Forum PAGES 14-18

Bonsoir à tous

J'ai lu dans un autre post grâce au moteur que certains braves eurent la surprise de voir leur nom sur le MAM de leur commune (suite disparition, prisonnier..). Puis-je me permettre de vous présenter trois cas dont au moins un me semble relever de ce quiproquo ?
J'avais trois types aux patronymes courants (Pierre LAUGIER, Thomas JOURDAN, Jules BERTRAND) dont je ne savais rien : pas de trace aux T.D de naissance, ni mariage, ni décès, pas de fiches MPF, ni NMPF . Tout juste SDG qui me situe un Thomas JOURDAN dans un ossuaire à Labry (54). Genweb me propose une tombe collective et un ossuaire dans cette commune, la première ne le mentionne pas, le second est relatif à un monument sans nom qui abrite les restes 825 Français et alliés...
Voilà qu'aujourd'hui, je dégote ENFIN un vieux papier aux archives de la ville. Il énumère d'une part les prisonniers de la commune et de l'autre les disparus. Pour ceux-ci, il semble que cette liste n'ait pas été rédigée "à chaud", les hommes étant mentionnés en général par ordre alphabétique. Voici que parmi les noms, je trouve mes trois inconnus pour lesquels j'apprends leur second prénom ainsi que leur unité, la date et le lieu de leur disparition ainsi que l'adresse de leur famille ! Je rejette un coup d'oeil sur le dernier recensement de la population (1906), rien ! Là ou ça devient troublant, c'est que pour Jules BERTRAND est apposée au crayon rouge "démobilisé" en travers des informations.


Sans vouloir aller trop vite en besogne, car je n'ai pas encore eu le courage de vérifier les tables matricules classe par classe, je me dis que Jules n'est peut-être pas mort ou bien après 1922 (date limite des T.D) dans une autre commune. Rien d"'extraordinaire" à priori, mais j'aimerais avoir votre avis. J'ajoute que la plupart des nommés disparus de ce carnet sont bel et bien morts. En guise d'exemple, 11 types à la lettre B, 7 morts avérés.
Autre chose, aucun des trois ne figure sur le cahier de ces mêmes archives sur lequel sont inscrits 80% des hommes qui sont sur le MAM et aucune famille de ces noms ne figurent dans la liste des réfugiés et évacués des régions envahis présents sur la commune de Hyères à l'époque.

Merci pour vos avis.
Cordialement
Yannis

Bonjour Yannis
Bonjour à tous

Ayant mis à jour (ou tenté de le faire) la liste des noms inscrits sur plusieurs MAM de la base genweb, je tente une suggestion. Ce qui va rouvrir le vieux débat sur "qui inscrivait-on sur le MAM".
Vous pourrez d'ailleurs vérifier sur les communes concernées.
Dans ma commune "de référence" (Villars dans le 42), le maire et son conseil ont fixé par délibération les modalités d'inscription sur le MAM. Il y a pourtant des exceptions. Deux noms n'ayant aucun lien direct avec la commune y figurent. Ce sont des "voisins". Nous sommes plusieurs à penser que les parents ont du faire partie des financeurs du MAM. Plusieurs noms sont d'ailleurs au passage inscrits sur 2 ou 3 MAM de communes voisines.
Un ancien soldat, qui était réformé (donc pas dans la base SGA/MDH) mineur du Nord, réfugié et détaché aux mines de la Loire y figure aussi. Il est mort de maladie à son domicile pendant la GG. Mais bon dans l'ensemble il y a une certaine cohérence.

Dans la commune d'origine de mon épouse (Champagnac-la-Prune 19), le problème était tout autre et se rapproche a priori de votre cas.
http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... table=bp07
Plusieurs noms n'apparaissaient dans aucune base ou liste ni même à l'état civil. D'autant que les Corréziens avaient tendance à "monter à Paris".
Pour cette commune, des noms ont été rajoutés au fil des ans (1919, 1923, 1926 et même 1933 !) pour les anciens Poilus qui étaient mutilés de guerre.
Ca se voyait d'autant plus que lors de l'édification du MAM (vers 1921) il y avait un classement par année (avec des erreurs) et que les autres noms étaient visiblement rajoutés en dessous.
Évidemment il n'a pas été facile de retrouver tout ce monde. Heureusement les AD19 ont mis en ligne beaucoup de choses ce qui a grandement facilité mon travail préparatoire. Mais ça semblerait être une bonne piste. Un passage aux AD s'impose donc !
J'en profite pour lancer un appel : avez vous connaissance d'autres communes ou des noms des soldats morts après la guerre ont été rajoutés au fil du temps ?

Cordialement
Pierre

Bonjour Pierre, bonjour le forum

Merci pour votre réponse. Votre témoignage donne du poids à l'option du gars mort après 1922 car il se trouve que l'inauguration du MAM se fit "tardivement" suite à un litige avec le sculpteur: 1926. Par ailleurs, Hyères étant une ville de casernement, j'en ai conclu que c'était la cause de la différence faites quant à la liste par grade. En effet, c'est l'un des rares monuments où les morts sont énumérés selon le grade. On a une catégorie officiers sous-officiers, caporaux soldats et marins. Pas impossible que des types nés à l'autre bout du pays et n'ayant pas laissé de traces administratives soient donc en lettres d'or sur la pierre. Je pense également à un expatrié né ailleurs et dont la famille ou du moins un membre était présent sur la ville. Pour preuve, un gars au nom assez rare avait pour seul lien le fait que sa marraine de guerre vivait à Hyères ! Je ne désespère pas d'identifier mes poilus. Que de travail ! Et que de plaisir à le faire !

Amicalement
Yannis

Bonjour,

Hyères étant une ville de casernement, j'en ai conclu que c'était la cause de la différence faites quant à la liste par grade. En effet, c'est l'un des rares monuments où les morts sont énumérés selon le grade

conclusion bien hâtive... Mon grand père figure, au rang de son grade, sur le MAM de Warmeriville, petite ville de la Marne sans aucune caserne...:



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Les choix d'ordre d'inscription ont été divers: par grade, par date (au moins année), ou par l'alphabétique ordinaire selon le fameux "tous égaux dans la mort"...

Bien à vous,

[:achache:1]