prisonniers civils

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e-Storial
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Re: prisonniers civils

Message par e-Storial »

Merci J Claude pour ces précisions, je vais chercher à lire un de vos ouvrages (quel éditeur), peut être un conseil sur celui qui conviendrait peut être le mieux à ce sujet et dans lequel je pourrais trouver des élèments concernant les populations lorraines.
Bonne journée
JF Genet
«La loi n'y entend rien, c'est affaire de coeur». André Bellard, initiateur en 1921 de l'association dites des "Malgré-nous" et destinée aux soldats lorrains.
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stcypre
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Re: prisonniers civils

Message par stcypre »

Re bonjour,

Je peux vous adresser les livres...
Concernant les populations lorraines, rien n'est particulièrement explicité... je parle des rgions occupées en général.
Mes livres:
Les barbelés des bannis traitant des camps en Allemagne.
Les ténébres de l'occupation 14-18.
et le prochain qui devrait s'intituler: les ronces de l'exil.
A votre disposition.
J.Claude
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stcypre
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Re: prisonniers civils

Message par stcypre »

PS: dans le dernier j'ai créé un chapitre concernant l'Alsace-Lorraine... pardon l'Alsace-Moselle....
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
Rutilius
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Re: prisonniers civils

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,

Exemples de victimes civiles mortes des suites d'une maladie contractée au cours d'une « déportation » ou d'une « captivité » :

CANONNE François Joseph, né à une date et en un lieu inconnus, mort le 13 octobre 1919 à Franconville (Seine-et-Oise – aujourd’hui Val-d’Oise) d’une « maladie contractée au cours de déportation ».

DUFOSSEZ Marcel, né le 4 septembre 1895 à Jeumont (Nord), mort le 14 août 1919 à Jeumont d’une « maladie (bronchite) en captivité ».
____________________________

Bien à vous,
Daniel.

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e-Storial
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Re: prisonniers civils

Message par e-Storial »

PS: dans le dernier j'ai créé un chapitre concernant l'Alsace-Lorraine... pardon l'Alsace-Moselle....
Bonjour Jean Claude.
Alors j'attendrai la parution des Ronces de l'exil ! Tenez moi au courant de sa parution.…

Juste une petite précision (et ce sans vouloir donner aucune leçon vis à vis d'érudits comme vous et comme ceux qu'on trouve sur ce forum), en ce qui concerne cette affaire d'Alsace-Moselle ou (et) d'Alsace-Lorraine, 1918 marque le retour a la France de l'Alsace-Moselle dans les frontières dessinées en 1871, mais non dans le tracé des frontières départementales antérieures, à savoir: les parties de territoire du défunt Dpt de Meurthe amputé de sa partie nord jusqu'à la rivière Seille au profit de la Moselle et qui y resteront attachées, et en compensation de quoi le futur dpt de Meurthe-et-Moselle qui reçut la partie Nord Ouest du dpt de Moselle en 1871 la conservera…
1918, voit aussi la libération de l'Alsace-Lorraine, puisque en 1914, le front avance sur tous ces départements ( M&Mlle et Meuse) selon le tracé du Saillant de St Mihiel et du quasi encerclement de Verdun, ainsi que plus au Sud sur une partie du territoire du dpt des Vosges.
Tout ça pour dire que je pense que les deux formulations sont exactes…
J'ai des récits de civils de ces parties de régions qui soit en 1914 ou 1918 furent déplacés soit vers la Suisse ou la Belgique et des photographies de prisonniers civils entre ces deux périodes avant leurs embarquement vers des endroits non précisés, ce qui amène une suprême interrogation, car les familles me les ayant confiées confondent souvent de fois prisonniers et réquisitionnés au travail, et ne sont en mesure de préciser…
Cordialement
JF Genet
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Jean RIOTTE
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Re: prisonniers civils

Message par Jean RIOTTE »

Bonjour à toutes et à tous,
Merci à JF G. de nous (me) donner ces précisions. C'est beaucoup plus clair dans ma tête de "frontalier" du Sud !!
Cordialement.
Jean RIOTTE
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ae80
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Re: prisonniers civils

Message par ae80 »

Bonjour à tous,
Je rebondis sur les remarques de Jean Riotte (que je salue). Pour beaucoup de gens des régions françaises qui n'ont pas connu les combats, la guerre de 1914-1918 se résume à un monument aux morts au centre du village. Pour nous (toutes les régions de la zone des combats de la Mer du Nord aux Vosges), c'est bien plus. Souvent s'ajoute, sur une des faces du monument aux morts, la liste des civils tués lors des bombardements entre 1914 et 1918, des prisonniers civils emmenés en captivité soit beaucoup plus loin à l'arrière du front, soit en Allemagne et qui y sont décédés. Les habitants des villages furent meurtris dans leur chair, mais le village aussi fut blessé parfois à mort. Beaucoup ne retrouvèrent pas leurs maisons, n'arrivèrent même pas à la situer tant la terre avait été retournée.
Ma grand-mère (veuve de guerre) qui avait évacué en 1914 avec une partie de sa famille (son père ayant été fait prisonnier civil par les Allemands) revint en 1918 à Fresnoy-lès-Roye (Somme) où tout était à reconstruire. Seules deux maisons avaient pu être sauvées partiellement. En mai 1940, au moment de quitter le village, pour la seconde fois de sa vie, devant l'avance des armées allemandes, elle s'était fait la promesse de ne plus revenir dans son village si celui-ci devait être à nouveau anéanti, tant elle avait été marquée par des difficiles années de la reconstruction.
J'emprunte les lignes qui vont suivre à l'enquête qu'effectuèrent les élèves de Xavier Lochmann, professeur d'Histoire au collège de Roye, à la fin des années 1970 :
"LES PREMIERS MOUVEMENTS DE LA POPULATION : AOUT-SEPTEMBRE 1914
Des Royens sont emmenés par les Allemands "du côté de Maubeuge, puis à 10 km de Namur...". Ils y resteront jusqu'en 1918. Des habitants de Balâtre, La Chavatte, Roye fuient les bombardements et se réfugient aux environs de Montdidier, Moreuil, Thory, puis dans un deuxième temps partent pour la région parisienne, l'Eure...
A Carrépuis, des pères de famille non mobilisés sont emmenés "prisonniers" par les Allemands.
[...]
MARS 1917, NOUVEAUX MOUVEMENTS
"Les Allemands ont réquisitionné les hommes et les femmes sans enfants et les ont envoyés dans le Nord" (Carrépuis) *
Des habitants d'Ognolles sont également réquisitionnés pour le "travail obligatoire". Leur famille perd leur trace jusqu'en 1919
."
R. MEISSEL (Coordination) - La Picardie dans la Grande Guerre 1914 1918
Bulletin n° 21-22/23 (1978) de l'Association des Professeurs d'Histoire et Géographie de l'Académie d'Amiens.

*Le 17 février 1917, un mois avant la libération de la ville de Roye(17 mars 1917) par les troupes françaises, 190 personnes reçurent un ordre de départ et furent emmenées le soir même.

Cordialement
Eric
Cordialement
Eric ABADIE
Perplexe29
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Re: prisonniers civils

Message par Perplexe29 »

Bonjour à tous,
Moi aussi, je repondis à la reflexion d'Eric:"... Pour beaucoup de gens des régions françaises qui n'ont pas connu les combats, la guerre de 1914-1918 se résume à un monument aux morts au centre du village...".
Ce n'est certainement pas le cas en Bretagne. En effet, loin du front, elle accueille d'une part les régiments des départements envahis pour les "renvoyer" au combat mais aussi un nombre importants de blessés dans les "hôpitaux" de l'arrière qui sont évalué à 500 000 pour toute cette période. De plus,de nombreux camps de prisonniers militaires allemands sont implantés dans cette province. Enfin pour terminer, les Français ne sont pas en reste, des camps sont construits pour les internés civils des Etats belligérants mais aussi dont de nombreux Allemands (Alsaciens-Lorrains), terme qui est utilisé par les officiels de l'époque. Pour ceux qui auront lu jusqu'ici et qui le demandent, je peux transmettre une liste d'internés civils du camp de l'Ile-Longue établie par le "Comité de secours des Internés civils Allemands" où apparaissent des Alsaciens-Lorrains.
Cordialement
Robert
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e-Storial
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Re: prisonniers civils

Message par e-Storial »

Bonjour Robert
Merci de cette proposition, peut-être pour moi l'occasion, soit de recouper des informations, soit de trouver une histoire particulière à raconter. Merci d'avance
Jean-François Genet <[email protected]>
Cdt
JFG
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ae80
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Re: prisonniers civils

Message par ae80 »

Bonsoir Robert,
Il n'y avait aucun ton polémique ou larmoyant dans mon propos, je pense que vous l'avez compris. Chaque région, chaque village de France, de Corse ou de Bretagne a eu son lot de malheur au cours de cette guerre.
Personne, aucun groupe, aucune collectivité territoriale de la nation française ne peut prétendre avoir donné mieux ou plus que son voisin.
Il est vrai que toutes les régions ont accueilli en grande majorité les réfugiés et très bien en général (même si parfois ceux-ci furent taxés de "Boches du Nord"). La Bretagne a accueilli les dépôts des régiments picards comme par exemple à Landerneau pour le 128e d'Infanterie. Les nombreux hôpitaux et les bénévoles qui y étaient attachés ont apporté beaucoup de réconfort aux blessés.
Ce que je voulais dire c'est que dans les "Pays" ou les régions des zones de combats, il y eut l'avant et l'après 1914. Une cassure s'est opérée alors. Imagine-t-on la Bretagne sans ses chapelles, ses châteaux, ses villes préservées ? Malheureusement, d'autres ont connu ces dévastations comme Saint-Malo ou Caen lors de la seconde guerre mondiale.

Cordialement
Eric
Cordialement
Eric ABADIE
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