Page 1 sur 2
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : ven. avr. 15, 2016 1:23 pm
par penarbed
Depuis longtemps, je recherche toutes informations sur mon oncle Jean (Louis) PRIGENT (frère de mon père), né le 19 septembre 1896 à l'ILE DE BATZ (Finistère), de Louis Jean Marie PRIGENT et Marie Anne ERGOL. A 16 ans, il est entré à l'Ecole de mécaniciens de LORIENT. Au début de la guerre 1914-1918, il est engagé volontaire (mairie de LORIENT). Il fut incorporé le 5 novembre 1912 aux "Equipages de la Flotte". Il était arrivé au Corps le 30 septembre 1912. Il fut apprenti marin, puis apprenti mécanicien (30 septembre 1912). Puis, matelot mécanicien provisoire de 2e classe (30 juillet 1914). Lors de l'invasion de l'armée allemande en Belgique, il se trouve à DIXMUDE en octobre 1914 où il est blessé au genou. Déplacé à BEERST, au nord de DIXMUDE, il est pris et envoyé dans un camp de prisonniers à TRUPPEN-UBUNGSPLATZ, puis à GARDELEGEN, puis à MERSEBURG. Auriez-vous des renseignements à me communiquer ? Nous ne savons pas où il est décédé (à MERSEBURG probablement).
Par avance, je vous remercie.
Penarbed
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : ven. avr. 15, 2016 2:14 pm
par cjouf
Bonjour Penarbed,
Votre oncle a de nombreuses fiches dans le site Croix-Rouge prisonniers de guerre.
Je pense qu'une visite de ce site s'impose pour les infos recherchées;il n'y a pas d'information sur le décès de cette personne.
Il était au 2e régiment colonial,2e bataillon,6e compagnie;breveté mécanicien......et blessé au genou....
Bonne chance et recherche,
Cordialement,
Christian
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : ven. avr. 15, 2016 3:29 pm
par penarbed
Merci beaucoup pour votre réponse. Je vais consulter le site CROIX ROUGE prisonniers de guerre.
Cordialement,
Josiane
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : sam. avr. 16, 2016 10:10 am
par stcypre
Bonjour Josiane,
Le truppen... n'est pas un camp.
Concernant ceux de Gardelegen, Merseburg je vous enverrais des infos.
Je rentre d'un séjour en hôpital... laissez moi un peu de temps pour récupérer et je vous aiderai dans vos recherches.
J. Claudee
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : sam. avr. 16, 2016 12:44 pm
par penarbed
Bonjour Jean-Claude,
Je suis "ravie" de votre réponse. Grâce à vous, je vais peut-être pouvoir avancer dans mes recherches.
Je vous souhaite un prompt rétablissement.
Cordialement,
Josiane
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : sam. avr. 16, 2016 4:05 pm
par stcypre
Bonjour Josiane,
Voilà ce que j'ai écrit dans mon dernier livre (Les oubliés de la mémoire) sur ce camp.
Bonne réception.
J. Claude
PS: je vais rechercher si je n'ai pas de carte photo...
GARDELEGEN
Camp sur le versant d’une colline, jouxtant une forêt de pins, situé près de la gare de la ville, à l’emplacement d’un ancien établissement de bains.
20 000 prisonniers de guerre et de très nombreux civils (hommes, vieillards, enfants de 14 à 16 ans), prêtres de Cambrai et Lille, quelques médecins.
Kommandant : Oberst Grüner.
Lazarett : le responsable, médecin major Wenzil, déclarait : « La croix Rouge ! La voilà en désignant son sabre ».
Épidémie de typhus : sur 12 000 prisonniers, 2 000 détenus atteints et environ 1 100 décès.
Journal : L’Exil.
Anecdotes : parmi les captifs on trouvait des prisonniers de droit commun français de la prison de Loos les Lille, libérés par les allemands, puis envoyés dans les camps pour s’en débarrasser.
Dans ce camp on comptait deux monuments aux morts différents. L’un était du au sculpteur E. Poirier d’après une maquette de l’architecte C. de Tugny.
Livre :
Pelletier R : Captivité, 1933.
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : sam. avr. 16, 2016 4:08 pm
par stcypre
Merseburg
Camp « Wagenhaus », contenant des soldats, des officiers, des civils dont 3 000 du Nord et du Pas de Calais. Érigé sur un plateau, autrefois le lieu était un champ de courses de chevaux.
20 000 prisonniers et 5 000 civils déportés.
Kommandant : Oberst Burchardt.
Lazarett : installé à l’une des extrémités du camp, il comportait un petit « isolir » ou une salle spéciale réservée aux contagieux. Une épidémie de tuberculose très importante a sévi dans ce camp. Il existait 2 cimetières, un dans la ville proche, et un à l’intérieur du camp. Au moins une fois par mois le Kommandant faisait peser les prisonniers, dont on ignore le but final ?
Visites : le rapport d’un neutre révèle : « Sévérité excessive. Mon impression sur le camp est défavorable. Les sévices envers les français et les italiens sont trop durs ».
Le même rapport révèle : « Le soldat H. Léon, fut pendu par les poignets durant deux heures à une poutre du poste pour refus de travail ».
Anecdotes : un des rares lieux qui possédaient une annexe pénitentiaire pour les civils, c’est à dire une mine à Gross Kayna. Pourtant il s’agissait selon les neutres, d’un camp modèle… pour les autorités allemandes.
Le Kommandant ordonnait très souvent une manœuvre d’incendie car le feu était un des dangers majeurs : baraques en bois, toits et cloisons recouverts de toiles goudronnées.
Un témoin affirmait : « Les sanitaires ! Il ne fallait pas être pudibond et faire attention de ne pas tomber dans la fosse aux gaz méphitiques ».
Les prisonniers ont pu assister à un concert du chanteur Maurice Chevalier, de passage dans ce camp, avant son retour en France comme infirmier ! Cartes postales du monument aux morts et de l’étude d’un projet de la stèle.
Livres :
Chaptal M : Rapatriés, 1919.
Dabernat N : Les carnets de captivité, 1998.
Hossenlop R : Mes souvenirs, 1921.
Warnod A : Prisonnier de guerre, 1915.
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : sam. avr. 16, 2016 9:18 pm
par Johannsen
Bonsoir.
Gardelegen: Typhus, un peu plus de 2000 infecté. Exactement 179 prisonniers sont morts du typhus. Aussi gardes allemand sont mort au cours de cette épidémie de typhus. Aussi le médecin responsable, Dr Wenzel, au cours de la lutte contre l'épidémie a infectés et ete mort.
Cordialement.
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : sam. avr. 16, 2016 10:55 pm
par Alain 57
Bonsoir Josiane,
Bonsoir à toutes et à tous,
Le terme « TRUPPENUBUNGSPLATZ » signifie camp d’entrainement des troupes.
En consultant sa fiche au CICR, on peut lire que ce camp d’entrainement se trouvait à Zossen
http://grandeguerre.icrc.org/fr/File/Zo ... 103_0.JPG/
http://www.delcampe.fr/items?language=F ... ption%5D=N
https://fr.wikipedia.org/wiki/Zossen
Quelques CPA sur le camp de Gardelegen par ici :
http://www.delcampe.fr/items?language=F ... ption%5D=N
Et Merseburg par là :
http://www.delcampe.fr/items?language=F ... ption%5D=N
NB : Pour Zossen, Gardelegen, et Merseburg, ne pas oublier de consulter les ventes terminées, il y en beaucoup d’autres
Quelques infos sur ces trois camps :
http://prisonniers-de-guerre-1914-1918. ... campsz.htm
http://prisonniers-de-guerre-1914-1918. ... campsg.htm
http://prisonniers-de-guerre-1914-1918. ... campsm.htm
Cordialement
Alain
Re: Prisonniers de guerre en Allemagne 1914-1918
Publié : dim. avr. 17, 2016 8:22 am
par stcypre
Bonjour Josiane,
Voici pour Zossen.
ZOSSEN
Dans ce lieu 15 000 militaires prisonniers, dont environ 4 800 soldats musulmans et 2 500 civils. L’annexe où demeuraient les musulmans s’appelait Wünsdorf mais aussi Halbmonlager (camp du croissant) ou Zentralafrikaner et Mohammedaner. Il contenait des algériens, marocains, tunisiens, des sénégalais, des Tatares et Kirghizes. Au centre du camp une mosquée avec son minaret avait été érigée sur l’ordre du Kaiser, se disant l’ami du Sultan rouge (sic) !
Les civils étaient réunis dans l’annexe Weinberge, près d’un Lazarett.
Kommandant : Weinberge, Oberst Böhlau. Wünsdorf, major Von Hadeln.
Lazarett : Une épidémie de Flecktyphus frappa surtout les russes. L’équipe médicale allemande affirmait avoir réalisé des expériences remarquables avec des injections contre le choléra et le typhus.
Journal : Le Héraut.
Anecdotes : Une vingtaine de longs fossés, tenant lieu de cabinets avaient été creusés pour les besoins des prisonniers. Ils étaient bordés de sortes de lattes en bois « les perchoirs », soutenus par des supports. Sur ces perchoirs, les hommes pouvaient s’accroupir par 50, suivant le rapport d’un médecin prisonnier. « Il en est résulté que les prisonniers ont adopté l’expression, aller au perchoir, afin de satisfaire un besoin naturel »
Le poteau avait un écriteau indiquant la cause de la punition. Il existait une sanction particulière, la cage à lion. Cette cage composée de piquets de bois et de fil de fer barbelé interdisait au puni de se détendre après une journée passée accroupi.
Les témoins ont parlé de soupe au caniche et de potage Klippfisch, à base de têtes et de peaux de morues salées du Nord, mêlées avec du gruau d’orge. Les musulmans se voyaient servir, suprême sacrilège pour le Coran, une soupe avec des tétines de truie.
Ces mêmes soldats étaient soumis à la propagande allemande, pour les exhorter à « se révolter contre leurs maîtres coloniaux », en allant combattre en Turquie avec leurs frères. Cette campagne, aujourd’hui on dirait ce Jihad, était l’œuvre d’un diplomate allemand, Max von Oppenheim. Mais il faut le dire, cette action de retournement de soldats n’avait eu aucun succès.
Livre :
Steen : Négociations pour les prisonniers de guerre, 1918.
Collectif : Revue des anciens PG du fort de Charlemont, 1931.