Re: Lettre du Préfet de l'Aube aux Maires - 7 mars 1915
Publié : sam. nov. 27, 2010 2:26 pm
Préfecture de l’Aube Troyes, le 30 mars 1915.
2ème Division
Soutiens de famille
Emploi des allocations
Surveillance
Le Préfet de l’Aube à Messieurs les Maires du département
Je suis informé que des femmes de mobilisés emploient une partie des allocations qu’elles perçoivent à un usage abusif de l’alcool.
Il importe d’empêcher, autant que possible, que les sommes allouées par l'État à la mère de Famille pour lui assurer, ainsi qu’à ses enfants, les moyens d’existence nécessaires soient pour elle l’occasion de satisfaire des goûts nuisibles.
La fréquentation, plus ou moins habituelle d’un débit de boissons par la femme d’un mobilisé seule ou en compagnie d’enfants, soit pour y consommer sur place, soit pour y acheter de l’alcool à emporter, est un fait déplorable qui doit être réprimé avec la plus grande sévérité.
Par conséquent, s’il est porté à votre connaissance que des femmes de mobilisés font, de l’allocation qui leur est accordée, un emploi absolument contraire à sa destination, , je vous serais obligé de m’en informer, et ce, dans le but de poursuivre par voie d’appel, le retrait de l’allocation militaire à toute personne qui consacrerait les sommes reçues à un usage aussi nuisible que la consommation d’alcool.
D’autre part, je vous invite à veiller, en ce moment plus que jamais, de la façon la plus rigoureuse, à la stricte application de la loi du 15 juillet 1878 sur l’ivresse publique.
Signé le Préfet de l’Aube
(L’allocation aux femmes de mobilisés est de 1,25 francs par jour + 50 centimes par enfant à charge. Le pain vaut 40 centimes le kilo, la viande 1,50 francs.)
2ème Division
Soutiens de famille
Emploi des allocations
Surveillance
Le Préfet de l’Aube à Messieurs les Maires du département
Je suis informé que des femmes de mobilisés emploient une partie des allocations qu’elles perçoivent à un usage abusif de l’alcool.
Il importe d’empêcher, autant que possible, que les sommes allouées par l'État à la mère de Famille pour lui assurer, ainsi qu’à ses enfants, les moyens d’existence nécessaires soient pour elle l’occasion de satisfaire des goûts nuisibles.
La fréquentation, plus ou moins habituelle d’un débit de boissons par la femme d’un mobilisé seule ou en compagnie d’enfants, soit pour y consommer sur place, soit pour y acheter de l’alcool à emporter, est un fait déplorable qui doit être réprimé avec la plus grande sévérité.
Par conséquent, s’il est porté à votre connaissance que des femmes de mobilisés font, de l’allocation qui leur est accordée, un emploi absolument contraire à sa destination, , je vous serais obligé de m’en informer, et ce, dans le but de poursuivre par voie d’appel, le retrait de l’allocation militaire à toute personne qui consacrerait les sommes reçues à un usage aussi nuisible que la consommation d’alcool.
D’autre part, je vous invite à veiller, en ce moment plus que jamais, de la façon la plus rigoureuse, à la stricte application de la loi du 15 juillet 1878 sur l’ivresse publique.
Signé le Préfet de l’Aube
(L’allocation aux femmes de mobilisés est de 1,25 francs par jour + 50 centimes par enfant à charge. Le pain vaut 40 centimes le kilo, la viande 1,50 francs.)