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Re: le Champignon

Publié : mer. sept. 14, 2016 9:14 pm
par Tanker
Bonjour,

Les annotations rajoutée en rouge, sur la carte postée par Serge, montrent :

- Un PC de Bataillon, au nord du la route (carré surmonté d'une croix)

- Un PC de régiment, sur la tranchée du champignon (carré surmonté d'une croix à 2 barres horizontales).

Il s'agit là de PC français des unités ayant conquis ces tranchées de première ligne, allemandes avant le 16 Avril 1917.

Bonne soirée - Michel

Re: le Champignon

Publié : mer. sept. 14, 2016 9:32 pm
par demonts
OK! je pensais que tout ce qui était en bleu représentait les lignes allemandes!
Cordialement
François

Re: le Champignon

Publié : jeu. sept. 15, 2016 12:08 am
par serge

Oui, ce sont les anciennes tranchées allemandes avant le 16 avril. Les français occupaient la zone où les tranchées ne sont pas représentées.
Serge

Re: le Champignon

Publié : jeu. sept. 15, 2016 2:58 pm
par air339
Bonjour,



Ci-dessous, une carte des positions allemandes encore en possession du "champignon" puis une carte des tranchées françaises devant ledit ouvrage (ouvrage = petite portion de front défensivement autonome).

La photo, allemande, a pu être prise du point marqué par la flèche orange, avec au fond à gauche la ferme de la Tour de Paissy.

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Photo et carte 2 issues du "Chemin des Dames, l'album souvenir du front de l'Aisne" de Gérard Lachaux, qui ne m'en voudra pas trop pour cet emprunt...


Bien cordialement,

Régis :hello:

Re: le Champignon

Publié : dim. sept. 18, 2016 6:17 pm
par air339
Bonjour,



Un peu en marge du sujet initial, voici quelques éléments sur la conquête du Champignon le 16 avril 1917 par le 52e RIC, assaut qui semble condenser tout l'échec du 16 Avril :


5h20
: arrivée de nuit du 52 RIC sur la trop petite parallèle de départ (Tr. de Tulle et St raphaël).

5h50 : Le cdt Fournier constate qu'il n'y a plus de barrage sur les tranchées adverses ! il sait l'enjeu de ces premières minutes et fait aussitôt sortir les hommes. En ce point, l'attaque du 16 avril a commencé 5mn avant l'heure H.

Rapidement les hommes prennent pied dans les tranchées démolies du Gotha (le Champignon) et du saillant de Cobourg, sans rencontrer de résistance.


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6h20 : Ils dépassent la tranchée de Winterberg, avançant vers le rebord nord du plateau, quand il sont entravés sur leur droite (point 9414) par des tirs et des jets de grenades. Un combat de flanc s'engage, difficile.

7h : Le colonel Garnier est tué.

8h : Des éléments continuent d'avancer par le boyau de Goethingen jusqu'au bord nord du plateau, occupent la tranché d'Essen, descendent la pente vers Ailles, et... subissent de toute part des tirs de mitrailleuses.

9h : le point latéral 9414 est enfin pris, mais il n'y a plus de grenades, les fusils boueux sont inutilisables.

L'attaque est finie.

Il s'agit de résister sur les points occupés, quasiment sans armes, il faudra attendre le soir pour recevoir... 300 grenades pour tout le régiment (de quoi tenir 10mn !).

12h: le régiment devrait être à Vaurseine, à plus de 6km. Moins de 1km à été réalisé.

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Les conclusions du JMO valent la peine d'être lues : comme d'autres régiments pour cette journée, on y sent l'amertume, la désillusion, une critique à peine voilée envers les têtes pensantes :


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http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... m_rotate=F



Bien cordialement,


Régis

Re: le Champignon

Publié : mar. sept. 20, 2016 4:50 pm
par Cuchlainn
Bonjour,

Un grand merci pour ce partage. Une critique à peine voilée ? Très virulente je trouve: "les choses se sont passées comme on avait pu le prévoir", autrement dit, le rédacteur ne fait pas mystère de ce que le premier "PCDF" venu était en mesure de savoir que les ordres étaient totalement irréalistes. On imagine (mais peut-il en exister des archives ?) des tentatives désespérées d'avertir ces fameuses "têtes pensantes" de la catastrophe qui s'annonçait.

Je suis estomaqué par la distance qu'on imaginait voir franchir en quelques heures par des hommes lourdement équipés en terrain ennemi, avec un second plateau à enlever, même en le supposant moins défendu que le premier !... Il fallait vraiment s'imaginer mordicus que pas un coup de feu ne serait tiré côté allemand.

Cdlt
Cyrille