Forum PAGES 14-18

[quotemsg=46756,4,9767]Si Jules a pris des photos depuis aout 14, elles n'ont pas été conservées. Mais la situation épouvantable du front belge pendant les premiers mois de la guerre et l'hiver 15 n'ont pas dû lui offrir beaucoup de moments de répit et loisirs . Une photo rappelle ces mois de malheur et de découragement.

Bonjour, la farfouille????

En ce qui concerne Lampernisse, je peux te soumettre cette information et si cela peut t' aider dans la certification de l'endroit.... tant mieux. La photo a été envoyée bien après le désastre de Lampernisse, mais c'est l'église de ce village.

Bonne chance dans ta recherche
Cordialement

Lignard belge
http://ceuxde14-18.skynetblogs.be/[img] ... es/10170/0 lamp 01.jpg[/img]

hello piou
Merci pour cette info . Le 2è chasseurs arrivera à Charleroi après 1918.
Pourquoi étant de Charleroi est il allé s'inscrire à Mons ?
le 1er chasseur de Charleroi n'était il pas à cheval ?
Le caporal Trésignies est un héros célèbre. Peut être Jules l'at'il connu mais pas longtemps bien sûr...
etienne

Bonsoir ou bonjour Etienne,

Le 1er Chas. n'était pas à cheval mais à pied, idem pour le 2em.
Quand à savoir pourquoi ont ils été diriger sur Mons ??.
L'armée décide, des gars de Namur ce sont bien retrouvés à Charleroi.

Cordialement.
Phil.

Re Etienne,

Pour infos composition.
Août 1914.
2e Chass. 5e Division d'Armée. 16e Brig. Mixte.

Phil.

merci les gars. A tout de suite.

Une cité lacustre sort de terre. Elle est conçue par un architecte soucieux de la sécurité de ses locataires:
Chicanes et défilements, portiques pare-éclats, boucliers de tir, petits postes d' écoute fortifiés,
réseaux barbelés, sapes aux épaisseurs entrelardées de poutrelles métalliques ...
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...toutes oeuvres d'art qu' il faut bien réparer de temps en temps et vaille que vaille, quand elles sont mordues par les orages d' acier...
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Lentement, laborieusement, la fragile première ligne originelle, improvisation mortelle de remparts visqueux et peu profonds,
se consolide avec méthode.Les boyaux, sillons d'une nouvelle agriculture de guerre, sont soutenus par des grillages et des treillis de branchages.
Ils ne s'affaissent plus à la moindre pluie.Les normes de sécurité sont appliquées avec rigueur même si on pourrait reprocher à ce boyau-ci,
au demeurant réalisé avec soin, de manquer de protections, portiques et chicanes ,et de menacer le visiteur d' une gerbe de projectiles en enfilade.
Mais l' ingénieur de ce tronçon a sûrement calculé le ratio entre l' éloignement des premières lignes et la capacité à courir des promeneurs en cas de marmitage.
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Quelles énergies insouciantes activent ces braves soldats belges en sueur ?
Quelles vertus inconnues animent ces jeunes gens pour qu' ils sourient ainsi au photographe, si loin de chez eux , si près du danger?
Elles sont la foi dans la victoire, la solidarité et une gratuité du don de soi consentie dans une bonne humeur
que notre actuelle société syndicale ne pourrait plus comprendre.
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Les anciennes ruines civiles du temps si lointain et presqu' oublié de la paix sont vidées de leurs poutrelles, de leurs moellons.
Elles sont refondues et moulées en fortins de combat par une jeunesse aux armées qui découvre de nouveaux métiers pour l' après -guerre:
terrassier, manoeuvre, ferrailleur. Quand ce sera fini , je serai ingénieur !. Quand cela sera t'il fini ?
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Bonjour Etienne, à toutes et tous,

Je me permet de me joindre à toi.
Un peu d'historique pour nos amis Français :

Le 2e chasseurs tenait en août 1914 garnison à Mons. Il y forma le 5e chasseurs per dédoublement.

Les deux régiments constituèrent la 16e brigade mixte qui fut, le 3 août, transportée par chemin de fer sur la Gette. Une compagnie du 2e chasseurs reçut le baptême du feu à Jodoigne le 16 août.

Les deux régiments participèrent ensuite aux sanglantes sorties d'Anvers. Le 26 août, le 3e bataillon du 2e chasseurs se trouvait au Pont-Brûlé. C'est là que le soldat Trésignies, s'offrit volontairement pour aller manoeuvrer sur la rive ennemie du canal de Willebroeck la manivelle du pont-levis. L'héroïque chasseur tomba le corps criblé de balles.

Les régiments subirent de lourdes pertes à Eppeghem.

Le 2e chasseurs participa sur la Nèthe à la contre attaque du 6 octobre à l'aube. Il perdit un grand nombre d'hommes. Après la retraite d'Anvers, le 5e chasseurs fut dissout. Le 2e chasseurs participa à la bataille de l'Yser du 17 au 31 octobre 1914. Deux bataillons se distinguèrent à Dixmude et Oud-Stuyvkenskerke, un autre à Pervuyse.

Après la victoire le régiment participa à la garde du front.

Le 26 décembre 1916, le 5e chasseurs était reformé avec des unités du 2e et une compagnie du 1er chasseurs. Après avoir fait brigade, les régiments frères se séparèrent. Le 2e chasseurs constitua avec les 1er et 21e de ligne la 5e division d'Infanterie, tandis que le 5e formait la 11e division, avec les 3e et 6e chasseurs à pied.

Lors de l'offensive libératrice, le 2e chasseurs fut maintenu sur le front défensif : Nieuport-Pervyse, tandis que le 5e participait à l'attaque du groupement Sud de l'armée des Flandres et se distinguait à Moorslede.

Le 14 octobre 1918, le 2e chasseurs prend l'offensive, entre à Ostende et libère le littoral. Il rejoint sur le canal de dérivation de la Lys, à Ronsele, le 5e chasseurs à pied. Les deux régiments essaient en vain de forcer le passage. Au début de novembre, ils reprennent leur marche victorieuse vers le canal de Gand-Terneuzen, qu'ils atteignent : le 2e chasseurs après avoir combattu à Ertvelde, le 5e chasseurs sans emcombre à Langerbrugge.

Les citations " Anvers-Dixmude-Yser " sont commune aux deux régiments, le 2e chasseurs à pied a obtenu en plus " Ertvelde " et le 5e " Moorslede ". Ils portent tous deux, la fourragère a la couleur du ruban de l'Ordre de Léopold.

Source : Livre d'Or de la Carte du Feu. P 355.

Cordialement.
Phil.

merci piou pour ces précisions nécessaires.
En 1916, Jules acheta ce petit livre consacré à l' historique de son propre régiment.
Il se trouvait dans la boîte aux archives familiales.
Jules annota les photos de cet ouvrage en nommant ses officiers et en ajoutant quelques commentaires succincts ici et là

.
Ce dernier commentaire nous confirme sa participation à la bataille de l'Yser mais nous laisse indécis quant à son affectation,
brancardier ou combattant depuis le début des hostilités puisque nous savons par le discours de ses funérailles qu' il s'engagea le 5 août.


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mes deux lieutenants à la 2/IV de novembre 14 à juillet 15.
lieutenant Lerminiaux, lieutenant Fievez

Jules Mengeot a sûrement lu cet autre ouvrage sur le 2è chass, paru en 1928 écrit de la main du majorTasnier.
Jules avait déjà identifié Tasnier, alors commandant en 1916 dans le premier livre cité.

cette dernière photo témoigne remarquablement de la rusticité de nos premières tranchées sur le front de l'Yser.
l' ouvrage de Tasnier est passionnant. Pas lyrique pour un sou comme peut l'être le précédent, toutes les facettes de la vie du soldat sont évoquées. On pourrait presque parler d'un traité de sociologie du "piotte" (poilu) belge. Par exemple, J' y ai lu que nos deux langues nationales s'y mélangeaient en un argot pittoresque d'humour , de cordialité et de solidarité. Un constat qui brise le préjugé des officiers wallons ne parlant que le français à des soldats exclusivement neerlandophones. Cà ne va pas faire plaisir à une certaine "Vlaanderen" qui voudrait ne voir dans les rapports linguistiques entre officiers et soldats qu' un ferment de discorde originelle entre nos deux communautés.