Forum PAGES 14-18

Bonjour

si je comprends bien Patrick, ce que vous vous appelez "arrière" de l'abri c'est la façade opposée à la direction de l'attaque, c'est donc le mur de masque ou gorge avec les ouvertures. Car depuis le début du sujet j'utilise dans mes explications le sens inverse du votre : j'appelle" l'arrière" le dos renforcé de l'abri soumis directement à l'attaque.
Je me suis placé avec une vue actuelle et terrain des choses, du promeneur qui découvre visuellement l'abri, le mur de façade est celui qui parait être l'avant. Mais je pense que vos avez raison si l'on se place d'un point de vue "militaire", l'arrière (moins exposé dans un premier temps) est plus faible, l'avant (face à l'ennemi) est renforcé ( 2 mètres d'épaisseur selon les lieux je crois).
Si c'est le cas, je vais corriger mon erreur dans un autre post concernant l'orientation des schémas représentants les abris sur les canevas de tir, où j'évoque une hypothèse inverse de la votre, en fait nous parlions bien du même sens : gros carré = avant de l'abri et petit appendice = arrière de l'abri.(pour ceux qui ont suivi ce sujet ...) il y avait confusion sur l'interprétation des termes avant et arrière.

Une question quand même : pourquoi le terme de "gorge" ? pour évoquer le côté ouvertures.

à bientôt

Patrick

Bonjour à tous, bonjour Patrick,

La gorge est un terme utilisé dans la fortification pour désigner, lorsqu'il est utilisé seul, l'arrière d'un ouvrage fortifié. Par extension, le front de gorge d'un ouvrage est tourné du côté le moins exposé aux tirs ennemis, souvent celui de la ville défendue. La porte d'un fort est généralement placée sur sa gorge.
Période romaine on parlait déjà de tour ouverte à la gorge. Celle-ci n'est pas fermée sur la partie directement en communication avec l'intérieur du point fortifié. Ceci empêche l'ennemi qui a réussi à l'investir de s'y réfugier ou de s'y retrancher. On retrouve les mêmes termes au moyen âge.
Période Vauban, il désigne l'espace par lequel un bastion se rattache au corps de la place d’où par extension cette autre définition : La gorge d’un ouvrage est la partie par laquelle on y pénètre en venant de l’intérieur de la forteresse.
Dans les places fortes, les premiers forts détachés ne sont finalement que des bastions détachés de leur enceinte qui forme alors le réduit. Le terme est resté dans la fortification polygonale.
Toutes les façades, ouvertures, portes, fenêtres sont orientées vers la place. Sur l’arrière du fort on peut trouver des casernes de gorges. Pour la défense de ce point sensible on parle de front de gorge.
Le front opposé, celui côté attaque est appelé généralement front de tête qui désigne l'avant de l'ouvrage orienté vers l'ennemi. Renforcé au début par simple épaisseur des murs il devient taluté, plongeant au maximum défilé aux vues et aux tirs de l’ennemi.

Donc pour les abris qui nous préoccupent, la gorge est le côté tourné vers la place, vulnérabilisé et doté des portes d’accès. D’ailleurs les abris modèle 98 avaient souvent le mur arrière et le mur du couloir intérieur en parpaing alors que le reste est coulé.
Côté allemands les murs arrière ne font qu’un mètre. La première génération d’ouvrage d’infanterie (LR ou IR) , les murs de gorge étaient en briques.
Le mot gorge je pense est pris dans son sens géographique (exemple gorges du Tarn) qui a donné la gorge de la poulie et par extension la partie ouverte à.

Cordialement
Patrick

Bonsoir Patrick

Ci joint le lien vers une carte extraite du JMO du 169e RI pour la période de septembre 1917 où vous pourrez observer le PC Murat tout en bas de la carte (abri 4593 au nord-ouest du Fort de Vaux) et le PC Duprat (plus au nord du précédent, près de l'ouvrage d'Hardaumont).
Ces deux PC "de bataillon" ne semblent donc pas être au même endroit.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 039__T.JPG

La présence d'un PC dénommé Massena à coté du PC Murat laisse imaginer que le nom choisi n'est pas lié à celui d'un officier ou autre poilu tombé dans ce coin.
Pour le PC Duprat, je n'ai pas la réponse.

Cordialement
Eric

Duprat, Général,... comme j'ai pu le voir plus loin, je pense que je peux confirmer qu'il y a une forte probabilité vu les deux autres noms cités -Murat, et Massena-, que le nom de Duprat vient d'un autre général de Napoléon, son nom est comme les deux précédents inscrit sous l'une des arches de l'arc de triomphe; pilier gauche quand l'on regarde vers les champs elysees,...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Étienne_Benoît_Duprat

Bonsoir Patrick

Ci joint le lien vers une carte extraite du JMO du 169e RI pour la période de septembre 1917 où vous pourrez observer le PC Murat tout en bas de la carte (abri 4593 au nord-ouest du Fort de Vaux) et le PC Duprat (plus au nord du précédent, près de l'ouvrage d'Hardaumont).
Ces deux PC "de bataillon" ne semblent donc pas être au même endroit.
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 039__T.JPG

La présence d'un PC dénommé Massena à coté du PC Murat laisse imaginer que le nom choisi n'est pas lié à celui d'un officier ou autre poilu tombé dans ce coin.
Pour le PC Duprat, je n'ai pas la réponse.

Cordialement
Eric