Forum PAGES 14-18

Bonjour à toutes et à tous ,
Un article de journal , et je me dis qu'il faut que je sache si il était courant que deux frères combattent dans le mème corps .












Cordialement
Marceau

Bonjour Marceau,

Je ne sais pas si vous avez trouvé ce vieux sujet dans les archives, mais la question des fratries, voire des jumeaux a déjà été évoquée dans ce sujet : pages1418/forum-pages-histoire/drames-sujet_2713_1.htm . Toutefois, cela ne répondra pas à votre question mais vous permettra de constater que le fait n'est hélas pas isolé. Et qu'il ne s'est pas arrêté avec le cas que vous évoqué. Personnellement, je n'y vois pas une volonté de l'administration militaire de laisser les frères ensemble mais plutôt une volonté desdits frères. Je n'ai aucun texte pour appuyer cette intuition liée à quelques cas rencontrés (dont le dernier est celui de Marcel Dixneuf et son frère, frère qui rejoint Marcel au 66e RI après deux ans de guerre), elle est donc à prendre pour ce qu'elle est : une simple opinion.

Cordialement,
Arnaud

Bonjour à tous,

Même situation pour les deux frères ZORN :
Louis Jean Maurice, lieutenant au 15e B.C.P., tué au bois de Winterhagel le 14 juin 1915,
Lucien Auguste René, capitaine au 15e B.C.P., tué au bois de Winterhagel le 14 juin 1915.

Ils reposèrent d'abord côte à côte au sein du cimetière d'Oderen, avant d'être rendus à leur famille.

Bien cordialement,
Eric Mansuy

Bonjour,

A ce jour, j'ai relevé la présence d'au moins une bonne vingtaine de fratries au sein du 74e R.I. au cours de la guerre. A mon avis, je suis encore bien en deçà du nombre réel. Mais les recoupements sont longs à effectuer et je n'ai pas eu le temps d'avancer comme je le souhaiterais sur cette question.

Bonne fin de journée.

Stéphan

Bonjour à toutes et tous
bonjour Marceau .

Au nombre des fratries MPLF, deux marquantes au sein du 116e R.I. de VANNES :

Les frères LE GOFF, de PEUMERIT (Finistère), tous deux à la 3e Cie du Rgt :
L’aîné, Jean-Marie, classe 1911, grièvement blessé le 8 septembre 1914 lors des combats de LENHARREE et décédé le 10 sur place au poste de secours ; Noël Alain, le cadet ,décédé le 19 septembre 1914 à l’Hopital Complémentaire n°6 de TROYES des suites de ses blessures reçues le 14 à ST HILAIRE LE GRAND .

Les frères CLOUET nés à CAMPBON (Loire Inférieure) :
Henri , Cuisinier à la CHR (il était Pâtissier dans le civil) , né en 1890, et son jeune frère Victor, 2e Classe, né en 1897, dont la tradition familiale rapporte qu’ils ont été tués par le même obus le 3 octobre 1917 dans le secteur d’ HAMERET (Aisne).

Bien cordialement
Jean-Yves

Bonjour à tous,
Même cas de figure pour les frères BAILLON, tous deux instituteurs dans la Somme. Ils appartenaient tous deux au 272e d'Infanterie et furent tués le même jour :
BAILLON Marie Charles Georges Abel né en 1876 à Piennes (Somme) MPF le 17 juillet 1915 aux Éparges (Bois-Haut)
BAILLON Paul Gabriel Georges né à Rollot (Somme) MPF le 17 juillet 1915 aux Éparges (Bois-Haut)

Cordialement
Eric Abadie

Bonjour à tous
Je peux aussi citer le cas des frères Néollier, médecin et brancardier au 2ème régiment de génie.
L’aîné, Pierre, 24 ans, docteur en médecine en 1913, était médecin auxiliaire. Le cadet, Albert, 21 ans, étudiant en médecine de 3ème année était brancardier.
Tous deux furent blessés le 22 septembre 1914 par le même obus en soignant sous le feu un sapeur blessé, à Perthes les Hurlus. Ils furent admis à l'hôpital Hôtel -Dieu de Chalons sur Marne. Albert est décédé ses suites de ses blessures le 29 septembre et Pierre le 1er octobre.
Bien cordialement

Bonjour,

Mon arrière-grand-père Marcel Cognet et son frère Amédée ont coexisté d'une manière étonnamment brève au 158e RI.
Marcel était arrivé à ce régiment (son premier) en avril.
Amédée l'a rejoint le 30 septembre (revenant d'une évacuation pour maladie contractée en avril au 30e RI).
Mais Marcel a été transféré au 24e RI le 6, puis au 39e RI le 8 octobre !
Cela dit, la blessure grave reçue par Amédée le 14 du même mois aurait de toute façon clos l'épisode...

Marcel a été fait prisonnier à Fleury d/Douaumont le 23 juin 1916 et a terminé la guerre à Cassel. Amédée, affecté après sa convalescence à l'AL, est mort de la grippe espagnole en octobre 18.

Cdlt
Cyrille

Bonjour,
Les deux jumeaux Jean et André DORMEUIL, nés le 26.04.1896, incorporés le 5/4/16, arrivés au corps le 6/4/16, aspirants, sont passés au 150°RI le 8/12/15 avant de passer au 132°RI le 24/03/16. Jean a été tué à BOUCHAVESNES le 28 septembre 1916 (sous les bombardements ennemis), tandis qu'André, blessé le 12/10/16 (toujours à Bouchavesnes) terminera la première guerre, reprendra du service en 1940 et sera mortellement blessé lors des combats de la percée de Sedan en mai '40 (sous les bombardements ennemis !).
En consultant l'état signalétique et des services de ces frères, je trouve pour les deux la même citation à l'ordre de la Division N°99 du 16/07/1916 "Aspirant de la classe 1916, chef de section de mitrailleurs énergique et sur. Au cours des bombardements extrêmement violents pendant la période du 17/06 au 21/06/1916, ayant eu tout son personnel hors de combat et une mitrailleuse détruite a servi lui-même sa dernière pièce avec les trois hommes qui lui restaient jusqu'au moment où il a été retiré du feu par la relève."
Qui pourra me dire à quel frère appartient cette citation ? Serait-ce possible qu'elle soit accordée aux deux frères ?
Merci par avance pour l'info...
Bien cordialement,
Pierre

Bonjour à tous,

Au 28e RI, j'ai noté au moins neuf cas de frangins dont celui des frères Pitaval et Piot :

Les frères Piot, 1914
Le 13 septembre 1914, le 28e RI tient le village de Loivre situé près de Reims. Les Allemands vont stopper l'avance des forces françaises mais retranchés dans le fort de Brimont, ils vont écraser le village par son artillerie lourde. Le 18 septembre, un obus tombe sur l'une des maisons du centre du village et écrase les occupants : parmi eux, les deux frères Piot du 28e RI : Max et André.



Les frères Pitaval, 1916
Le 21 février 1916, les Allemands lancent une attaque aux gaz sur les tranchées tenues par le 28e RI. Les Français vont faire échouer l'attaque mais plusieurs centaines d'hommes seront tués et empoisonnés par les gaz. Parmi eux, deux frères originaires de la Loire. Félix sera tué le jour même, son frère, Benoist décédera plusieurs jours plus tard. Les deux frères sont enterrés dans le cimetière communal de Saint-Martin-la-Plaine.
Leur sœur qui tenait un salon de coiffure sur la place de l'église gardera jusqu'à sa mort la photo des deux frères en uniforme, emportés par l'horreur de la guerre.



Bonne journée

Bien à vous

Vincent