Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Je pense avoir lu le témoignage d'un soldat disant qu'il préférait manger en tournant le dos au front, parce que vers l'arrière le ciel était bleu (alors qu'au dessus du front, le ciel était gris).
En attendant de retrouver où j'ai lu ce témoignage, je m'interroge.

je ne sais pas si ce sujet a déjà été abordé, (en tout cas, je ne le trouve pas),
voici ma question:

Apparemment, assez rapidement après le début des offensives, il se met à pleuvoir.
(je ne parle pas des obus et autres projectiles qui pleuvent aussi).

Y-a-t-il un lien entre la pluie et les explosions ?

Je m'explique:
Lors des tirs d'artillerie, de l'oxygène doit-être consommé (?)
Dans la trajectoire de l'obus, il doit y avoir des perturbations (?)
Lors de l'explosion d'un obus, d'une sape, l'oxygène doit-être consommé (?)

La somme des tirs est-elle en mesure de créer localement un phénomène de basse-pression générant la pluie ?

Pour la météo, je sais qu'il sera difficile d'avoir une réponse tranchée, néanmoins l'avis de tous m'intéresse. Merci.

Cordialement

treizecinq

En 1915, apparemment, on note des irrégularités.


Egalement en février 1916 (février, il pleut pas mal - Verdun ?) et juillet (Somme ?)



Source météo ici

Une autre hypothèse que j'ai pu lire: Ce serait les particules de fumée projetées par les canons qui pourraient servir de noyau de condensation pour former des gouttelettes. source: American Meteorological Society.

Simple hasard, coïncidence, ...

Ou alors, je fais peut-être erreur, il ne pleuvait peut-être pas tant que cela durant les offensives de la première guerre mondiale.

Cdt

treizecinq





Ce serait étonnant de se dire que l'homme ait été en mesure (involontairement) de créer un changement climatique (même localement) durant la première guerre mondiale.

Bonsoir,
Intéressante question la météo ! J'en suis toujours à chercher des relevés, températures surtout en plusieurs endroits du front durant toute la guerre mais c'est presque un autre sujet.
Je ne suis pas spécialiste météo bien qu'ayant des connaissances des phénomènes suite à des études marine marchande, mais je ne pense pas que des concentrations de tirs d'artillerie aient pu donner lieu en certains points à des précipitations. Pleuvait-il à Verdun le 21 février 1916 ? Lors de l'offensive désastreuse du 16 avril 17 chemin des Dames, une météo exécrable, ciel couvert ne permettant pas de régler les tirs par ballons ou avions, bref mais le mauvais temps, c'était avant le déluge d'obus pour rien, laissant loin derrière le 21 février à Verdun.
Pour terminer, je ne crois pas à cette théorie des "particules projetées" provocant la pluie.
Cordialement
Bernard

Bonjour,

Quelques éléments (chimiques) de réflexion.....

Page 222
http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit ... a182c24fa4

Cordialement

Kristus

Merci Kristus et Bernard,

je jette un coup d'oeil à la page 222 dans quelques secondes.

en attendant, voici un peu plus d'info. de la part de quelques spécialistes, en cliquant ici. (en).

Sur le forum, j'ai également trouvé quelques pistes, je regroupe les liens dès que possible.

J'ai également trouvé ceci: Météo à Verdun en 1916



Merci à Arnaud Carobbi.

Cdt

treizecinq

Bonjour,
relevé dans des lettres d'une femme de Vigy (Moselle annexée, à une cinquantaine de kilomêtres à voil d'oiseau de Verdun) à son mari Landsturm au XVI/2 bataillon de Metz, en Russie.

le 15 février 1916
"il a fait une tempête terrible, plusieurs toitures ont été arrachées. La tour de la Croix-Marie (poste d'observation allemand construit sur un point haut du village) est tombée en tuant un pauvre Landsturm de 46 ans."

le 22 février 1916
"il neige et il y en a déjà passablement. La terre est gelée, on ne peut enfoncer une bêche"

Le temps est signalé comme particulièrement pluvieux j'usqu'au 20 février dans ses lettres. Ce qui avait d'ailleurs fait repousser la date de début de l'offensive allemande.

Cordialement.
P. Lamy