour se réfugier en relâche forcée en baie d'Arzew où il mouille à 09H00. Retourne à Mostaganem le lendemain. Le 5 à 11H00, en appareillant de Mostaganem, le navire s'échoue par l'avant sur un fond de vase. Pour ne pas s'échouer en plein, démaille l'ancre de bâbord au 1er maillon
18.06.1924 : le navire est désarmé
18.01.1927 : il est vendu à la démolition à la Seyne sur Mer
27.01.1927 : la Provence appareille (CLC Costes) pour la Seyne sur Mer.

Sources :

Armements Marseillais, Compagnies de navigation et navires à vapeur, Paul Bois, CCI Marseille-Provence, 2003
La Marine Marchande française, Jean Randier, EMOM, 1980
La Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur, Alain Croce, Editions MDV, 2003


Cordialement,
Franck
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Terraillon Marc
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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir Franck

J'aime bien ton résumé ... :D

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

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Re: PROVENCE de la SGTMV

Message par Yves D »

Merci Olivier, Franck,
Quelle carrière bien remplie ! Il y a comme ça des bateaux qui ne peuvent s'accomoder de la routine.
Amts
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