Re: Dans les pas du 160e R.I. à la bataille de Morhange
Publié : ven. juil. 02, 2010 6:27 pm
Bonjour à tous,
Le 19 août au soir, après avoir franchi la Seille et traversé Château-Salins très tôt, le 160e R.I. prend position d’avant-garde de la 39e division dans le secteur de Dalhain. Toute la journée la division, en tête du dispositif du 20e corps d’armée, souffre des bombardements et des pertes sensibles.
Les différents rapports, rédigés après la bataille, par les commandants de compagnie nous éclairent sur la situation du 160e R.I. dans le secteur de Bellange, Achain, Baronville et Marthille.
Rapport du capitaine Duchesne commandant la 1ère compagnie du 160e R.I. au sujet du combat des 19 et 20 août 1914 :
Le 19 août vers 13 h.30, la compagnie en réserve du bataillon sur le chemin d’Achain à Baronville (1 200 m. sud-ouest de Baronville, a reçu l’ordre d’engager une section (4e commandée par le lieutenant Finel) pour renforcer la gauche de la 3e compagnie établie sur les pentes sud du plateau cote 321. Cette section à combattu en liaison avec les 3e et 12e compagnies, jusqu’à la tombée de la nuit, moment où elle a reçu l’ordre de rallier la compagnie. A sa rentrée, l’appel a permis de constater qu’il manquait 46 hommes (3 tués, 41 blessés et 2 disparus).
Le 20 août, la compagnie a participé au combat général qui s’est livré sur le plateau d’Achain et à la retraite qui s’est faite sur Haboudange, poursuivie jusqu’à cette localité par le feu de l’artillerie. Pendant ces opérations les pertes ou disparitions se sont élevées à 61 ( 8 prisonniers, dont monsieur Durand, médecin major de 1ère classe et monsieur Chevallier, médecin auxiliaire ; 22 blessés, 31 disparus.
Le lendemain et surlendemain 21 gradés et hommes disparus ont rejoint à la compagnie à Château-Salins et au bois de Bezange-la-Grande.
Il en résulte qu’actuellement, monsieur Durand, médecin aide-major de 1ère classe, et 87 hommes de troupe manquent à l’appel.
Rapport sur les événements auxquels la 4e compagnie à participé les 19 et 20 août au combat de Baronville :
La compagnie fait partie de la tête d’avant-garde du régiment. A la sortie nord-est de Bellange, elle reçoit les premiers coups de canon. Le capitaine Tavard est blessé. Le commandement de la compagnie passe au lieutenant Marchal.
La crête nord-est de Bellange étant battue, la compagnie prit pour itinéraire la dépression de terrain avec Achain pour direction.
Ordre reçu à Achain : de porter en arrière et à droite du bataillon, direction le clocher de Baronville.
Formation prise : les sections echelonnées, la gauche en avant.
Pour la nuit : dispositif d’avant-garde au contact, la droite couverte par la 8e compagnie.
Journée du 20. Dès le matin, une violente fusillade est ouverte. A l’ordre du repli, la compagnie s’est repliée par les crêtes est du village d’Achain où elle essaie d’ouvrir le feu. Ce fut impossible. La direction de repli fut Haboudange, la forêt de Dédeling, Obrecht.
(Ville en Vermois, le 23 août 1914. Le lieutenant commandant la compagnie.)
Cette hécatombe en hommes et officiers du 160e R.I., tués, blessés ou disparus à la bataille de Morhange, je l’évoque dans un chapitre de mon nouvel ouvrage qui vient de paraître sous le titre « DES MOISSONS TACHÉES DE SANG. Lorraine 1914 »
Visitez également mon blog sur la bataille de Morhange et Sarrebourg :
jadier. canalblog.com
Cordialement.
J. Didier
Le 19 août au soir, après avoir franchi la Seille et traversé Château-Salins très tôt, le 160e R.I. prend position d’avant-garde de la 39e division dans le secteur de Dalhain. Toute la journée la division, en tête du dispositif du 20e corps d’armée, souffre des bombardements et des pertes sensibles.
Les différents rapports, rédigés après la bataille, par les commandants de compagnie nous éclairent sur la situation du 160e R.I. dans le secteur de Bellange, Achain, Baronville et Marthille.
Rapport du capitaine Duchesne commandant la 1ère compagnie du 160e R.I. au sujet du combat des 19 et 20 août 1914 :
Le 19 août vers 13 h.30, la compagnie en réserve du bataillon sur le chemin d’Achain à Baronville (1 200 m. sud-ouest de Baronville, a reçu l’ordre d’engager une section (4e commandée par le lieutenant Finel) pour renforcer la gauche de la 3e compagnie établie sur les pentes sud du plateau cote 321. Cette section à combattu en liaison avec les 3e et 12e compagnies, jusqu’à la tombée de la nuit, moment où elle a reçu l’ordre de rallier la compagnie. A sa rentrée, l’appel a permis de constater qu’il manquait 46 hommes (3 tués, 41 blessés et 2 disparus).
Le 20 août, la compagnie a participé au combat général qui s’est livré sur le plateau d’Achain et à la retraite qui s’est faite sur Haboudange, poursuivie jusqu’à cette localité par le feu de l’artillerie. Pendant ces opérations les pertes ou disparitions se sont élevées à 61 ( 8 prisonniers, dont monsieur Durand, médecin major de 1ère classe et monsieur Chevallier, médecin auxiliaire ; 22 blessés, 31 disparus.
Le lendemain et surlendemain 21 gradés et hommes disparus ont rejoint à la compagnie à Château-Salins et au bois de Bezange-la-Grande.
Il en résulte qu’actuellement, monsieur Durand, médecin aide-major de 1ère classe, et 87 hommes de troupe manquent à l’appel.
Rapport sur les événements auxquels la 4e compagnie à participé les 19 et 20 août au combat de Baronville :
La compagnie fait partie de la tête d’avant-garde du régiment. A la sortie nord-est de Bellange, elle reçoit les premiers coups de canon. Le capitaine Tavard est blessé. Le commandement de la compagnie passe au lieutenant Marchal.
La crête nord-est de Bellange étant battue, la compagnie prit pour itinéraire la dépression de terrain avec Achain pour direction.
Ordre reçu à Achain : de porter en arrière et à droite du bataillon, direction le clocher de Baronville.
Formation prise : les sections echelonnées, la gauche en avant.
Pour la nuit : dispositif d’avant-garde au contact, la droite couverte par la 8e compagnie.
Journée du 20. Dès le matin, une violente fusillade est ouverte. A l’ordre du repli, la compagnie s’est repliée par les crêtes est du village d’Achain où elle essaie d’ouvrir le feu. Ce fut impossible. La direction de repli fut Haboudange, la forêt de Dédeling, Obrecht.
(Ville en Vermois, le 23 août 1914. Le lieutenant commandant la compagnie.)
Cette hécatombe en hommes et officiers du 160e R.I., tués, blessés ou disparus à la bataille de Morhange, je l’évoque dans un chapitre de mon nouvel ouvrage qui vient de paraître sous le titre « DES MOISSONS TACHÉES DE SANG. Lorraine 1914 »
Visitez également mon blog sur la bataille de Morhange et Sarrebourg :
jadier. canalblog.com
Cordialement.
J. Didier