Bonjour à toutes et à tous,
Article du Nouvelliste du Morbihan N°124 du 25 mai 1916 - Rubrique Chroniques Maritimes :
Le capitaine de vaisseau Bonhomme [Johannès Victor - Voir sa bio dans la rubrique Officier parmi tant d'autres Page 44] est nommé au commandement de l'Armorique
Cordialement
Dominique
ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Bonjour Dominique, bonjour à tous...,
BONHOMME Johannès Victor
Né le 20 janvier 1864 à VOREY (Haute-Loire) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1881, Aspirant le 2 octobre 1884; port TOULON. Au 1er janvier 1885, sur le croiseur auxiliaire "CHÂTEAU-YQUEM", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Ambroise LEJARD). Au 1er janvier 1886, sur le croiseur "HUGON", Division navale du TONKIN (Cdt Charles TOUCHARD). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1887. Lieutenant de vaisseau le 23 juillet 1891. Officier breveté Gymnaste. Le 1er janvier 1892, Chef de groupe au bâtiment central de la Défense à TOULON. Aux 1er janvier 1894, 1896, 1897, 1899, sur le "BORDA", École navale en rade de BREST (Cdts Benjamin Le GORREC puis Octave De BERNARDIÈRES). Chevalier de la Légion d'Honneur. Idem aux 1er janvier 1899, 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1906, 1908, sur le "BORDA", navire-école, BREST (Cdts Louis SAGET de la JONCHÈRE, Félix ARAGO, Louis NOËL, Fréderic RICHARD-FOY, Edouard PERRIN, Albert ROUYER). Capitaine de frégate le 19 janvier 1908; Officier d'académie; port BREST. Idem au 1er janvier 1909. Au 1er janvier 1911, Second sur le vaisseau-école des mousses & apprentis marins "BRETAGNE", en rade de BREST (Cdt Marie DELAFON). Au 1er janvier 1912, port BREST. Le 1er avril 1912, Commandant la défense fixe à TOULON. Idem au 1er janvier 1914. Au 1er janvier 1915, à PARIS, à l'État-Major général de la Marine. Capitaine de vaisseau le 22 juillet 1915. Officier de la Légion d'Honneur. En mai 1916, cet Officier aurait été nommé Commandant du transport-hôpital "ARMORIQUE" (Cf Dbu55 - pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2445_1.htm). Au 1er janvier 1918, port BREST. --- Versé dans le cadre de réserve le 30 janvier 1920; port BREST.
[:geneamar:8]
BONHOMME Johannès Victor
Né le 20 janvier 1864 à VOREY (Haute-Loire) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1881, Aspirant le 2 octobre 1884; port TOULON. Au 1er janvier 1885, sur le croiseur auxiliaire "CHÂTEAU-YQUEM", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Ambroise LEJARD). Au 1er janvier 1886, sur le croiseur "HUGON", Division navale du TONKIN (Cdt Charles TOUCHARD). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1887. Lieutenant de vaisseau le 23 juillet 1891. Officier breveté Gymnaste. Le 1er janvier 1892, Chef de groupe au bâtiment central de la Défense à TOULON. Aux 1er janvier 1894, 1896, 1897, 1899, sur le "BORDA", École navale en rade de BREST (Cdts Benjamin Le GORREC puis Octave De BERNARDIÈRES). Chevalier de la Légion d'Honneur. Idem aux 1er janvier 1899, 1900, 1901, 1902, 1903, 1904, 1906, 1908, sur le "BORDA", navire-école, BREST (Cdts Louis SAGET de la JONCHÈRE, Félix ARAGO, Louis NOËL, Fréderic RICHARD-FOY, Edouard PERRIN, Albert ROUYER). Capitaine de frégate le 19 janvier 1908; Officier d'académie; port BREST. Idem au 1er janvier 1909. Au 1er janvier 1911, Second sur le vaisseau-école des mousses & apprentis marins "BRETAGNE", en rade de BREST (Cdt Marie DELAFON). Au 1er janvier 1912, port BREST. Le 1er avril 1912, Commandant la défense fixe à TOULON. Idem au 1er janvier 1914. Au 1er janvier 1915, à PARIS, à l'État-Major général de la Marine. Capitaine de vaisseau le 22 juillet 1915. Officier de la Légion d'Honneur. En mai 1916, cet Officier aurait été nommé Commandant du transport-hôpital "ARMORIQUE" (Cf Dbu55 - pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 2445_1.htm). Au 1er janvier 1918, port BREST. --- Versé dans le cadre de réserve le 30 janvier 1920; port BREST.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Bonjour à tous,
Selon les termes de l'acte de décès établi à son nom, ce marin était embarqué sur le ponton-école Magellan (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1918, Vol. III., f° 20, acte n° 1.507).Trois marin de l'ARMORIQUE : [...] ILLIEN François Marie né le 27/09/1899 à Kermoroc'h (Côtes-d'Armor (Côtes-Du-Nord en 1914)), Matelot de 3ème Classe Electricien T.S.F. - Décédé le 27/07/1918 (18 Ans) à l'hôpital Maritime de Brest (Finistère) de Septicémie streptococcique.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
ARMORIQUE, ex-transport-hôpital MYTHO ― École des apprentis marins, Brest.
Bonsoir à tous,
■ Marin de l’Armorique.
― BALCON Laurent Marie, né le 6 novembre 1894 à Saint-Frégant (Finistère) et domicilié à Brest (– d° –), décédé le 15 mai 1918 à l’Hôpital maritime de Brest (Affection non imputable au service : péritonite aigüe). Quartier-maître canonnier, immatriculé au 2e Dépôt, n° 106.399 – 2. [Non déclaré « Mort pour la France »].
• Fils de François BALCON et de Françoise LE GALL.
• Époux d’Anne Marie LAÉ (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1918, Vol. II., f° 53, acte n° 924).
■ Marin de l’Armorique.
― BALCON Laurent Marie, né le 6 novembre 1894 à Saint-Frégant (Finistère) et domicilié à Brest (– d° –), décédé le 15 mai 1918 à l’Hôpital maritime de Brest (Affection non imputable au service : péritonite aigüe). Quartier-maître canonnier, immatriculé au 2e Dépôt, n° 106.399 – 2. [Non déclaré « Mort pour la France »].
• Fils de François BALCON et de Françoise LE GALL.
• Époux d’Anne Marie LAÉ (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1918, Vol. II., f° 53, acte n° 924).
Dernière modification par Rutilius le lun. juin 13, 2022 4:45 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
ARMORIQUE, ex-transport-hôpital MYTHO ― École des apprentis marins, Brest.
Bonjour à tous,
____________________________________________________________________________________________
Mousses de l’Armorique
― BESCOND Jean François, né le 23 juin 1901 à L’Hôpital-Camfrout (Finistère) et y domicilié, décédé le 31 mai 1917 des « suites de méningite tuberculeuse ». Mousse, matricule n° 111.832 – 2. [Non déclaré « Mort pour la France » : «N’avait pas encore contracté d’engagement »].
• Fils de Sébastien BESCOND et de Marie Anne AUFFRET, son épouse (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1917, Vol. II., f° 39, n° 857 – Acte transcrit le 29 déc. 1917 à L’Hôpital-Camfrout).
― LE CORRE Francis, né le 11 février 1903 à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –) et y domicilié, décédé le 3 septembre 1918 des « suites de grippe et septicémie ». Mousse, matricule n° 116.232 – 2 [Non déclaré « Mort pour la France » : « N’avait pas encore contracté d’engagement »].
• Fils de François Marie LE CORRE, né vers 1877, cultivateur, et de Marie Anne LE PENVEN, né vers 1875, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Perros-Guirec, Année 1903, f° 4, acte n° 5 ~ Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1918, Vol. III., f° 99, acte n° 1.815).
― SAILLOUR Yves Marie, né le 26 juin 1900 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) et y domicilié, décédé le 7 décembre 1915 des « suites de congestion pulmonaire et urémie ». Mousse, matricule n° 108.718 – 2 (Acte transcrit le 24 déc. 1915 à Saint-Pol-de-Léon) [Non déclaré « Mort pour la France » : « N’avait pas encore contracté d’engagement. ».
• Fils de Casimir Marie SAILLOUR, né vers 1862, « tailleur d’habits », et de Marguerite Lucie RICHARD, née vers 1870, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Pol-de-Léon, Année 1900, f° 20, n° 114).
― WOLLE Lucien Jean Marie, né le 29 décembre 1902 au Mans (Sarthe) et y domicilié, au 16, rue L. Garnier, décédé le 11 décembre 1918 à l’Hôpital maritime de Brest des « suites de grippe infectieuse ». Mousse, matricule n° 118.742 – 2 [Non déclaré « Mort pour la France » : « N’avait pas encore contracté d’engagement. »].
• Fils de Sébastien BESCOND et de Marie Anne AUFFRET, son épouse (Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1917, Vol. II., f° 39, n° 857 – Acte transcrit le 29 déc. 1917 à L’Hôpital-Camfrout).
― LE CORRE Francis, né le 11 février 1903 à Perros-Guirec (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –) et y domicilié, décédé le 3 septembre 1918 des « suites de grippe et septicémie ». Mousse, matricule n° 116.232 – 2 [Non déclaré « Mort pour la France » : « N’avait pas encore contracté d’engagement »].
• Fils de François Marie LE CORRE, né vers 1877, cultivateur, et de Marie Anne LE PENVEN, né vers 1875, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Perros-Guirec, Année 1903, f° 4, acte n° 5 ~ Registre des actes de décès de la ville de Brest, Année 1918, Vol. III., f° 99, acte n° 1.815).
― SAILLOUR Yves Marie, né le 26 juin 1900 à Saint-Pol-de-Léon (Finistère) et y domicilié, décédé le 7 décembre 1915 des « suites de congestion pulmonaire et urémie ». Mousse, matricule n° 108.718 – 2 (Acte transcrit le 24 déc. 1915 à Saint-Pol-de-Léon) [Non déclaré « Mort pour la France » : « N’avait pas encore contracté d’engagement. ».
• Fils de Casimir Marie SAILLOUR, né vers 1862, « tailleur d’habits », et de Marguerite Lucie RICHARD, née vers 1870, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Pol-de-Léon, Année 1900, f° 20, n° 114).
― WOLLE Lucien Jean Marie, né le 29 décembre 1902 au Mans (Sarthe) et y domicilié, au 16, rue L. Garnier, décédé le 11 décembre 1918 à l’Hôpital maritime de Brest des « suites de grippe infectieuse ». Mousse, matricule n° 118.742 – 2 [Non déclaré « Mort pour la France » : « N’avait pas encore contracté d’engagement. »].
____________________________________________________________________________________________
Dernière modification par Rutilius le lun. juin 13, 2022 5:01 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
-
Vincent Juillet
- Messages : 248
- Inscription : ven. avr. 01, 2005 2:00 am
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Bonjour,
Mon arrière-grand-oncle était mousse à bord de l'Armorique en 1917 :
Roger Massias né le 13 mars 1902 à Brie-sous-Mortagne (Charente-Inférieure), décédé le en juillet 1968 à Royan. Voici son portrait d'époque :
Exemples de cartes écrites :
Bord le 29 Mars
Cher Frère
Je profite d'un petit moment pour te donner de mes nouvelles, lesquelles qui sont très bonnes. Je pars lundi soir par le train de quinze heures et demis et j'arriverai à Paris Mardi matin vers 6 heures du matin. Je crois que Papa et maman seront à la gare pour m'attendre, et toi tu seras chez nous à garder le magasin avec le petit Pierre et la pauvre vieille grand-mère. Ce soir nous avons eu école et gymnastique et demain nous allons à terre pour faire encore la gymnastique. Je pourrais pas aller à Brie avant le mois de Septembre. Je vois plus grand chose à te dire pour le moment. Reçois cher Guy mille baisers d'un frère qui pense à toi.
Roger
----------------------------------------
Bord, le 18 Octobre 1917
Chère Maman
Hier soir j'ai reçu ta lettre laquelle m'a fait beaucoup de plaisir mais tu ne donnes pas l'adresse de papa et je n'ai pas pu lui écrire depuis que je suis rentré, qu'est-ce qu'il doit en penser.
Ici à bord on est de plus en plus mal. L'autre jour on m'avait volé une tablette de chocolat dans mon sac et ce midi on m'a volé une petite boîte que j'avais dans mon sac. Dedans j'avais un paquet de cigarettes tout neuf et une courroie de montre(ou moudré?) et on m'a tout pris. Je vais rouspéter et on me dit c'est l'homme de garde qui est punissable et voilà tout ce qu'on m'a dit, et tu te figures que je veux rester ici, aussitôt que j'aurai l'adresse de papa je lui écrirai et je lui en parlerai et s'il me dit de partir, je t'assure que je ne resterai pas ici, pour payer jusqu'à temps que j'aie 21 ans alors j'ai le temps d'en gagner d'ici là. Aujourd'hui il y a 46 nouveaux qui viennent d'arriver. Il y en a un qui veut me vendre une paire de soulier fins, c'est à dire des souliers de ville et des souliers presque tout neufs et justement des souliers presque tous neufs, et justement c'est des souliers bas il veut me les vendre 4 F, alors je lui ai dit : attend un peu que j'en parle à mes parents, et si je dois partir je te les achèterais. Alors suivant ce que tu me diras je lui achèterai, mais je t'assure que c'est une bonne occasion, car ils sont presque tout neuf et ils sont de bonnes pointures. J'ai 2 de mes copains qui vont partir, un de Tonnay-Charente et l'autre de Belfort, et celui-là de Jarnac veut partir lui aussi, mais en ce moment il est à l'infirmerie car il est malade. Mon doigt va presque tout à fait mieux, il ne me fait plus mal. Mais ici on ne me l'a pas soigné, ça a guéri tout seul. J'oubliai de te dire que depuis Gémozac jusqu'à Brest je n'ai pas payer un sou, alors il me reste encore 16 F et si je pars tu auras pas besoin de m'en envoyer. Grand-Mère doit être en colère de ne pas pouvoir apporter ses pommes. Je vois plus grand-chose à te dire pour le moment. Reçois donc cher maman ainsi que Pierre et Grand-Mère mille baisers de votre marin qui ne vous oublie pas. Roger
n'oublie pas l'adresse de papa
------------------
Bord, le 10 décembre 1916
Chère Mère
Je profite d'un petit moment pour t'écrire. Tout à l'heure j'ai été à la Messe. Là on nous a appris une triste nouvelle que tu dois savoir je pense. C'est la disparition du Sufren que l'on croit perdu et tout l'équipage. Il se pourrait que c'est un sous-marin boche qui l'a torpillé mais le sous-marin a coulé lui aussi. Et puis un grand voilier un trois mâts carrés que l'on appris(?) était Edouard Taille il s'en allait à Buenos-Aires, il était chargé de munition et il a été torpillé mais ces cochons de boches l'ont fait stopper, ont pris tous les vivres, on fait monté l'équipage dans une chaloupe et ont torpillé le voilier. Plus grand chose de nouveau à te dire pour le moment. Envoie moi la permission pour Noël. J'ajoute quelques cartes pour Pierre. Ton fils qui t'aime Roger
Cartes postales faisant partie d'un lot d'une quarantaine de cartes postées en fin 1916 et courant 1917
Le père de Roger Massias, la quarantaine, était alors dans le Génie (chemin de fer) près du front ou dans la région parisienne. Sa mère Marie et son plus jeune frère Pierre s'occupaient du magasin à Brie sous Mortagne (Charente Inférieure), et son frère Guy était au pensionnaire au lycée de Pons.
Bien cordialement
Vincent
Edit : à droite du Mytho, ce doit être le Magellan
Mon arrière-grand-oncle était mousse à bord de l'Armorique en 1917 :
Roger Massias né le 13 mars 1902 à Brie-sous-Mortagne (Charente-Inférieure), décédé le en juillet 1968 à Royan. Voici son portrait d'époque :
Exemples de cartes écrites :
Bord le 29 Mars
Cher Frère
Je profite d'un petit moment pour te donner de mes nouvelles, lesquelles qui sont très bonnes. Je pars lundi soir par le train de quinze heures et demis et j'arriverai à Paris Mardi matin vers 6 heures du matin. Je crois que Papa et maman seront à la gare pour m'attendre, et toi tu seras chez nous à garder le magasin avec le petit Pierre et la pauvre vieille grand-mère. Ce soir nous avons eu école et gymnastique et demain nous allons à terre pour faire encore la gymnastique. Je pourrais pas aller à Brie avant le mois de Septembre. Je vois plus grand chose à te dire pour le moment. Reçois cher Guy mille baisers d'un frère qui pense à toi.
Roger
----------------------------------------
Bord, le 18 Octobre 1917
Chère Maman
Hier soir j'ai reçu ta lettre laquelle m'a fait beaucoup de plaisir mais tu ne donnes pas l'adresse de papa et je n'ai pas pu lui écrire depuis que je suis rentré, qu'est-ce qu'il doit en penser.
Ici à bord on est de plus en plus mal. L'autre jour on m'avait volé une tablette de chocolat dans mon sac et ce midi on m'a volé une petite boîte que j'avais dans mon sac. Dedans j'avais un paquet de cigarettes tout neuf et une courroie de montre(ou moudré?) et on m'a tout pris. Je vais rouspéter et on me dit c'est l'homme de garde qui est punissable et voilà tout ce qu'on m'a dit, et tu te figures que je veux rester ici, aussitôt que j'aurai l'adresse de papa je lui écrirai et je lui en parlerai et s'il me dit de partir, je t'assure que je ne resterai pas ici, pour payer jusqu'à temps que j'aie 21 ans alors j'ai le temps d'en gagner d'ici là. Aujourd'hui il y a 46 nouveaux qui viennent d'arriver. Il y en a un qui veut me vendre une paire de soulier fins, c'est à dire des souliers de ville et des souliers presque tout neufs et justement des souliers presque tous neufs, et justement c'est des souliers bas il veut me les vendre 4 F, alors je lui ai dit : attend un peu que j'en parle à mes parents, et si je dois partir je te les achèterais. Alors suivant ce que tu me diras je lui achèterai, mais je t'assure que c'est une bonne occasion, car ils sont presque tout neuf et ils sont de bonnes pointures. J'ai 2 de mes copains qui vont partir, un de Tonnay-Charente et l'autre de Belfort, et celui-là de Jarnac veut partir lui aussi, mais en ce moment il est à l'infirmerie car il est malade. Mon doigt va presque tout à fait mieux, il ne me fait plus mal. Mais ici on ne me l'a pas soigné, ça a guéri tout seul. J'oubliai de te dire que depuis Gémozac jusqu'à Brest je n'ai pas payer un sou, alors il me reste encore 16 F et si je pars tu auras pas besoin de m'en envoyer. Grand-Mère doit être en colère de ne pas pouvoir apporter ses pommes. Je vois plus grand-chose à te dire pour le moment. Reçois donc cher maman ainsi que Pierre et Grand-Mère mille baisers de votre marin qui ne vous oublie pas. Roger
n'oublie pas l'adresse de papa
------------------
Bord, le 10 décembre 1916
Chère Mère
Je profite d'un petit moment pour t'écrire. Tout à l'heure j'ai été à la Messe. Là on nous a appris une triste nouvelle que tu dois savoir je pense. C'est la disparition du Sufren que l'on croit perdu et tout l'équipage. Il se pourrait que c'est un sous-marin boche qui l'a torpillé mais le sous-marin a coulé lui aussi. Et puis un grand voilier un trois mâts carrés que l'on appris(?) était Edouard Taille il s'en allait à Buenos-Aires, il était chargé de munition et il a été torpillé mais ces cochons de boches l'ont fait stopper, ont pris tous les vivres, on fait monté l'équipage dans une chaloupe et ont torpillé le voilier. Plus grand chose de nouveau à te dire pour le moment. Envoie moi la permission pour Noël. J'ajoute quelques cartes pour Pierre. Ton fils qui t'aime Roger
Cartes postales faisant partie d'un lot d'une quarantaine de cartes postées en fin 1916 et courant 1917
Le père de Roger Massias, la quarantaine, était alors dans le Génie (chemin de fer) près du front ou dans la région parisienne. Sa mère Marie et son plus jeune frère Pierre s'occupaient du magasin à Brie sous Mortagne (Charente Inférieure), et son frère Guy était au pensionnaire au lycée de Pons.
Bien cordialement
Vincent
Edit : à droite du Mytho, ce doit être le Magellan
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Bonjour,
La troisième carte postale présentée ci-dessus par Vincent Juillet ci-dessus ne correspond pas à sa légende.
"3957 - L'Armorique" est une mention erronée. Il s'agit du Duguay-Trouin. Ce navire ne présente pas, comme l'Armorique, des poulaines débordantes de chaque bord à la hauteur du château.
Cordialement.
La troisième carte postale présentée ci-dessus par Vincent Juillet ci-dessus ne correspond pas à sa légende.
"3957 - L'Armorique" est une mention erronée. Il s'agit du Duguay-Trouin. Ce navire ne présente pas, comme l'Armorique, des poulaines débordantes de chaque bord à la hauteur du château.
Cordialement.
Memgam
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Effectivement je confirme qu'il s'agit du Duguay Trouin; le Duguay Trouin ex transport d'Indochine Tonkin avait a l'origine les poulaines débordantes comme tous les navires de la classe Annamite, elles ont été supprimée en 1900 lors de sa transformation en navire école d'application.
Alain
Alain
Cordialement
Alain
Alain
-
Vincent Juillet
- Messages : 248
- Inscription : ven. avr. 01, 2005 2:00 am
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Merci pour vos réactions, j'ai posté la carte postale concernée sur le sujet du Duguay-Trouin.
Bonne soirée
Vincent
Bonne soirée
Vincent
-
GLedoussal
- Messages : 1
- Inscription : mer. févr. 24, 2021 8:40 am
Re: ARMORIQUE - Transport - Navire Hôpital
Bonjour,
Ma famille possède un livre photo de l'Armorique qui date de 1914.
J'ai déjà essayé d'envoyer un mail au directeur du musée de Brest, sans réponse, dommage.
En attendant je l'ai numérisé pour la postérité, il est déjà dans un mauvais état.
https://photos.app.goo.gl/v1W13VpyG75TWqh39
J'avais passé quelques heures pour essayer de réparer les photos avec mes maigres talents sur les logiciels de retouches de photo
https://photos.app.goo.gl/Q2dNc867Li9NhJZK8
Ma famille possède un livre photo de l'Armorique qui date de 1914.
J'ai déjà essayé d'envoyer un mail au directeur du musée de Brest, sans réponse, dommage.
En attendant je l'ai numérisé pour la postérité, il est déjà dans un mauvais état.
https://photos.app.goo.gl/v1W13VpyG75TWqh39
J'avais passé quelques heures pour essayer de réparer les photos avec mes maigres talents sur les logiciels de retouches de photo
https://photos.app.goo.gl/Q2dNc867Li9NhJZK8