Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous, peut être avez vous déjà résolu ce genre d'enigme...j'ai le cas d'un soldat recensé comme tué en argonne, son nom est bien précisé dans la liste des pertes du JMO à une date précise, hors en consultant sa fiche sur MDH, il est précisé que ce même soldat est décédé de ses blessures dans une infirmerie d'une gare lors de son transport en train sanitaire, le lieu du décés se situe à plus de 400kms du lieu des combats.
Recensé comme tué le 31 octobre 1914, décédé de ses blessures le 1 novembre 1914.

comment cette erreur est elle possible ? sur quel fait l'officier rédacteur du JMO note que ce soldat est considéré comme décédé le 31 /10 alors qu'il prend un train sanitaire le jour même et décède le lendemain ?

j'ajoute que son nom et portrait figure sur la liste des disparus à la date du 25/10 dans la revue "Sur le Vif"...

merci pour vos réponses

Laurent

Bonjour Laurent,

La première chose qui me vient à l'esprit, c'est qu'un soldat peut figurer parmi des "pertes" en n'étant que blessé. Est-il bien précisé dans le JMO qu'il fait partie des hommes tués ?

Cordialement,
Yves

Bonjour Laurent,

La première chose qui me vient à l'esprit, c'est qu'un soldat peut figurer parmi des "pertes" en n'étant que blessé. Est-il bien précisé dans le JMO qu'il fait partie des hommes tués ?

Cordialement,
Yves

il est bien dans la case "tué". la liste se distingue en plusieurs catégories: tué, blessé, disparu et prisonnier.

laurent

Alors effectivement il y a un mystère.
Il n'est pas rare en généalogie de voir une erreur d'un jour dans les dates (de naissance et décès) car on retient parfois la date de l'acte à la place de la date de l'évènement, mais ici nous ne sommes pas dans ce cas.

Bonjour,
Un JMO est tenu quotidiennement par son rédacteur, cela c'est la règle et la théorie, mais comme toute règle (et tout règlement il a des violations)
Déja la journée allant de 00:00 à 24:00 on consignera les évènements le lendemain si on a le temps... ou le surlendemain voire plus tard si la charge de travail du rédacteur est trop importante d'où des oublis, des erreurs des approximations ajout d'information que l'on avait pas au jour donné mais qui sont survenues ce jour etc..... Il aussi est possible vu la proximité des deux dates que le rédacteur ait considéré de son propre chef que l'intéressé était mort au combat du jour au lieu d'écrire "décédé des ses blessures le" ce n'est pas trés régulier mais... ..autre possibilité Le JMO est peut être tenu lors du retour en arrière de l'unité en collationnant et résumant tous les documents et pendant le séjour en première ligne le document reste dans les bagages du train de combat régimentaire.
Autre cause possible d'erreur la liste des tués se fait grace à la SPA (situation de prise d'armes) Chaque unité élementaire (compagnie) étant sensée fournir au rapport du matin (pas évident en guerre) l'état de ses effectifs, présents sur les rangs, absents, détachés, malades, hospitalisés, disparus et tués.. c'est le sous officier comptable de l'unité qui en était chargé il peut donc la aussi y avoir une source d'erreur celui ci croyant de bonne foi au décés du soldat ou remplissant mal une colonne. L'autre moyen de connaitre les noms des tués est de passer par l'officier chargé de l'état civil du régiment la aussi il peut y avoir une erreur d'information ou d'écriture (dans un système parfait cela n'est pas possible mais un système humain ne l'est jamais je peux vous assurer qu'à la fin des années 90 je connaissais une foultitude de régiments où les SPA étaient fausses avec des déserteurs déclarés présents au corps des déserteurs considéré hospitalisés en hopital militaire dont ils étaient sortis un ou deux mois avant..etc.. et pas qu'une seule fois; il pouvait parfois arriver que la gendarmerie rapporte au corps un "déserteur" qui ne l'était pas et était en absence régulière etc..) A titre d'exemple en 1996 en Bosnie le Rgt de soutien de Mostar ne connaissait la situation réelle des effectis qu'au moment du payement mensuel de l'avance de solde en liquide qu'effectuait le commissaire en se déplaçant sur les différents sites de l'unité ce n'est pas une blague... et pourtant pour arriver sur ce territoire et en partir il fallait des ordres de missions des ordres de transport aérien etc. et il ne s'agissait pas de membres des forces spéciales car là cela aurait pu être admissible. alors imaginez le bazard de 1914
C'est pour cela que j'estime qu'un JMO est irremplaçable pour suivre le parcours d'une unité car tenu par l'unité mais que malgré tout il faut garder un oeil critique et ne pas tout prendre pour argent comptant si on passe au crible les JMO des unités en opex dans les années 1980/2000 et que l'on compare aux témoignages si il y en a on devrait trouver pas mal d'incohérences (ayant participé à 13 OPEX entre aout 82 et aout 2001 j'ai des exemples
Cordialement
Pierre

Merci pour cette réponse

Laurent