Re: Painlevé veut forcer l'obéissance
Publié : ven. avr. 01, 2011 11:07 am
Bonjour,
Certains témoignages sont d'autant plus riches qu'ils n'étaient pas destinés à être publiés. Je vous livre ici celui du général Barescut. Nous sommes début juin 1917, pendant les mutineries. Une réunion se tient autour du ministre de la Guerre Painlevé avec Pétain, Franchet d'Espèrey, Barescut etc. Le texte est un peu du charabia, ce qui prouve qu'il n'a pas été recopié, mais il est tout de même compréhensible. Painlevé et Pétain se dévoilent :
"Le ministre nous demande pourquoi les officiers n'appliquent pas les prescriptions du service intérieur grâce aux quelles tout gradé à le droit de forcer l'obéissance. Le général Pétain fait alors observer qu'il est extraordinaire qu'alors, à l'intérieur, on n'ose prendre aucune mesure et qu'on les prend en s'entourant de toutes les précautions possibles contre un fauteur de désordre à l'avant, au contraire on doit prendre les mesures les plus graves immédiatement. Comment prendre ces mesures ? On peut au combat abattre un fuyard qui entraine ses camarades au cri de sauve qui peut. Mais en dehors des excitations du combat, jamais un officier n'abattra de sang froid un homme qui a déposé son sac sur le bord du fossé. Cet homme n'est pas seul. C'est une bande armée à laquelle un seul officier fait face. Cet officier joue sa peau et a en face de lui des hommes qui font la guerre depuis 3 ans. Le ministre répond qu'il couvrira tout acte énergique de répression, il en prend l'engagement devant témoins.
Bonne lecture,
Cordialement
Denis Rolland
Certains témoignages sont d'autant plus riches qu'ils n'étaient pas destinés à être publiés. Je vous livre ici celui du général Barescut. Nous sommes début juin 1917, pendant les mutineries. Une réunion se tient autour du ministre de la Guerre Painlevé avec Pétain, Franchet d'Espèrey, Barescut etc. Le texte est un peu du charabia, ce qui prouve qu'il n'a pas été recopié, mais il est tout de même compréhensible. Painlevé et Pétain se dévoilent :
"Le ministre nous demande pourquoi les officiers n'appliquent pas les prescriptions du service intérieur grâce aux quelles tout gradé à le droit de forcer l'obéissance. Le général Pétain fait alors observer qu'il est extraordinaire qu'alors, à l'intérieur, on n'ose prendre aucune mesure et qu'on les prend en s'entourant de toutes les précautions possibles contre un fauteur de désordre à l'avant, au contraire on doit prendre les mesures les plus graves immédiatement. Comment prendre ces mesures ? On peut au combat abattre un fuyard qui entraine ses camarades au cri de sauve qui peut. Mais en dehors des excitations du combat, jamais un officier n'abattra de sang froid un homme qui a déposé son sac sur le bord du fossé. Cet homme n'est pas seul. C'est une bande armée à laquelle un seul officier fait face. Cet officier joue sa peau et a en face de lui des hommes qui font la guerre depuis 3 ans. Le ministre répond qu'il couvrira tout acte énergique de répression, il en prend l'engagement devant témoins.
Bonne lecture,
Cordialement
Denis Rolland