Bonjour à tous
je cherche des informations sur le ...INFANTERIE REGIMENT 144
etait il un regiment "mosellan"?
A t il combattu et où en AOUT 1914
MERCI
Cordialement
Gérard
Infanterie Régiment 144
Re: Infanterie Régiment 144
Bonjour Gérard,
Voici ce que j'ai trouvé sur le forum au sujet du IR 144 :
viewtopic.php?t=61379
viewtopic.php?t=61872
viewtopic.php?t=61727
viewtopic.php?f=60&t=61437&start=0
Cordialement,
Yves
Voici ce que j'ai trouvé sur le forum au sujet du IR 144 :
viewtopic.php?t=61379
viewtopic.php?t=61872
viewtopic.php?t=61727
viewtopic.php?f=60&t=61437&start=0
Cordialement,
Yves
- kglbayrRIR2
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Re: Infanterie Régiment 144
Bonne journée,
le nom complet des 144 était :
5. Lothringisches Infanterie-Regiment n° 144.
https://wiki.genealogy.net/IR_144
Les 1er et 2e bataillons étaient basés à Metz, le 3e bataillon était à Diedenhofen. En principe, c'était un régiment prussien. En règle générale, il n'y avait généralement que quelques Lorrains natifs dans cette troupe, car les Prussiens craignaient que les Lorrains ne fassent défection lors de la première bataille.
Les « Allemands-Lorrains » et les Alsaciens étaient donc principalement utilisés par les Prussiens dans les régiments qui combattaient sur le front russe.
Pour l'implication du régiment 144 dans la Grande Guerre, consultez le calendrier des batailles de la 33e division prussienne.
https://wiki.genealogy.net/33._Division_(Alte_Armee)
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
- kglbayrRIR2
- Messages : 385
- Inscription : ven. déc. 04, 2020 11:53 am
Re: Infanterie Régiment 144
Bonsoir,
avec l'exemple de l'Infanterie-Regiment Nr. 98 (« Metzer Regiment »), vous pouvez voir comment les régiments, qui portaient des noms nominalement lorrains, ont été formés.
12 régiments prussiens différents ont dû abandonner des équipes pour les 12 compagnies du régiment de Metz.
Soit dit en passant, le colonel von Pappritz était un Prussien oriental de Königsberg.
Cordialement
Joseph
avec l'exemple de l'Infanterie-Regiment Nr. 98 (« Metzer Regiment »), vous pouvez voir comment les régiments, qui portaient des noms nominalement lorrains, ont été formés.
12 régiments prussiens différents ont dû abandonner des équipes pour les 12 compagnies du régiment de Metz.
Soit dit en passant, le colonel von Pappritz était un Prussien oriental de Königsberg.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Re: Infanterie Régiment 144
Bonjour à tous
MERCI pour vos premières et rapides réponses
Cela dit je cherche si ce régiment aurait pu être entre le 20 et 22 aout 1914 dans le secteur de BASLIEUX .
Dans ce secteur le régiment que je suis est le 151° RI. Le 22 aout il perd 700 hommes et 20 officiers se trouvait aussi entre autres le 162° RI
Sur le champ de bataille se trouve la nécropole de Baslieux - construite par l'amiral TROCHU père du S/Lt TROUCHU tombé le 22/08/1914 avec ses hommes....
Le 20 aout nous organisons une cérémonie et je "fignole" mon discours.....et il est probable qu un membre de ma famille était coté allemand justement dans l'IR 144 car il trouve la mort qq semaines aprés dans les ardennes.......C'est JUSTE une supposition
MERCI et bonne semaine
Gérard
MERCI pour vos premières et rapides réponses
Cela dit je cherche si ce régiment aurait pu être entre le 20 et 22 aout 1914 dans le secteur de BASLIEUX .
Dans ce secteur le régiment que je suis est le 151° RI. Le 22 aout il perd 700 hommes et 20 officiers se trouvait aussi entre autres le 162° RI
Sur le champ de bataille se trouve la nécropole de Baslieux - construite par l'amiral TROCHU père du S/Lt TROUCHU tombé le 22/08/1914 avec ses hommes....
Le 20 aout nous organisons une cérémonie et je "fignole" mon discours.....et il est probable qu un membre de ma famille était coté allemand justement dans l'IR 144 car il trouve la mort qq semaines aprés dans les ardennes.......C'est JUSTE une supposition
MERCI et bonne semaine
Gérard
Re: Infanterie Régiment 144
Bonjour à tous,
Merci à Joseph pour ses informations sur l’IR 144.
Il est fort possible que ce régiment ait pu se trouver dans le secteur de BASLIEUX car c’était dans la zone d’opération de l’ID 33 lors de l’invasion de 1914.
Ci-dessous une photo de 3 landsers de l’IR 144 lorsqu’il était en Argonne en 1916. A noter le tas de bouteilles sur la droite de la photo !
Cdlt,
Cyrille
Merci à Joseph pour ses informations sur l’IR 144.
Il est fort possible que ce régiment ait pu se trouver dans le secteur de BASLIEUX car c’était dans la zone d’opération de l’ID 33 lors de l’invasion de 1914.
Ci-dessous une photo de 3 landsers de l’IR 144 lorsqu’il était en Argonne en 1916. A noter le tas de bouteilles sur la droite de la photo !
Cdlt,
Cyrille
Re: Infanterie Régiment 144
Bonjour à tous
L'IR144 avait comme rgt "soeur" l'IR135 dont l'historique se trouve en ligne.
https://portal.dnb.de/bookviewer/view/1 ... 4/mode/2up
Je joins la copie des pages concernant les journées en aout.
Si vous avez des pb de traduction faites le savoir.
L'IR144 avait comme rgt "soeur" l'IR135 dont l'historique se trouve en ligne.
https://portal.dnb.de/bookviewer/view/1 ... 4/mode/2up
Je joins la copie des pages concernant les journées en aout.
Si vous avez des pb de traduction faites le savoir.
- Pièces jointes
-
- IR135.jpg (448.07 Kio) Consulté 453 fois
Uschen du 67
Re: Infanterie Régiment 144
en fin de livre quelques esquisses
- Pièces jointes
-
- IR135 a.jpg (76.01 Kio) Consulté 452 fois
Uschen du 67
- kglbayrRIR2
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- Inscription : ven. déc. 04, 2020 11:53 am
Re: Infanterie Régiment 144
Bonsoir,
j'ai tenté d'identifier les régiments allemands (prussiens) impliqués qui auraient pu se trouver près du champ de bataille de Baslieux. Il s'avère de plus en plus que le 144e régiment n'a probablement pas participé directement aux combats près de Baslieux. Dans les histoires régimentaires des 33e et 34e divisions (=16ème corps dàrmée) - pour autant que je les ai - il y a des rapports de batailles plus au sud-est (Fillières) pour le 22 août 1914.
(voir croquis) D'après le plan de déploiement, il semble que le 6e corps de réserve prussien se soit essentiellement battu à Baslieux.
https://de.wikipedia.org/wiki/VI._Reser ... iserreich)
Une esquisse de plan tirée de l'histoire régimentaire du bataillon chasseur à pied de réserve n° 6 montre clairement que la 12e division de réserve (6e corps d'armée reserve) en particulier a été impliquée dans l'attaque de Baslieux.
Ceci est également confirmé dans l'histoire régimentaire du bataillon de chasseur à pied 06.
Voici un court extrait.
Je vais essayer de traduire tout le texte dans les prochains jours.
Cordialement
Joseph
j'ai tenté d'identifier les régiments allemands (prussiens) impliqués qui auraient pu se trouver près du champ de bataille de Baslieux. Il s'avère de plus en plus que le 144e régiment n'a probablement pas participé directement aux combats près de Baslieux. Dans les histoires régimentaires des 33e et 34e divisions (=16ème corps dàrmée) - pour autant que je les ai - il y a des rapports de batailles plus au sud-est (Fillières) pour le 22 août 1914.
(voir croquis) D'après le plan de déploiement, il semble que le 6e corps de réserve prussien se soit essentiellement battu à Baslieux.
https://de.wikipedia.org/wiki/VI._Reser ... iserreich)
Une esquisse de plan tirée de l'histoire régimentaire du bataillon chasseur à pied de réserve n° 6 montre clairement que la 12e division de réserve (6e corps d'armée reserve) en particulier a été impliquée dans l'attaque de Baslieux.
Ceci est également confirmé dans l'histoire régimentaire du bataillon de chasseur à pied 06.
Voici un court extrait.
Je vais essayer de traduire tout le texte dans les prochains jours.
Cordialement
Joseph
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
- kglbayrRIR2
- Messages : 385
- Inscription : ven. déc. 04, 2020 11:53 am
Re: Infanterie Régiment 144
Bonjour,
comme promis, voici la traduction - compréhensible espérons-le - du texte (Reserve-Jäger-Rgt 6).
Laix - Baslieux.
le 22/08/14
Un ordre du corps qui atteint le 6e Jäger-Bataillon der Reserve à Villers cette nuit-là ordonne aux divisions d'être prêtes à attaquer l'ennemi tôt le 22 août. La 12e division de réserve devait avancer contre Pierrepont depuis la ligne Villers-Tiercelet. Le 6e Jäger-Bataillon, avec le régiment d'infanterie de réserve 51 (RIR 51), était initialement destiné à servir de réserve au général commandant à Carrière, à l'ouest de Villers.
La brume matinale planait sur les couloirs alors que le bataillon, après une nuit agitée, a dépassé sur la route de Longwy les bataillons de la division vers son poste. Les drapeaux déployés flottaient dans la brise du matin et l'esprit combatif brillait dans les yeux des officiers et des hommes.
Au point de rassemblement du bataillon, les munitions des wagons de cartouches qui avaient été remontées ont été distribuées et les commandants de compagnie ont donné les dernières instructions pour la bataille à venir. En attendant notre propre artillerie, et peu de temps après aussi des tirs de fusil, sont sortis de la brume matinale. La tension augmentait de minute en minute et il n'était pas facile de rester les bras croisés alors que nous savions que nos camarades étaient déjà dans le feu. A 7 h 30, le bataillon est à nouveau disponible pour la 12e division de réserve et traverse Laix, prise entre-temps et toujours sous le feu de l'artillerie ennemie.
A la limite sud du village, le bataillon était initialement à la disposition du commandant divisionnaire. Le chef de bataillon est avec lui à la cote 363 au sud-ouest de Laix lorsque la 23e brigade de réserve demande en urgence un appui, car elle ne fait que gagner du terrain pas à pas dans la zone boisée au sud de Baslieux, en peinant dur. Les 22e et 51e régiments avaient déjà subi de lourdes pertes. Le bataillon reçut alors l'ordre d'avancer vers Baslieux et de faire avancer l'attaque de la brigade. Les 1ère, 2ème et 4ème Compagnies se déploient en première ligne de part et d'autre de la route Laix-Baslieux, la 3ème Compagnie suit, échelonnée à gauche, en deuxième ligne. Avant que ce mouvement fût achevé, un contre-ordre vint de la division, selon lequel deux compagnies devaient être refoulées à la fois sur Doncourt, puisque l'ennemi menaçait d'y percer la ligne d'infanterie. Le commandant du bataillon n'a d'autre choix que de remettre immédiatement deux compagnies. Alors que les 3e et 4e compagnies conservent leur mission d'origine, les 1re et 2e compagnies avancent avec l'état-major du bataillon vers le nord-ouest après Baslieux vers Doncourt. Ces deux compagnies franchissent la gorge à l'ouest de Baslieux, où reposent de nombreux morts et blessés des 22e, 38e et 51e Régiments.
Le capitaine Luther rassembla les parties éparses de l'infanterie et s'avança avec eux et sa compagnie jusqu'à l'angle sud-ouest du bois de Doncourt, où se trouvait encore la très faible ligne de front de notre infanterie. Les compagnies ont reçu le feu ici d'un ennemi mal reconnaissable sur la crête au sud du Bois Goemont, et y ont tiré. Une action supplémentaire n'a pas été possible pour le moment en raison de la situation peu claire et du très fort feu de flanc depuis la lisière sud-ouest de la forêt de Grand Champ. La 2e compagnie tomba bientôt sous le même feu de flanc, de sorte que « Hauptmann von Hautcharmoy » dut également décider de rester sur place.
Les 3e et 4e compagnies étaient entre-temps passées par Baslieux. Alors que cette dernière parvient peu à peu à atteindre la lisière nord-ouest de la forêt du Grand Champ et ouvre le feu sur l'ennemi au
Bois Goemont, la compagnie de « von Goerne » avait rencontré une forte occupation ennemie à la lisière orientale de la forêt. Elle n'a pas pu franchir la gorge à cause du feu nourri d’une mitrailleuse Le « Oberjäger » Schreiber, qui, en tant que commis du bataillon, était en fait censé rester avec les bagages , avait volontairement rejoint l'état-major du bataillon et proposé de faire une patrouille dans les bois pour repérer les mitrailleuses ennemies, dont le feu était si perturbateur pour le mouvement vers l'avant de la 2ème compagnie. Au bout d'une heure environ, il revint au bataillon avec deux balles dans son shako et son manteau, mais heureusement indemne, et apporta de précieuses nouvelles de l'occupation de la forêt. Il fut l'un des premiers à recevoir le E.K. II en reconnaissance bien méritée de sa courageuse réalisation.
La 1ère compagnie rejoint la compagnie M.G. du 38e régiment d’Infanterie à la lisière sud de la forêt de Doncourt et avance vers 16 heures au Bois Goemont. Un combat acharné s'ensuivit dans les sous-bois aux allures de jungle, où aucun des deux ne pouvait se voir. Deux fois les Français s'avancèrent juste entre notre compagnie, à quelques mètres seulement devant elle le capitaine français s'effondra, qui essaya avec beaucoup de courage et de cris de faire avancer ses hommes.
Comme le 5e corps de réserve à gauche du 6e corps de réserve n'était pas encore venu en appui en fin d'après-midi et que le général commandant considérait qu'une action ultérieure était audacieuse, il ordonna à 16 heures d'interrompre de nouvelles attaques et d'utiliser la ligne gagnée en creusant des tranchées. La 12ème division de réserve prend une position défensive de part et d'autre de la route Laix-Baslieux, le Jäger-Bataillon au nord de cette route. La 1ère et des parties des 2e et 4e Compagnies tinrent leurs positions dans la forêt de Grand Champ jusque tard dans la soirée et ne revinrent au bataillon qu'à la tombée de la nuit. Le bruit de la bataille était silencieux, mais les gémissements des nombreux blessés qui gisaient encore éparpillés dans les champs de maïs perçaient la nuit. Le médecin du bataillon, qui avec ses fidèles assistants avait porté secours aux blessés toute la journée dans le ravin de Baslieux, était de nouveau en route avec ambulances et paramédicaux pour secourir les malheureux et apporter du réconfort aux mourants.
L'ennemi s'était retiré le lendemain matin. L'intervention soudaine du 6e corps de réserve avait stoppé les Français dans leur mouvement vers Longwy. Les fortes forces françaises ont été forcées de virer vers l'est et ont finalement cédé. Elle contribua sans doute à la chute du fort de Longwy.
Le bataillon a perdu 9 tués et 38 blessés ce jour-là.
23 août.
Le 6e corps de réserve avait l'ordre de gagner le secteur de Crusnes ce jour-là. La journée a été généralement plus calme. Malheureusement, le corps n'a pas pu atteindre les objectifs spécifiés. L'épuisement des troupes par les combats qui ont duré jusque tard dans la nuit, la situation instable et le retard qui en a résulté dans l'émission des ordres ont entraîné un départ tardif. Dans la matinée, le Jäger-Bataillon a pris en charge la protection de la division, qui a été réorganisée pour une nouvelle avancée. La veille au soir à Laix, des militaires qui voulaient aller chercher de l'eau et des militaires soignants avaient été abattus à plusieurs reprises. Le 23 août au matin, un chasseur de la 2e compagnie est abattu depuis une maison de Laix. Le bataillon a été chargé d'encercler le village et de rechercher des armes. Une trentaine de personnes ont été arrêtées et remises à la division pour être jugées. De nombreuses armes à feu ont été retrouvées.
À 15 h 15, la division a commencé à avancer. Le chemin par Doncourt et Beuveille doit d'abord être combattu par l'avant-garde, Doncourt s'enflammant. Le feu illumine le bivouac du bataillon sur la route Beuveille - Ugny pendant les courtes heures de repos de la nuit.
Cordialement
Joseph
___________________
P.S. : J’habite Pirna, ville partenaire de Longuyon.
comme promis, voici la traduction - compréhensible espérons-le - du texte (Reserve-Jäger-Rgt 6).
Laix - Baslieux.
le 22/08/14
Un ordre du corps qui atteint le 6e Jäger-Bataillon der Reserve à Villers cette nuit-là ordonne aux divisions d'être prêtes à attaquer l'ennemi tôt le 22 août. La 12e division de réserve devait avancer contre Pierrepont depuis la ligne Villers-Tiercelet. Le 6e Jäger-Bataillon, avec le régiment d'infanterie de réserve 51 (RIR 51), était initialement destiné à servir de réserve au général commandant à Carrière, à l'ouest de Villers.
La brume matinale planait sur les couloirs alors que le bataillon, après une nuit agitée, a dépassé sur la route de Longwy les bataillons de la division vers son poste. Les drapeaux déployés flottaient dans la brise du matin et l'esprit combatif brillait dans les yeux des officiers et des hommes.
Au point de rassemblement du bataillon, les munitions des wagons de cartouches qui avaient été remontées ont été distribuées et les commandants de compagnie ont donné les dernières instructions pour la bataille à venir. En attendant notre propre artillerie, et peu de temps après aussi des tirs de fusil, sont sortis de la brume matinale. La tension augmentait de minute en minute et il n'était pas facile de rester les bras croisés alors que nous savions que nos camarades étaient déjà dans le feu. A 7 h 30, le bataillon est à nouveau disponible pour la 12e division de réserve et traverse Laix, prise entre-temps et toujours sous le feu de l'artillerie ennemie.
A la limite sud du village, le bataillon était initialement à la disposition du commandant divisionnaire. Le chef de bataillon est avec lui à la cote 363 au sud-ouest de Laix lorsque la 23e brigade de réserve demande en urgence un appui, car elle ne fait que gagner du terrain pas à pas dans la zone boisée au sud de Baslieux, en peinant dur. Les 22e et 51e régiments avaient déjà subi de lourdes pertes. Le bataillon reçut alors l'ordre d'avancer vers Baslieux et de faire avancer l'attaque de la brigade. Les 1ère, 2ème et 4ème Compagnies se déploient en première ligne de part et d'autre de la route Laix-Baslieux, la 3ème Compagnie suit, échelonnée à gauche, en deuxième ligne. Avant que ce mouvement fût achevé, un contre-ordre vint de la division, selon lequel deux compagnies devaient être refoulées à la fois sur Doncourt, puisque l'ennemi menaçait d'y percer la ligne d'infanterie. Le commandant du bataillon n'a d'autre choix que de remettre immédiatement deux compagnies. Alors que les 3e et 4e compagnies conservent leur mission d'origine, les 1re et 2e compagnies avancent avec l'état-major du bataillon vers le nord-ouest après Baslieux vers Doncourt. Ces deux compagnies franchissent la gorge à l'ouest de Baslieux, où reposent de nombreux morts et blessés des 22e, 38e et 51e Régiments.
Le capitaine Luther rassembla les parties éparses de l'infanterie et s'avança avec eux et sa compagnie jusqu'à l'angle sud-ouest du bois de Doncourt, où se trouvait encore la très faible ligne de front de notre infanterie. Les compagnies ont reçu le feu ici d'un ennemi mal reconnaissable sur la crête au sud du Bois Goemont, et y ont tiré. Une action supplémentaire n'a pas été possible pour le moment en raison de la situation peu claire et du très fort feu de flanc depuis la lisière sud-ouest de la forêt de Grand Champ. La 2e compagnie tomba bientôt sous le même feu de flanc, de sorte que « Hauptmann von Hautcharmoy » dut également décider de rester sur place.
Les 3e et 4e compagnies étaient entre-temps passées par Baslieux. Alors que cette dernière parvient peu à peu à atteindre la lisière nord-ouest de la forêt du Grand Champ et ouvre le feu sur l'ennemi au
Bois Goemont, la compagnie de « von Goerne » avait rencontré une forte occupation ennemie à la lisière orientale de la forêt. Elle n'a pas pu franchir la gorge à cause du feu nourri d’une mitrailleuse Le « Oberjäger » Schreiber, qui, en tant que commis du bataillon, était en fait censé rester avec les bagages , avait volontairement rejoint l'état-major du bataillon et proposé de faire une patrouille dans les bois pour repérer les mitrailleuses ennemies, dont le feu était si perturbateur pour le mouvement vers l'avant de la 2ème compagnie. Au bout d'une heure environ, il revint au bataillon avec deux balles dans son shako et son manteau, mais heureusement indemne, et apporta de précieuses nouvelles de l'occupation de la forêt. Il fut l'un des premiers à recevoir le E.K. II en reconnaissance bien méritée de sa courageuse réalisation.
La 1ère compagnie rejoint la compagnie M.G. du 38e régiment d’Infanterie à la lisière sud de la forêt de Doncourt et avance vers 16 heures au Bois Goemont. Un combat acharné s'ensuivit dans les sous-bois aux allures de jungle, où aucun des deux ne pouvait se voir. Deux fois les Français s'avancèrent juste entre notre compagnie, à quelques mètres seulement devant elle le capitaine français s'effondra, qui essaya avec beaucoup de courage et de cris de faire avancer ses hommes.
Comme le 5e corps de réserve à gauche du 6e corps de réserve n'était pas encore venu en appui en fin d'après-midi et que le général commandant considérait qu'une action ultérieure était audacieuse, il ordonna à 16 heures d'interrompre de nouvelles attaques et d'utiliser la ligne gagnée en creusant des tranchées. La 12ème division de réserve prend une position défensive de part et d'autre de la route Laix-Baslieux, le Jäger-Bataillon au nord de cette route. La 1ère et des parties des 2e et 4e Compagnies tinrent leurs positions dans la forêt de Grand Champ jusque tard dans la soirée et ne revinrent au bataillon qu'à la tombée de la nuit. Le bruit de la bataille était silencieux, mais les gémissements des nombreux blessés qui gisaient encore éparpillés dans les champs de maïs perçaient la nuit. Le médecin du bataillon, qui avec ses fidèles assistants avait porté secours aux blessés toute la journée dans le ravin de Baslieux, était de nouveau en route avec ambulances et paramédicaux pour secourir les malheureux et apporter du réconfort aux mourants.
L'ennemi s'était retiré le lendemain matin. L'intervention soudaine du 6e corps de réserve avait stoppé les Français dans leur mouvement vers Longwy. Les fortes forces françaises ont été forcées de virer vers l'est et ont finalement cédé. Elle contribua sans doute à la chute du fort de Longwy.
Le bataillon a perdu 9 tués et 38 blessés ce jour-là.
23 août.
Le 6e corps de réserve avait l'ordre de gagner le secteur de Crusnes ce jour-là. La journée a été généralement plus calme. Malheureusement, le corps n'a pas pu atteindre les objectifs spécifiés. L'épuisement des troupes par les combats qui ont duré jusque tard dans la nuit, la situation instable et le retard qui en a résulté dans l'émission des ordres ont entraîné un départ tardif. Dans la matinée, le Jäger-Bataillon a pris en charge la protection de la division, qui a été réorganisée pour une nouvelle avancée. La veille au soir à Laix, des militaires qui voulaient aller chercher de l'eau et des militaires soignants avaient été abattus à plusieurs reprises. Le 23 août au matin, un chasseur de la 2e compagnie est abattu depuis une maison de Laix. Le bataillon a été chargé d'encercler le village et de rechercher des armes. Une trentaine de personnes ont été arrêtées et remises à la division pour être jugées. De nombreuses armes à feu ont été retrouvées.
À 15 h 15, la division a commencé à avancer. Le chemin par Doncourt et Beuveille doit d'abord être combattu par l'avant-garde, Doncourt s'enflammant. Le feu illumine le bivouac du bataillon sur la route Beuveille - Ugny pendant les courtes heures de repos de la nuit.
Cordialement
Joseph
___________________
P.S. : J’habite Pirna, ville partenaire de Longuyon.
.. Les officiers français étaient impuissants. Aucune persuasion n'a aidé, pas même l'avertissement de suivre l'exemple des courageuses troupes bavaroises. ..
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.
Histoire rgtaire du RI Bavarois n°8 : Retraite de Russie (1813); p.380.