Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous, grâce au travail de recherche de ce cher J.Fouré Larivière j'ai pu accéder aux archives des bulletins de l'amicale du 72e RI (section Picard). Si on se replonge dans le contexte des années 20, 30 l'amicale des anciens combattants reste le dernier lien entre les camarades survivants d'un régiment. A travers la lecture des bulletins on y ressent comme un besoin vitale de partager un témoignage, de garder un lien affectif et sociale entre "survivants" et surtout un besoin de commémorer le souvenir de ceux qui ne sont pas revenus (...)

le bulletin d'information se compose ainsi: l'amicale se réunissait tous les mois, un compte rendu relate l'ordre du jour de la dernière réunion, une rubrique est consacrée aux remerciements pour la présence de chacun à la dernière réunion, une autre rubrique est consacrée à la disparition d'un camarade (expression utilisé dans le texte) et enfin le chapitre le plus important reste le compte rendu de ou des excursions sur le champ de bataille.
Il est à noter que le compte rendu de cette sortie sonne comme un rapport militaire, les détails les plus anecdotiques sont cités tels que: retard de l'autobus, arrêt dans un café en cours de route, météo...

mais le plus intéressant est le récit de la journée sur les lieux mêmes des combats, visiblement pris par l'émotion du souvenir, l'auteur de l'article relate une multitude d'anecdotes à chaque étape.
Le 28 juin 1936, le groupe Picard de l'amicale du 72e RI se rend en grand nombre à Bouchavesnes; le déplacement prévoie une halte à la chapelle de Rancourt où un grand nombre s'incline devant les plaques gravées sur le mur de l'église...le nom d'un camarade du régiment rappelle inévitablement une anécdote citée dans le bulletin. Précédé du fanion d'Amiens, une gerbe de fleurs est déposée sur la tombe du Lt Colonel Bonnet tué à Bouchavesnes le 11 octobre 1916.
Puis avant le repas, le groupe se déplace au Bois Marrière situé à l'ouest de Bouchavesnes, chacun y évoque le souvenir douloureux d'un camarade tué au bord du chemin, d'un abris qui s'est écroulé ou d'un poste de secours improvisé. L'émotion est grande, les anciens se sont pas revenu ici depuis 20 ans !


Après l'émotion, le repas en groupe, avec les deux amicales (72e et 272e ri), l'apéritif est un moment de communion où chacun lève son verre en souvenir d'un camarade, le repas se prolonge dans la bonne humeur puis vient l'heure du retour...

L'auteur précise: "plusieurs heures de route nous sépare encore de notre point de retour, le trajet est égayé de nombreux chants individuels et choeurs qui font paraitre le parcours moins long".

C'était le bon temps des copains, on se quitte non sans crainte de penser qu'à la prochaine sortie il en manquera un ou deux...mais on pensera à lui.
Une dernière photo et on se quitte...pour une prochaine réunion et un nouveau bulletin.



pin's porté par certains membres de l'amicale du 72e RI


merci à J.Fouré Larivière pour la collecte de ces documents (AD Amiens)

Laurent

Bonjour Laurent,

Très beau sujet, merci beaucoup de nous l'avoir présenté avec autant de sensibilité.

Bien à vous,

Jean-Baptiste.

Salut Laurent,

Bravo pour ces petits trésors...

Concernant le groupe parisien du 72e RI :

Est-ce que tu sais où ils se retrouvaient ??? Uniquement "A la chope de l'Est", boulevard de Strasbourg ?

Bien à toi

Vincent

Salut Laurent,

Bravo pour ces petits trésors...

Concernant le groupe parisien du 72e RI :

Est-ce que tu sais où ils se retrouvaient ??? Uniquement "A la chope de l'Est", boulevard de Strasbourg ?

Bien à toi

Vincent

Visiblement oui ! ce bistrot existe toujours à côté de la gare de l'est à Paris.


Laurent

Bonjour Laurent,

Excellents documents, merci. Je pense que la photo de l'hôtel de ville est prise à Amiens, non ? J'ai regardé sur le site des CP, ça semble correspondre avec les quatre colonnes.

Jean Michel

Bonjour Laurent,

Excellents documents, merci. Je pense que la photo de l'hôtel de ville est prise à Amiens, non ? J'ai regardé sur le site des CP, ça semble correspondre avec les quatre colonnes.

Jean Michel

c'est bien cela

laurent

Bonjour,

Merci Laurent pour cette évocation plaisante.

Je vois que les parisiens du 72e et du 74e avait leur siège social, dans ces années-là, au même endroit : 28, bd de Strasbourg, qui était le siège de la F.A.R.A.C.

Bonne journée.

Stéphan

Bonjour,

Merci Laurent pour cette évocation plaisante.

Je vois que les parisiens du 72e et du 74e avait leur siège social, dans ces années-là, au même endroit : 28, bd de Strasbourg, qui était le siège de la F.A.R.A.C.

Bonne journée.

Stéphan

merci Stephan, tu as une ou des photos d'une réunion dans ce bistrot ?

Laurent

Salut Laurent,

Non, les gars du 74e étaient sérieux : les réunions se tenaient dans une des salles que la F.A.R.A.C. mettait à disposition des amicales régimentaires. Le bistrot ou le banquet, s'était après ! Quelques-uns de ces lieux d'agapes furent notamment le restaurant Nègre, bd St-Denis, puis la brasserie Mollard, près Saint-Lazare.

Par la suite, les années passant, tout cela évolua en même temps que se clairsemaient les rangs de l'amicale et se courbait le dernier carré.

Cette histoire des amicales régimentaires me passionne.



Bonne journée.

Stéphan

Merci Stephan, il y a qques temps j'avais publié celui ci:



Laurent