310e régiment d'infanterie
Publié : mer. oct. 08, 2025 4:00 pm
310e régiment d'infanterie
Le 310e régiment d'infanterie (310e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 110e régiment d'infanterie.
Le 310e régiment d'infanterie, mobilisé à Dunkerque, le 2 août 1914, fait partie de la 102e brigade, 51e division, 4e groupe de divisions de réserve.
Il est à l'effectif de 37 officiers, 2.217 hommes, 136 chevaux.
Il est commandé par le lieutenant-colonel PIGAULT
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Court séjour dans la Somme du 310e régiment d'infanterie
Le 25 août 1915, le régiment est enlevé en autobus pour Hangest-en-Santerre, où il couche le 26.
Le 27, il cantonne à Cerisy-Gailly ; le 2 septembre, il se rend à Bayonvillers, qu'il quitte le 4 pour remplacer le 273e dans les tranchées de Lyoss-Maucourt (sic) *. Il retourne à Bayonvillers le 12.
Le 18, il gagne Mézières, le 19, Gratibus.
Le 20, il prend les tranchées en face de Roye, à L'Echelle-Saint-Aurin - Armancourt, où il relève le 105e régiment d'infanterie.
Le 27, la percée n'ayant pas été faite en Champagne, le 105e le relève à son tour et le régiment va cantonner à Pierrepont.
Le 30 septembre 1915, il s'embarque à la gare d'Hargicourt (Somme) et débarque à Saint-Hilaire-au-Temple.
* LIRE ; Lihons-Maucourt
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Journal officiel du 6 janvier 1916 page 125
CITATION à l'ordre de l'armée
DE MITRY (Nicol), sous lieutenant au 310e régiment d'infanterie, le 6 octobre 1915, à l'assaut des positions ennemies devant X. s'est élancé en tête de sa section et, l'entraînant par sa brillante et courageuse attitude, l'a portée, malgré un feu violent de mitrailleuses, jusque sur le réseau de fils de fer ennemis, où il est tombé frappé de plusieurs balles.
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Le 30 septembre 1915, il s'embarque à la gare d'Hargicourt (Somme) et débarque à Saint-Hilaire-au-Temple.
Le 2 octobre, il occupe les anciennes tranchées de la première ligne française, à l'Ouest du Bois Sabot, près de la route de Souain.
Le 3, il relève le 172e dans les tranchées de première ligne, à 1.200 mètres environ à l'Est de la ferme NAVARIN.
Le 6 octobre 1915, après plusieurs jours de préparation d'artillerie, en liaison avec le 273e à gauche, le 5e bataillon attaque le bois P. 16, dont il s'empare à 6 heures. Le 6e bataillon à sa droite, chargé d'enlever P. 17, ne peut atteindre son objectif. La section du lieutenant LOURME, précédant la première vague, est fauchée dès son départ par les mitrailleuses allemandes : 4 hommes seulement échappent à la mort. La 22e compagnie rétrograde dans la parallèle de départ.
A 6 h. 30, une contre-attaque allemande fait reculer le 273e et menace le 5e bataillon sur sa gauche. Il revient à sa position de départ, mais l'attaque est reprise à 9 h. 30 et il reprend le bois P. 16 et le fortin qu'il renferme. A 11 heures, il essaie de progresser à droite sur P. 17 pour venir en aide au 6e bataillon. Il est arrêté par le feu des mitrailleuses ennemies.
A 20 h. 30, après une courte préparation d'artillerie, l'attaque est reprise sur P. 17 dans les mêmes conditions que le matin. Le 5e bataillon est arrêté à la lisière est de la clairière 1254 par un formidable réseau de fils de fer intact. Le sous-lieutenant de MITRY et toute sa section disparaissent. La première vague du 6e bataillon (22e compagnie) est arrêtée devant les fils de fer, le capitaine TURPIN est grièvement blessé. La deuxième vague (21e compagnie) et la troisième (23e compagnie), peuvent faire pénétrer quelques fractions dans la tranchée ennemie. Le capitaine CABOUR est grièvement blessé. La 24e compagnie, énergiquement entraînée par le capitaine MAQUART, s'empare de la totalité de la tranchée, réunit les éléments des autres compagnies et résiste aux contre-attaques à la grenade de l'ennemi. Après deux heures de résistance, privée de ses chefs. cette compagnie est forcée de se replier sur ses positions de départ.
Le 7, à 5 heures, l'ennemi attaque brusquement le bois P. 16. Le 273e à gauche, enfoncé, recule, obligeant le 5e bataillon à abandonner 50 mètres de tranchée. Le terrain est partiellement repris à coups de grenades et, à 6 heures, une vigoureuse attaque à la baïonnette nous rend tous nos gains de la veille.
Toute la journée, la position est violemment bombardée et les pertes sont considérables. A 17 heures, le régiment est relevé par le 132e et s'installe dans des abris et des boyaux dans les bois C 5 et C 6. Il y est soumis à de violents tirs d'obus lacrymogènes.
Les pertes pendant les trois jours d'attaque sont de 24 officiers et 525 hommes tués, blessés ou disparus. Le 13, le régiment se reporte en arrière dans les anciennes tranchées près du Bois Sabot, et le 14, il va bivouaquer dans les bois près de Saint-Etienne-au-Temple.
Le 16, il s'embarque à Cuperly et est transporté à Verdun par voie de fer. Il cantonne à Glorieux et à Regret...
Extrait de l'historique du 310e régiment d'infanterie (page 7/11)
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark ... xzp7d3nbr1
Le 310e régiment d'infanterie (310e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française constitué en 1914 avec les bataillons de réserve du 110e régiment d'infanterie.
Le 310e régiment d'infanterie, mobilisé à Dunkerque, le 2 août 1914, fait partie de la 102e brigade, 51e division, 4e groupe de divisions de réserve.
Il est à l'effectif de 37 officiers, 2.217 hommes, 136 chevaux.
Il est commandé par le lieutenant-colonel PIGAULT
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Court séjour dans la Somme du 310e régiment d'infanterie
Le 25 août 1915, le régiment est enlevé en autobus pour Hangest-en-Santerre, où il couche le 26.
Le 27, il cantonne à Cerisy-Gailly ; le 2 septembre, il se rend à Bayonvillers, qu'il quitte le 4 pour remplacer le 273e dans les tranchées de Lyoss-Maucourt (sic) *. Il retourne à Bayonvillers le 12.
Le 18, il gagne Mézières, le 19, Gratibus.
Le 20, il prend les tranchées en face de Roye, à L'Echelle-Saint-Aurin - Armancourt, où il relève le 105e régiment d'infanterie.
Le 27, la percée n'ayant pas été faite en Champagne, le 105e le relève à son tour et le régiment va cantonner à Pierrepont.
Le 30 septembre 1915, il s'embarque à la gare d'Hargicourt (Somme) et débarque à Saint-Hilaire-au-Temple.
* LIRE ; Lihons-Maucourt
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Journal officiel du 6 janvier 1916 page 125
CITATION à l'ordre de l'armée
DE MITRY (Nicol), sous lieutenant au 310e régiment d'infanterie, le 6 octobre 1915, à l'assaut des positions ennemies devant X. s'est élancé en tête de sa section et, l'entraînant par sa brillante et courageuse attitude, l'a portée, malgré un feu violent de mitrailleuses, jusque sur le réseau de fils de fer ennemis, où il est tombé frappé de plusieurs balles.
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Le 30 septembre 1915, il s'embarque à la gare d'Hargicourt (Somme) et débarque à Saint-Hilaire-au-Temple.
Le 2 octobre, il occupe les anciennes tranchées de la première ligne française, à l'Ouest du Bois Sabot, près de la route de Souain.
Le 3, il relève le 172e dans les tranchées de première ligne, à 1.200 mètres environ à l'Est de la ferme NAVARIN.
Le 6 octobre 1915, après plusieurs jours de préparation d'artillerie, en liaison avec le 273e à gauche, le 5e bataillon attaque le bois P. 16, dont il s'empare à 6 heures. Le 6e bataillon à sa droite, chargé d'enlever P. 17, ne peut atteindre son objectif. La section du lieutenant LOURME, précédant la première vague, est fauchée dès son départ par les mitrailleuses allemandes : 4 hommes seulement échappent à la mort. La 22e compagnie rétrograde dans la parallèle de départ.
A 6 h. 30, une contre-attaque allemande fait reculer le 273e et menace le 5e bataillon sur sa gauche. Il revient à sa position de départ, mais l'attaque est reprise à 9 h. 30 et il reprend le bois P. 16 et le fortin qu'il renferme. A 11 heures, il essaie de progresser à droite sur P. 17 pour venir en aide au 6e bataillon. Il est arrêté par le feu des mitrailleuses ennemies.
A 20 h. 30, après une courte préparation d'artillerie, l'attaque est reprise sur P. 17 dans les mêmes conditions que le matin. Le 5e bataillon est arrêté à la lisière est de la clairière 1254 par un formidable réseau de fils de fer intact. Le sous-lieutenant de MITRY et toute sa section disparaissent. La première vague du 6e bataillon (22e compagnie) est arrêtée devant les fils de fer, le capitaine TURPIN est grièvement blessé. La deuxième vague (21e compagnie) et la troisième (23e compagnie), peuvent faire pénétrer quelques fractions dans la tranchée ennemie. Le capitaine CABOUR est grièvement blessé. La 24e compagnie, énergiquement entraînée par le capitaine MAQUART, s'empare de la totalité de la tranchée, réunit les éléments des autres compagnies et résiste aux contre-attaques à la grenade de l'ennemi. Après deux heures de résistance, privée de ses chefs. cette compagnie est forcée de se replier sur ses positions de départ.
Le 7, à 5 heures, l'ennemi attaque brusquement le bois P. 16. Le 273e à gauche, enfoncé, recule, obligeant le 5e bataillon à abandonner 50 mètres de tranchée. Le terrain est partiellement repris à coups de grenades et, à 6 heures, une vigoureuse attaque à la baïonnette nous rend tous nos gains de la veille.
Toute la journée, la position est violemment bombardée et les pertes sont considérables. A 17 heures, le régiment est relevé par le 132e et s'installe dans des abris et des boyaux dans les bois C 5 et C 6. Il y est soumis à de violents tirs d'obus lacrymogènes.
Les pertes pendant les trois jours d'attaque sont de 24 officiers et 525 hommes tués, blessés ou disparus. Le 13, le régiment se reporte en arrière dans les anciennes tranchées près du Bois Sabot, et le 14, il va bivouaquer dans les bois près de Saint-Etienne-au-Temple.
Le 16, il s'embarque à Cuperly et est transporté à Verdun par voie de fer. Il cantonne à Glorieux et à Regret...
Extrait de l'historique du 310e régiment d'infanterie (page 7/11)
https://argonnaute.parisnanterre.fr/ark ... xzp7d3nbr1