Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,

Le texte de 1894 indiqué dans mon précédent message précise " Tout le personnel du Service de Santé, à l'exception des brancardiers régimentaires, porte le brassard international de la Convention de Genève, qui confère la neutralité ".
Par contre, l'aide-mémoire de 1914 précise " Infirmiers régimentaires et tout le personnel militaire ou non de toutes les formations sanitaires: brassard blanc à Croix Rouge (avec timbre du Ministère de la Guerre, numéro d'ordre et lettre spéciale à chaque société, pour les sociétés civiles ".

Les « brancardiers régimentaires » furent astreints au port du « brassard de neutralité » de la Convention de Genève par l’article 10 du décret du 20 février 1909 portant règlement sur le service de santé de l’armée en campagne (Bulletin officiel du Ministère de la Guerre, édition méthodique, Vol. 82 : « Règlement sur le service de santé de l'armée en campagne. Texte arrêté à la date du 20 février 1909 »). A cette date, et pour respecter les stipulations du texte conventionnel, ils furent donc nécessairement « neutralisés », à l’instar des médecins du cadre actif, de la réserve et de l’armée territoriale, des médecins auxiliaires et des infirmiers régimentaires.

Cette importante réforme fut commentée par la « circulaire relative à la destination à donner à des brassards pour brancardiers régimentaires » (Journal officiel militaire 1909, n°s 41~ 42, p. 1.272 et 1.273) dont la teneur suit :

« Paris, le 5 octobre 1909.

D’après les dispositions de l’article 10 du décret du 20 février 1909 sur le service de santé en campagne, les brancardiers régimentaires doivent porter le brassard international de la convention de Genève. Ce brassard fait partie du matériel du service de santé.
Par suite, les brassards pour brancardiers régimentaires du modèle décrit au volume n° 1.051 (Description des uniformes, art. 182) qui sont constitués, au titre du service de l’habillement, dans les approvisionnements, se trouvent sans emploi.
En vue de leur assurer une destination, il conviendra de les utiliser, pour combler les déficits existants ou futurs dans les approvisionnements de brassards pour conducteurs régimentaires, en remplaçant la croix de Malte par l’attribut prévu à l’article 181 de la description des uniformes susvisée.
La dépense qui résultera de cette opération sera imputée sur les crédits du budget de l’habillement (1re section). Les corps en feront l’avance et s’en feront rembourser dans la forme ordinaire (relevé modèle n° 34, colonne 21). »


Plus généralement, V. —> pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... 1673_1.htm

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

Bonjour à tous,
Les question entrainent des réponses qui à leur tour entrainent des questions......
Merci à tous pour ces retours d'informations .
Quelques éléments de réponse à nos interrogations et d'autres qui confortent vos dires.

tout d'abord son livret militaire qui ne fait que confirmer sa fiche de registre militaire:

Rapatrié en octobre 1916 arrivé au corps le 24 Oct 1616
passé à la 14e section d'Infirmiers militaires le 17 février 1917
arrivé au corps le dit jour
passé à la 13e section d'infirmiers Militaires le 22 mars 1917 (AUX armées) arrivé au corps (GBD 167) le dit jour N° rep xxx 6534
Je n'arrive pas à lire ce qui est en rouge.

Avec ces info on peut donc dater cette photo:
cette photo (14e Inf Mres) daterait d'apres le 24 Oct 1916 (3 chevrons sur la manche pour 3 ans de guerre)


et celle ci ( 13e Inf Mres) qui serait apres le 22 mars 1917 (4 chevrons au bras pour 4 ans de guerre)



Entre autres souvenirs qu'il avait ramené à la maison: douilles d'obus gravées et formées en pots de fleur, feuilles de platanes ajourées façon dentelle...
J'ai trouve une baïonnette de fusil "Chassepot" modèle 1866 avec son fourreau, une lampe à bougie démontable à base triangulaire, et enfin un brassard de la croix rouge soigneusement pliée dans un mouchoir. En zoomant sur sa 1ere photo c'est bien une baïonnette de ce type là que l'on voit (une sorte de sabre)

Je vous joint aussi 2 lettres qui étaient pliées à l’intérieur de son livret militaire, et qui je pense lui ont permis ainsi qu'a quelques camarades de son groupe d'être rapatrié en 1916 de ERFURT. Il a été considéré en captivité du 17 sept 1914 au 24 Oct 1916.

lettre1 :

Lunel le 27 aout 1915
Rapport du lieutenant Bonfils chef du bureau spécial de comptabilité sur le 2eme Conducteur Rascol Jean
Le lieutenant bonfils chef du bureau special de comptabilité certifie que le conducteur rascol Jean matricule o-12146 classe 1905 faisait partie du groupe de brancardiers de la 37e division du 16e corps d'armée , et à ce titre était porteur du brassard de la convention de Genève.

lettre2:

A Lunel le 24 Février 1916
Objet: au sujet d'un sanitaire prisonnier
Rapport du lieutenant BONFILS chef du bureau de Comptabilité du 16e Escadron du train des Équipage Mres sur le 2e conducteur Rascol Jean-Henri N°Mle o12146 classe 1905
Le lieutenant BONFILS, Chef du bureau spécial de comptabilité du 16e Escadron des du train des Équipages Militaires, certifie que le 2e conducteur Rascol Jean Henri N° Mle 12146 faisait parti au moment où il a été fait prisonnier du groupe de brancardier de la 37e Division, en qualité de sanitaire et qu'à ce titre il était porteur du brassard de la convention de Genève.
Certifié conforme, le chef d'Escadron : Julia Commandant des dépôts du 16e Escadron du train des Équipages Militaires.
A noter que cette deuxième lettre est tapée à la machine en laissant des espaces pour l'identification de l'individu , espace renseigné à la main (le lieutenant a certainement dû remplir un bon nombre de courrier similaires).
Les courriers qu'il a envoyé avant sa capture proposaient comme adresse de retour :
Rascol Jean 16e train 37eme division ambulance N°2, où il était Brancardier et donc détenteur d'un brassard de la croix rouge.

merci encore pour votre aide.

Cdlt.

Ps: Il y a quelques années je suis tombé par hasard sur la correspondance carte postale qu'a entretenue mon AGM avec son frère et avec Mon AGP durant leurs années de service militaire puis pendant la guerre jusqu’à leur retour en 1919.
Je suis en train de rédiger une recueil commenté de cette collection de carte postale sur cette période et je m'en voudrais de trahir des vérités historiques, c'est pour cela que je me renseigne le plus possible sur son parcours et celui de ses proches. je me permettrai peut être donc de vous re-solliciter pour d'autres renseignements.

Bonsoir,

Quelques précisions:

(3 chevrons sur la manche pour [strike]3 ans[/strike] de guerre)

2 années

(4 chevrons au bras pour [strike]4 ans[/strike] de guerre)

2 années 1/2

Le premier chevron = 1 an de présence au front (et non « de guerre »)
les suivants = 6 mois de présence au front.

faisait partie du groupe de brancardiers de la 37e division du 16e corps d'armée , et à ce titre était porteur du brassard de la convention de Genève.
où il était [strike]Brancardier[/strike]

comme écrit dans les courriers cités, il était conducteur, et non brancardier.
Le détachement d'ETEM "fait partie" en effet du GBD, mais l'affectation et la qualification des hommes restent celles du TEM, même s'ils portent le brassard.

Bien à vous,

[:achache:1]

Bonjour et merci ACHACHE pour toutes ces précisions.
Pour résumer.
4 chevrons sur le bras donc 2ans 1/2 de front(son temps comme prisonnier compte comme temps de présence au front)
Sa qualification est donc conducteur au sein d'un GBD et a ce titre a droit de porter un brassard.
Par contre je me demande si ma "présentation n'a pas été trop longue .

Merci à tout les autres : Rutilius,ALVF.

Bonjour à tous,

Ce fil est très intéressant mais devient un peu décalé dans cette rubrique.

Il sera déplacé dans la rubrique "Soldats de La Grande Guerre" le mardi 21 janvier à 20h00.

Cordialement,
Louis.

Ce sujet a été déplacé de la catégorie « QUI EST QUI ? » vers la categorie Soldats de la Grande Guerre par Le begue