Bonjour à tous,
Je vais répondre à chacun sans pour autant relancer le débat sur la réinscription des MPLF sur un MAM, comme Achache que je salue

, je me suis déjà exprimé sur le forum concernant ce point.
Jérôme, pour ce qui des cas de réinscription, il s'agit dans mon exemple d'un cas très particulier, j'y reviendrais plus tard. Pour ce qui est des tombes de soldats qui sont aujourd'hui en déshérence, normalement le Souvenir Français est la pour ça. Seule conditions que la famille soit d'accord avec l'intervention du S.F. quand cette dernière existe encore. Dans mon canton (Meuse), le président du Souvenir Français qui est également membre du forum et que je salue, fait un travail remarquable. Beaucoup de tombe ont pu être sauvé grâce à son dévouement, il suit régulièrement les dossiers et donne conseil au communes quand cela est nécessaire. Maintenant, il faut savoir que la majorité des cimetière de mon canton et de l'Argonne, ne possède que quelques tombes d'hommes MPLF, généralement largement moins d'une dizaine. On est donc loin des problèmes de place, c'est avant tout une question d'implication des élus et des représentants d'associations mémorielles locales. Je suis d'accord sur le fait que nous ne pourront pas tous conserver éternellement mais si une génération supplémentaire peut se rappeler et entretenir les sépultures de ces hommes qui dois je le rappeler ont permis à la France et surtout à l'Europe dans laquelle nous vivons aujourd'hui d'être en paix, je crois que cela est notre devoir. Maintenant pour la future génération, nous verrons tâchons déjà de nous occuper de conserver cette mémoire "intacte" avant de vouloir la transmettre aux générations suivantes.
Pour les recherches croyaient moi Jérôme, nous avons "retourné" mais rangé après, tout l'état civil de la commune et je suis même aller voir au Archives Départementales ce qu'il y avait. Le président du S.F. et moi même n'avons pas l'habitude de travailler vite et mal. Nous appuyons nos dossiers et les documentons au maximum.
Achache, le cas dont je parle est particulier, il s'agit pour ne pas le citer du MAM de la commune de Futeau. Sur ce dernier se trouve les noms de neuf membres de la famille EGRET, tous né à Futeau, frères ou cousin plus ou moins éloignés et morts durant la Grande Guerre. Cependant il en existe un de plus, qui est également né à Futeau mais qui avait déménagé à Châtrices dans la Marne. Il figure aux MAM de Châtrices et de Villers en Argonne (deux communes de la Marne) mais pas sur celui de Futeau. Nous avons pensé suite à une restauration du MAM et a des recherches dans l'état civil pour refaire le parcours des MPLF, réinscrire sur le MAM de sa commune de naissance afin que la famille soit réunit. Comme tu le sais Achache, je ne suis pas des réinscription de masse sur les MAM et encore moins dans les cas très épineux des fusillés. Maintenant j'entends et je connais ton point de vu que je respecte et que j'applique à 90% du temps.
Nicolas, pour ce qui est des prénoms figurant sur un MAM, il ne faut pas forcément voir les inversions de prénoms comme Charles André à l'état civil qui devient André Charles sur le MAM comme des erreurs. Simplement il était monnaie courante de donner plusieurs prénoms à ses enfants à l'époque et certains n'aimant pas leur premier prénom se faisait appeler par le second ou le troisième.
Pour ce qui est de refaire un monument ou une tombe, hormis les autorisations administratives et familiales obligatoires, cela ne coûte pas forcément très cher. J'ai encore en mémoire la rénovation du MAM de ma commune. Il était couvert de lichens et de mousses et très sales, les plaques nominatives étaient illisibles. Avec l'accord du maire et du conseil municipal, nous nous sommes engagé à restaurer ce MAM de façon bénévole. Les employés communaux ont démontés les plaques nominatives pour les refaire puis avec un petit groupe composé du maire, d'un conseiller municipal, d'un des employés communaux et de moi même nous sommes venus avec notre matériel (brosse, nettoyeur haute pression, etc.) et nous avons fait le travail en un après-midi un samedi. La commune n'a eu a mettre à disposition que l'eau et le produit de nettoyage. Toutes les personnes présentes étaient bénévoles (y compris l'employé communal) et le MAM est aujourd'hui "tout beau tout neuf". Cela n'a coûté que quelques heures aux bénévoles, l'eau, l’électricité et le produit de nettoyage de la pierre à la commune. Comme quoi quand on veux on peut. Je suis conscient que cette technique n'est pas applicable à tout les MAM mais pour une tombe ou la grande majorité des MAM des villages cela est faisable c'est juste une question de volonté. Nous en avons l'exemple avec le Boyau Eugène sur le forum, une petit équipe de bénévole à pu faire ressortir d'un tas de broussailles un petit monument quasiment oublié. Et Achache pourra vous le dire, certains intervenants venaient de loin.
Remy en effet beaucoup d'oubli ne sont pas volontaires surtout dans ma région ou les villages ont été détruits partiellement ou totalement. Quand il n'y a plus d'état civil et que l'on travaille sur un état civil reconstitué après guerre difficile de ne pas faire d'oublis ou d'erreurs. Mais je ne suis pas de ceux qui veulent que tous les MPLF soit inscrit sur les MAM de leur commune de naissance et de résidence. Cela est ridicule, l'important est qu'ils soit mentionnés sur un MAM au moins. Imaginons que tout les MPLF soit inscrit sur les MAM de leur commune de naissance et toutes leurs communes de résidences cela deviendrai un beau cirque. Certains hommes ont déménagés plusieurs fois et après on se retrouve avec des cas compliqué à résoudre. J'ai eu le cas sur la commune de Aubréville en Meuse, sur le MAM est inscrit le Lieutenant DAVASSE Léon Raoul. Problème quand on prend sa fiche MPLF, il est inscrit comme né à Brodeaux et vivant sur place et dont le décès a été transcrit à Aubréville. Petit problème d'après sa fiche matricule, il ne résidait pas à Aubréville mais dans les Pyrénées Atlantique à Labatut. Alors pourquoi figure-t-il sur le MAM de Aubréville en Meuse???? Le problème était hardie, de Labatut à Aubréville il y a juste quelques 1000 kilomètres, ce qui n'est pas rien quand même??? Pourquoi un officier du sud ouest de la France était il inscrit sur le MAM d'un petit village de Meuse dans l'est du pays. Après moult recherches, j'ai appris par un des anciens du village de ce Lieutenant était l'époux de l'institutrice alors en poste au village de Aubréville à cette époque. Ecrit comme ça cela prend trois ligne mais réellement il m'a fallu plus d'un an pour comprendre pourquoi un Girondin d'origine figurait sur le MAM de Aubréville. Croyait moi ce genre de situation fait mal à la tête.
Yves encore une fois merci de ce rappelle juridique. Il faut l'avis de Monsieur (ou Madame) le Préfet pour modifier un MAM avec une délibération du Conseil Municipal et un demande de la mairie auprès des services préfectoraux.
Cordialement,
Mikaël.