Le problème c'est qu'en Allemagne il y'a eu la construction
de tout univers mental fantasmé racialisé autour des africains, qui a commencé en 1870-1871 (la participation pourtant brève et réduite
de 4 Régiments
de Tirailleurs Algériens dont 3 mis au tapis en un mois et envoyés en captivité Outre-Rhin comptant dans leurs rangs jusqu'à un tiers
de noirs issus
de l'esclavage islamique au Maghreb a marqué les esprits) puis s'est renforcé en 1914-1918, pour atteindre son apogée entre l'occupation Française
de l'Allemagne, le nazisme et l'occupation allemande
de la France
pour ce qui est des pertes il est
de bon ton d'affirmer consensuellement qu'elles sont équivalentes aux métropolitains
or d'une part elles sont inférieures à celles des métropolitains, les % les plus élevés sont un peu 'alambiqués' en portant sur les effectifs transportés en Europe et non à la différence des métropolitains l'effectif total mobilisé recruté au cours
de la guerre, environ 200 000, retranchant ceux qui restent paisiblement en Afrique du Nord et Afrique Noire ce qui abaisse mécaniquement à ~13 ou 15%
d'autre part pour ce qui est du mythe
de la chair à canons, les pertes des Sénégalais sont aggravées par leurs vulnérabilités aux maladies et non un emploi massif dans les combats à la différence des métropolitains,
là encore un point qui est passé sous silence puisque leur contribution n'est présentée que sous l'angle du sacrifice,
de la victimisation ou l'héroïsation (aux JO
de Paris 2024 le carnaval woke
de Boucheron grand 'déconstructeur' du roman national envisageait une scène
de Tirailleurs Sénégalais, on veut bien démolir certains mythes mais pas toucher à d'autres...)
d'où la pratique
de l'hivernage qui consiste ni plus moins qu'à retirer ces troupes du front et qui a prévalu en 1914-1918, 1939-1940, 1944-1945
les "Sénégalais" ne furent vraiment impliqués qu'à partir
de 1916 atteignant un maximum
de 40 à 45 bataillons en 1918 en France mais en tenant compte des bataillons dits d'étapes restant à l'arrière pour ne pas dire à l'Intérieur et sur les côtes Atlantique et Méditerranéenne du sud-ouest et sud-est
de la France, une trentaine au Front d'Orient, pas forcément en première ligne d'ailleurs, et une autre trentaine en Afrique du Nord, non comptés les bataillons restant en AOF & AEF
sur 45 Bataillons : 16 puis 24 au Front et 21 puis 13 à l'Intérieur dont par exemple 4 dans l'Allier 3 à Toulouse 3 en Provence etc... dont on conviendra que c'est assez loin
de l'enfer
de Verdun ni vraiment quelque chose qu'on applique aux régiments métropolitains
il en est d'ailleurs
de même des 15 BTS du front secondaire d'Orient qu'on a préféré circonscrire aux arrières plutôt qu'en première ligne
enfin
de nombreux Bataillons se substituent simplement en Afrique du Nord aux troupes Françaises et Nord-Africaines comme unités
de garnison
https://www.20minutes.fr/societe/400957 ... ins-europe
Combien de victimes déplore-t-on dans leurs rangs ?
On a environ 160.000, 170.000 soldats africains qui viennent combattre sur le sol européen, et les pertes sont de l’ordre de 20 %. Beaucoup de tirailleurs sont morts hors de la période de combat : ils meurent de maladies comme de la grippe espagnole. Dès octobre 1914, les rapports montrent qu’il y a d’importantes infections pulmonaires, des engelures aux pieds… Dans la précipitation, on les envoie dans le Var puis à partir de 1916 en Gironde