Re: Felix ROSTAING - Un poilu d'Orient décédé le 31/12/2009
Publié : mer. févr. 24, 2010 9:44 pm
Bonjour à tous,
Le 31/12/2009 dans une maison de retraite des Landes, un vieux monsieur, Felix Maximilien ROSTAING est décédé 4 jours après avoir fêté son 109e anniversaire. Il a été inhumé à BERGERAC (24).
Les journaux ont parfois relayé cette information car c'était le doyen masculin des Français.
D'ailleurs voilà ce qu'on pouvait lire dans la presse en mars 2009 quand il avait été "déclaré" doyen des Français (merci le site internet de la depeche du Midi):
"Félix Maximilien Rostaing, âgé de 108 ans et vivant à Capbreton, dans les Landes, est devenu le nouveau doyen des hommes français après le décès de Joseph Malahieude dimanche dans le Pas-de-Calais, a-t-on appris mardi auprès du député-maire de Capbreton, Jean-Pierre Dufau.
Cette information a été confirmée par Jean-Marie Robine, chercheur à l'Inserm et spécialiste des centenaires.
Félix Maximilien Rostaing, qui vit dans une maison de retraite de Capbreton depuis février 2005, est né le 27 décembre 1900 à Montricher (Savoie). Il a eu quatre frères et soeurs, dont une est vivante, et est veuf depuis 26 ans. Il a une fille unique, Suzanne, âgée de 83 ans et vivant dans les Landes, ainsi que 5 petits-enfants, 12 arrière petits-enfants et 6 arrière-arrière petits enfants.
Le nouveau doyen des hommes français est un militaire de carrière, qui fut engagé dans l'Armée entre 1928 et 1941. Il a notamment servi pendant quatre ans en Chine, ainsi que dans l'actuel Mali et au Maroc.
Après la seconde guerre mondiale, il a d'abord vécu en vallée de Maurienne (Savoie), travaillant dans une usine de ferro-alliages, puis, au début de sa retraite, s'est installée à Bergerac (Dordogne) avec son épouse.
En septembre 1997, il a acheté un appartement à Capbreton, sur la côte landaise, pour se rapprocher de sa fille avant d'entrer en maison de retraite en février 2005, à plus de 104 ans.
Son gendre, Georges-André Lafitte, a salué mardi la "vie très saine, avec du sport, une alimentation équilibrée" de son beau-père.
"Physiquement, il ne fait pas du tout son âge. Il n'y a pas longtemps il remplissait encore ses chèques, et il lit son courrier", a souligné Christine Armentia, agent administratif à la maison de retraite Bernard Lesgourgues de Capbreton. Il souffre en revanche de surdité depuis quelques années, a-t-elle précisé.
"Il discutait beaucoup et il aimait bien raconter sa carrière militaire. Tant qu'il était chez lui, il ne se couchait pas bien tard le soir, sauf quand il y avait des matches de rugby", a précisé son ancienne aide à domicile, Maïté Loustalot, témoignant mardi aux côtés du centenaire assis dans un fauteuil roulant et portant un béret basque et des habits noirs.
Le précédent doyen des hommes français, Joseph Malahieude, décédé dimanche dans la ville de Wimereux (Pas-de-Calais), était né le 4 octobre 1900, soit plus de deux mois avant Félix Rostaing.
La doyenne toutes catégories des Français, Eugénie Blanchard, âgée de 113 ans, vit à Saint-Barthélémy, dans les Antilles françaises."
Il se trouve qu'aujourd'hui en parcourant un bulletin de liaison de l'UDSOR (association des anciens sous-officiers retraités" que je reçois dans le cadre de mon travail, j'ai pu lire une notice retraçant de manière un peu plus détaillée la carrière militaire de Monsieur ROSTAING .
On apprend ainsi qu'en 1921, dans un régiment de tirailleurs Algériens, il combat en Cilicie (Turquie actuelle) . Il est ensuite rendu à la vie civile puis en 1928, il s'engage dans l'armée.
Au 13e RTS , ce colonial sert en Algérie, en CHINE (TIENT TSIN de 1930 à 1934) puis à PERPIGNAN (1934/35), au Mali (1935/37) à BANDIAGARA puis affecté au 16e RTS, il sert à MONTAUBAN (1937/38) puis de 1939 à 1941, au 3e RTS, il est au MAROC. Sergent-chef, il prend sa retraite en 1941.
Il était titulaire de la médaille militaire ainsi que de décorations obtenues pour les combats de Cilicie (médaille du Levant, sans doute ?).
Je souhaitais donc vous communiquer cette intéressante information .
Certes ce Monsieur n'avait pas combattu en 1914/1918, mais , ancien combattant ( appelé ?) de la campagne de Cilicie , ne peut-on pas le considérer comme le dernier poilu d'Orient ?
Cette campagne oubliée ( voir ce beau site sur la campagne de Cilicie : http://www.eliecilicie.net/index.htm ) est bien directement liée à la grande guerre et d'ailleurs sur certains monuments aux morts , les morts de ce conflit sont inscrits avec ceux de la guerre 14/18 (il y a eu je crois près de 6000 MPLF entre 1919 et 1921 là-bas...).
Qu'en pensez-vous de ce petit "scoop" ? D'autres poilus d'Orient sont-ils encore vivants ?
Cordialement
yann LE FLOC'H
Le 31/12/2009 dans une maison de retraite des Landes, un vieux monsieur, Felix Maximilien ROSTAING est décédé 4 jours après avoir fêté son 109e anniversaire. Il a été inhumé à BERGERAC (24).
Les journaux ont parfois relayé cette information car c'était le doyen masculin des Français.
D'ailleurs voilà ce qu'on pouvait lire dans la presse en mars 2009 quand il avait été "déclaré" doyen des Français (merci le site internet de la depeche du Midi):
"Félix Maximilien Rostaing, âgé de 108 ans et vivant à Capbreton, dans les Landes, est devenu le nouveau doyen des hommes français après le décès de Joseph Malahieude dimanche dans le Pas-de-Calais, a-t-on appris mardi auprès du député-maire de Capbreton, Jean-Pierre Dufau.
Cette information a été confirmée par Jean-Marie Robine, chercheur à l'Inserm et spécialiste des centenaires.
Félix Maximilien Rostaing, qui vit dans une maison de retraite de Capbreton depuis février 2005, est né le 27 décembre 1900 à Montricher (Savoie). Il a eu quatre frères et soeurs, dont une est vivante, et est veuf depuis 26 ans. Il a une fille unique, Suzanne, âgée de 83 ans et vivant dans les Landes, ainsi que 5 petits-enfants, 12 arrière petits-enfants et 6 arrière-arrière petits enfants.
Le nouveau doyen des hommes français est un militaire de carrière, qui fut engagé dans l'Armée entre 1928 et 1941. Il a notamment servi pendant quatre ans en Chine, ainsi que dans l'actuel Mali et au Maroc.
Après la seconde guerre mondiale, il a d'abord vécu en vallée de Maurienne (Savoie), travaillant dans une usine de ferro-alliages, puis, au début de sa retraite, s'est installée à Bergerac (Dordogne) avec son épouse.
En septembre 1997, il a acheté un appartement à Capbreton, sur la côte landaise, pour se rapprocher de sa fille avant d'entrer en maison de retraite en février 2005, à plus de 104 ans.
Son gendre, Georges-André Lafitte, a salué mardi la "vie très saine, avec du sport, une alimentation équilibrée" de son beau-père.
"Physiquement, il ne fait pas du tout son âge. Il n'y a pas longtemps il remplissait encore ses chèques, et il lit son courrier", a souligné Christine Armentia, agent administratif à la maison de retraite Bernard Lesgourgues de Capbreton. Il souffre en revanche de surdité depuis quelques années, a-t-elle précisé.
"Il discutait beaucoup et il aimait bien raconter sa carrière militaire. Tant qu'il était chez lui, il ne se couchait pas bien tard le soir, sauf quand il y avait des matches de rugby", a précisé son ancienne aide à domicile, Maïté Loustalot, témoignant mardi aux côtés du centenaire assis dans un fauteuil roulant et portant un béret basque et des habits noirs.
Le précédent doyen des hommes français, Joseph Malahieude, décédé dimanche dans la ville de Wimereux (Pas-de-Calais), était né le 4 octobre 1900, soit plus de deux mois avant Félix Rostaing.
La doyenne toutes catégories des Français, Eugénie Blanchard, âgée de 113 ans, vit à Saint-Barthélémy, dans les Antilles françaises."
Il se trouve qu'aujourd'hui en parcourant un bulletin de liaison de l'UDSOR (association des anciens sous-officiers retraités" que je reçois dans le cadre de mon travail, j'ai pu lire une notice retraçant de manière un peu plus détaillée la carrière militaire de Monsieur ROSTAING .
On apprend ainsi qu'en 1921, dans un régiment de tirailleurs Algériens, il combat en Cilicie (Turquie actuelle) . Il est ensuite rendu à la vie civile puis en 1928, il s'engage dans l'armée.
Au 13e RTS , ce colonial sert en Algérie, en CHINE (TIENT TSIN de 1930 à 1934) puis à PERPIGNAN (1934/35), au Mali (1935/37) à BANDIAGARA puis affecté au 16e RTS, il sert à MONTAUBAN (1937/38) puis de 1939 à 1941, au 3e RTS, il est au MAROC. Sergent-chef, il prend sa retraite en 1941.
Il était titulaire de la médaille militaire ainsi que de décorations obtenues pour les combats de Cilicie (médaille du Levant, sans doute ?).
Je souhaitais donc vous communiquer cette intéressante information .
Certes ce Monsieur n'avait pas combattu en 1914/1918, mais , ancien combattant ( appelé ?) de la campagne de Cilicie , ne peut-on pas le considérer comme le dernier poilu d'Orient ?
Cette campagne oubliée ( voir ce beau site sur la campagne de Cilicie : http://www.eliecilicie.net/index.htm ) est bien directement liée à la grande guerre et d'ailleurs sur certains monuments aux morts , les morts de ce conflit sont inscrits avec ceux de la guerre 14/18 (il y a eu je crois près de 6000 MPLF entre 1919 et 1921 là-bas...).
Qu'en pensez-vous de ce petit "scoop" ? D'autres poilus d'Orient sont-ils encore vivants ?
Cordialement
yann LE FLOC'H