Re: carnet de tranchées d'un infirmier
Publié : lun. août 15, 2011 12:00 am
Bonsoir,
Vu que je bataille pour numériser le carnet de mon grand père, je transcrits quelques notes qui pourraient intéresser certaines personnes. Je fais juste un condensé. Je peux fournir en attendant des renseignements complémentaires. Il était caporal brancardier à la 163 ème division et SP 202 et s'appelait Poly Emile, Alfred
Il commence son carnet le 5 février 1916 , et il était sur les postes des Eparges , du luxembourg, Bois joli, Rupt, du Mesnil et de Calonne et il avait avec les brancardiers suivants, Cappela, Malson, Leroyer, Guenas, Carré, Mament, Beauvais, Barret, Moreau, Lemarchand, Laubouillat, Geslain, Merle, Raynaud, le caporal Delmas, Fouquet, Arnoldt, Cottin, Malsou, Blin, Martin, Barret, Pascal Moreau, Secretain, caporal Guyard, Marzin, Cornet, Houssin, Yonet, le pharmacien axillaire Benaque, le médecin auxilaire Péres, le caporal Géry, le pharmacien Berragh, Fréner, Gonet, Chardon, Brissel, Belanger, Coulon, Chazel, Barnambo, Bousquet, Devance. Il donne de nombreux renseignements, sur les activités, combats etc..
Ses chefs directs étaient le Major Taulière, l'adjudant Morisson
Il parle souvent de Villain du 53 ème RI et de Perrin GB2.
Les Généraux Nivelle et Pétain étaient dans leurs campements en mars 1916.
Le 18 décembre 1916 il est affecté au 9 ème bataillon du 128 ème RI. En janvier 1917 il est à Douaumont et fin janvier 1917 il repart aux Eparges et avec le 410 ème ils occupent la tranchée de Calonne.
Le 3 février 1917, il est désigné ainsi que: le caporal Frageau, Berthier, Blondeau, Jasquelle, Fourner,Cappela, Rivoire pour aller aux renseignements dans la tranchée en face d'eux à 80 mètres. Le sous lieutenant Pierrel en avait le commandement. A 22hoo précises ils sont montés à l'assaut mais ils ont été pris par des tirs de mitrailleuses et sont restés une heure dans des trous d'obus, et n'ont pu remplir la mission. Les jours suivants, il écrit: Les boches attaquent furieusement et nous font beaucoup de morts et de mal. Le 14 février ils touchent une grosse ration de gniole et de pinard et devinent ce qui va se passer. Une compagnie de la 7 ème coloniale vient les renforcer. Ils sont trempés jusqu'aux os et il dit : qu'ils n'ont plus rien d'humain et qu'ils sont décidés à se faire tuer sur place. Les jours suivants, les bombardements ont continué de toute part ont été un enfer et de nouveau il dit que la mort serait une vrai délivrance, car ils ne savent pas lorsqu'ils sortiront de cet enfer. Rien que d'écrire ces lignes de mon grand père, j'ai la gorge serré....
Le 25 février 1917 il écrit : c'est ma compagnie qui doit dégager à la grenade un poste allemand qui a été repéré à 50 mètres de nous. Nous vidons gniole et reste de pinard et à minuit nous sautons le parapet avec le caporal Fargeau nous atteignons l'objectif désigné......etc ..;
Le 1er mars 1917 ils sont relevés par le 1er bataillon de chasseur à pied et repartent à Douaumont et se trouvent avec des éléments du 43 ème. Les obus tombent de toute part plus de liaison avec le pc. Partout des cadavres des blessés et il ne sait pas par quel miracle il est encore vivant.
Juin 1917 il repars vers la tranchée de Calonne où il est blessé par éclats d'obus. (Qu'il a gardé jusqu'à sa mort)
Le 7 juillet 1917 il reçois la croix de guerre avec citation à l'armée signé de Pétain, mais il refuse de la porter car il écrit: je ne la mérite pas plus que ceux qui étaient avec moi.
Ensuite fin juillet 1917 il est versé au 7ème colonial et à cette date il n'a plus renseigné son carnet;
Mon grand père est décédé en 1975.
Voilà déjà une petite partie.
Bien cordialement.
Vu que je bataille pour numériser le carnet de mon grand père, je transcrits quelques notes qui pourraient intéresser certaines personnes. Je fais juste un condensé. Je peux fournir en attendant des renseignements complémentaires. Il était caporal brancardier à la 163 ème division et SP 202 et s'appelait Poly Emile, Alfred
Il commence son carnet le 5 février 1916 , et il était sur les postes des Eparges , du luxembourg, Bois joli, Rupt, du Mesnil et de Calonne et il avait avec les brancardiers suivants, Cappela, Malson, Leroyer, Guenas, Carré, Mament, Beauvais, Barret, Moreau, Lemarchand, Laubouillat, Geslain, Merle, Raynaud, le caporal Delmas, Fouquet, Arnoldt, Cottin, Malsou, Blin, Martin, Barret, Pascal Moreau, Secretain, caporal Guyard, Marzin, Cornet, Houssin, Yonet, le pharmacien axillaire Benaque, le médecin auxilaire Péres, le caporal Géry, le pharmacien Berragh, Fréner, Gonet, Chardon, Brissel, Belanger, Coulon, Chazel, Barnambo, Bousquet, Devance. Il donne de nombreux renseignements, sur les activités, combats etc..
Ses chefs directs étaient le Major Taulière, l'adjudant Morisson
Il parle souvent de Villain du 53 ème RI et de Perrin GB2.
Les Généraux Nivelle et Pétain étaient dans leurs campements en mars 1916.
Le 18 décembre 1916 il est affecté au 9 ème bataillon du 128 ème RI. En janvier 1917 il est à Douaumont et fin janvier 1917 il repart aux Eparges et avec le 410 ème ils occupent la tranchée de Calonne.
Le 3 février 1917, il est désigné ainsi que: le caporal Frageau, Berthier, Blondeau, Jasquelle, Fourner,Cappela, Rivoire pour aller aux renseignements dans la tranchée en face d'eux à 80 mètres. Le sous lieutenant Pierrel en avait le commandement. A 22hoo précises ils sont montés à l'assaut mais ils ont été pris par des tirs de mitrailleuses et sont restés une heure dans des trous d'obus, et n'ont pu remplir la mission. Les jours suivants, il écrit: Les boches attaquent furieusement et nous font beaucoup de morts et de mal. Le 14 février ils touchent une grosse ration de gniole et de pinard et devinent ce qui va se passer. Une compagnie de la 7 ème coloniale vient les renforcer. Ils sont trempés jusqu'aux os et il dit : qu'ils n'ont plus rien d'humain et qu'ils sont décidés à se faire tuer sur place. Les jours suivants, les bombardements ont continué de toute part ont été un enfer et de nouveau il dit que la mort serait une vrai délivrance, car ils ne savent pas lorsqu'ils sortiront de cet enfer. Rien que d'écrire ces lignes de mon grand père, j'ai la gorge serré....
Le 25 février 1917 il écrit : c'est ma compagnie qui doit dégager à la grenade un poste allemand qui a été repéré à 50 mètres de nous. Nous vidons gniole et reste de pinard et à minuit nous sautons le parapet avec le caporal Fargeau nous atteignons l'objectif désigné......etc ..;
Le 1er mars 1917 ils sont relevés par le 1er bataillon de chasseur à pied et repartent à Douaumont et se trouvent avec des éléments du 43 ème. Les obus tombent de toute part plus de liaison avec le pc. Partout des cadavres des blessés et il ne sait pas par quel miracle il est encore vivant.
Juin 1917 il repars vers la tranchée de Calonne où il est blessé par éclats d'obus. (Qu'il a gardé jusqu'à sa mort)
Le 7 juillet 1917 il reçois la croix de guerre avec citation à l'armée signé de Pétain, mais il refuse de la porter car il écrit: je ne la mérite pas plus que ceux qui étaient avec moi.
Ensuite fin juillet 1917 il est versé au 7ème colonial et à cette date il n'a plus renseigné son carnet;
Mon grand père est décédé en 1975.
Voilà déjà une petite partie.
Bien cordialement.