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Re: Densité d'oblus à Verdun et ailleurs
Publié : dim. mai 30, 2010 4:50 pm
par Eric15
Bonjour,
Afin de donner une idée de la démesure des bombardements pendant la 1ère Guerre mondiale, le nombre d'obus à l'hectare ou au mètres carrés est assez pertinent...
Pour le secteur de Verdun, j'ai trouvé 6 obus au mètre carré...
Mais a t on des chiffres pour d'autres secteurs qui ont "particulièrement " dégustés ?
Cordialement.
Eric Bonvalot
Re: Densité d'oblus à Verdun et ailleurs
Publié : dim. mai 30, 2010 6:37 pm
par Eric Mansuy
Bonjour à tous,
Bonjour Eric,
Dans La Lutte pour l’Hartmannswillerkopf (Paris, Berger-Levrault, 1932, 146 pages), le chef d’escadron Dupuy écrit : « Puissance de l’artillerie. – Elle était formidable pour l’époque si l’on s’en tient au nombre des canons. 1 canon pour 13 mètres si l’on considère la première ligne ennemie ; 1 canon pour 17 mètres si l’on considère le front de l’objectif final. Or, parmi les plus grosses densités de matériel au cours de la campagne, on compte : en septembre 1915, en Champagne, 1 canon par 36 mètres ; en juillet 1916, sur la Somme, 1 canon par 24 mètres ; à la Malmaison, le 23 octobre 1917, 1 canon par 10 mètres. Ce dernier chiffre est le maximum atteint au cours de la campagne. La consommation de munitions, par mètre courant, atteindra : 885 kilos en Champagne ; 1.000 kilos sur la Somme ; 7.000 kilos à la Malmaison. Elle ne sera à l’Hartmannswillerkopf que de 193 kilos au mètre courant. […] La puissance de notre artillerie était plus apparente que réelle. Le nombre de tubes, considérable pour l’époque, répondait surtout aux exigences particulières d’un terrain restreignant à l’excès les champs de tir horizontaux et verticaux. »
Puis, après avoir détaillé les moyens mis en œuvre par la 81e Brigade, il en vient à cette conclusion : « Cette densité permit de débiter environ 1 obus et demi par mètre de front pour les batteries lourdes et 3 obus de 75 par mètre courant, ce qui représente 105 kilos de munitions. Nous sommes déjà loin des 193 kilos de moyenne et plus loin encore des 7 tonnes de la Malmaison. […] Les considérations qui précèdent amènent à constater que, si le nombre des tubes était imposant, les quantités de munitions allouées et consommées étaient extrêmement faibles. »
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Re: Densité d'oblus à Verdun et ailleurs
Publié : dim. mai 30, 2010 7:42 pm
par henri astoul
Bonjour Eric
Pour l'opération Blucher-Yiork qui est l'attaque du 27 mai 1918 au Chemin des Dames, l'artillerie allemandes était 6 fois plus dense qu'à Verdun !
Henri