Re: Que sont devenus ces héros après guerre ?
Publié : dim. juin 01, 2014 7:03 pm
Bonjour à toutes et à tous,
Concernant la tuberculose voici quelques chiffres trouvés dans le petit ouvrage du docteur Cassou " La tuberculose dans l'armée pendant la guerre 1914-1918" publié en 1925 aux Editions Lyon Société de l'imprimerie A. Rey.
D'août 1914 à juin 1919
Réforme n° 2 86542
Réforme n° 1 23679
Pour la réforme n° 2 les chiffres suivants sont fournis par périodes successives :
Du 2 août 1914 au 1er novembre 1915 : 65519
Du 1er novembre 1915 au 1er mars 1916 : 4442
Du 1er mars 1916 au 31 décembre 1916 : 6753
Du 1er janvier 1917 au 31 décembre 1917 : 5568
Du 1er janvier 1918 au 31 décembre 1918 : 3581
Du 1er janvier 1919 au 31 avril 1919 : 652
Les chiffres des réformés n° 2 comprennent également les tuberculeux qui ont été réformés au moment de leur incorporation ou peu après celle-ci. Ceux-ci n'ont pas pu être dénombrés.
Le chiffre des réformés n° 1 rassemble les réformes temporaires et définitives.
Les réformes...
La commission permanente de la préservation souhaite, dès le 5 mars 1915, attirer l'attention concernant "les blessés par tuberculose". Un rapport rédigé par Landouzy met en évidence leur situation vis-à-vis de l'état et du pays. Le "blessé par tuberculose" doit pouvoir être indemnisé au même titre que le mutilé sur le champ de bataille. "À ceux-là comme à ceux-ci, la nation doit payer la même dette de reconnaissance" dit Ladouzy.
S'il y a danger, il y a aussi injustices à renvoyer dans son foyer, sans le secourir, le soldat tuberculeux rayé des cadres de l'armée.
La chambre vote la loi du 18 octobre 1915 décrète l'assistance pendant la durée de la guerre aux militaires en instance de réforme ou réformés pour tuberculose.
Un an plus tard, le 15 octobre 1916, une circulaire apporte un changement notable au mode de réforme.
La réforme temporaire ou définitive n° 1 peut maintenant être prononcée pour des maladies contractées pouvant s’aggraver par le fait du service. La jurisprudence du conseil d'État admet, au même titre que l'origine directe de l'aggravation des infirmités ou maladies, notamment la tuberculose, peut exister en germes, ou encore à l'état initial ou peu grave, chez les militaires au moment de leur incorporation. Dans ce cas, la responsabilité de l'état est engagée.
La législation s'est peu à peu modifiée au profit du soldat atteint de tuberculose. Jusqu'alors, seule une minorité de militaires bénéficiait de la réforme n° 1, c'est-à-dire avec indemnisation.
L'immense majorité des soldats étaient réformés sans indemnisation (réforme n° 2).
Bien cordialement,
Denis
Concernant la tuberculose voici quelques chiffres trouvés dans le petit ouvrage du docteur Cassou " La tuberculose dans l'armée pendant la guerre 1914-1918" publié en 1925 aux Editions Lyon Société de l'imprimerie A. Rey.
D'août 1914 à juin 1919
Réforme n° 2 86542
Réforme n° 1 23679
Pour la réforme n° 2 les chiffres suivants sont fournis par périodes successives :
Du 2 août 1914 au 1er novembre 1915 : 65519
Du 1er novembre 1915 au 1er mars 1916 : 4442
Du 1er mars 1916 au 31 décembre 1916 : 6753
Du 1er janvier 1917 au 31 décembre 1917 : 5568
Du 1er janvier 1918 au 31 décembre 1918 : 3581
Du 1er janvier 1919 au 31 avril 1919 : 652
Les chiffres des réformés n° 2 comprennent également les tuberculeux qui ont été réformés au moment de leur incorporation ou peu après celle-ci. Ceux-ci n'ont pas pu être dénombrés.
Le chiffre des réformés n° 1 rassemble les réformes temporaires et définitives.
Les réformes...
La commission permanente de la préservation souhaite, dès le 5 mars 1915, attirer l'attention concernant "les blessés par tuberculose". Un rapport rédigé par Landouzy met en évidence leur situation vis-à-vis de l'état et du pays. Le "blessé par tuberculose" doit pouvoir être indemnisé au même titre que le mutilé sur le champ de bataille. "À ceux-là comme à ceux-ci, la nation doit payer la même dette de reconnaissance" dit Ladouzy.
S'il y a danger, il y a aussi injustices à renvoyer dans son foyer, sans le secourir, le soldat tuberculeux rayé des cadres de l'armée.
La chambre vote la loi du 18 octobre 1915 décrète l'assistance pendant la durée de la guerre aux militaires en instance de réforme ou réformés pour tuberculose.
Un an plus tard, le 15 octobre 1916, une circulaire apporte un changement notable au mode de réforme.
La réforme temporaire ou définitive n° 1 peut maintenant être prononcée pour des maladies contractées pouvant s’aggraver par le fait du service. La jurisprudence du conseil d'État admet, au même titre que l'origine directe de l'aggravation des infirmités ou maladies, notamment la tuberculose, peut exister en germes, ou encore à l'état initial ou peu grave, chez les militaires au moment de leur incorporation. Dans ce cas, la responsabilité de l'état est engagée.
La législation s'est peu à peu modifiée au profit du soldat atteint de tuberculose. Jusqu'alors, seule une minorité de militaires bénéficiait de la réforme n° 1, c'est-à-dire avec indemnisation.
L'immense majorité des soldats étaient réformés sans indemnisation (réforme n° 2).
Bien cordialement,
Denis