Artillerie Spéciale - La guerre dans les chars du MdL Lucien Saurat (Groupe AS 2)
Publié : dim. août 17, 2025 4:59 pm
Bonjour,
Voici pour Adrien, qui détient ce bien beau briquet, ayant appartenu à un tankiste du Groupe Schneider AS 2, le déroulement de la carrière militaire de Lucien Saurat.
Lucien Saurat est né le 11 Août 1895 à Montels (canton de la Bastide de Sérou, dans l'Ariège).
Il était agriculture et, mobilisé le 19 décembre 1914, il est successivement affecté au - 14° RI - 5° CUIR et au 2° RCh, avant d'être affecté le 13 Septembre 1916 dans l'AS.
Affecté à la 80° Batterie du 81° RALT au Fort du Trou d'Enfer de Marly-le-Roi, il fait probablement partie des personnels présents à la création du Groupe AS 2, et rejoint par chemin de fer, avec ce Groupe, le Camp AS de Cercottes (près d'Orléans). A Cercottes, le Groupe perçoit chars, véhicules et équipements avant de rejoindre le Camp de Champlieu le 170101.
Les trois mois qu'il passe au Trou d'Enfer ne sont pas documentés. Il peut y avoir été formés à plusieurs des fonctions du char Schneider (Tireurs canon ou mitrailleur) voir, être envoyé en stage mécano en usine de chars.
- Le 16 Avril 1917, il appartient à l'équipage du char Schneider M1 AsCo3 n° 61032 qui se composait de :
- S/Lt Jean Marie Joseph Houille de la Chesnais (Pilote et chef de char),
- MdL Cramaille (Sous-Chef de char),
- Brg. Deuillard (qui n'était, peut-être que Canonnier)
- Canonnier Lucien Saurat (blessé)
- Canonnier Briand
- Canonnier Georges Martin (blessé)
Les fonctions des quatre Hommes du Rang ne sont pas identifiées.
La composition de l'équipage est celle notée dans le carnet personnel du Commandant Bossut (qu'il portait sur lui quand il a été tué.
Ce char était le 3° de la deuxième Batterie (batterie commandée par le Lieutenant Poupel).
Le Schneider M1 n° 61032 est mis hors de combat à un peu plus de 1 Km à l'Est de Juvincourt.
Vers 13 heures, un tir de 7,7 cm allemand provoque la rupture d'une chenille.
C'était le troisième char que ce canon mettait hors de combat en quelques minutes.
Le char abandonné, restera dans les lignes allemandes jusqu'à la fin de la guerre, et sera photographié à de nombreuses occasions par les Allemands. Le char est à droite de la photo, toujours identifié par sa plaque de blindage arrière droit en partie décrochée
L'équipage, après avoir démonté ses mitrailleuses, neutralisé moteur et canon, prendra place dans un poste de secours allemand tout proche pour appuyer l'infanterie avec une de ses mitrailleuses Hotchkiss.
(A cet effet, les Schneider et Saint Chamond étaient équipés d'un trépied de mitrailleuse).
Le Canonnier de 2°Cl. Louis Saurat est blessé par balle à la fesse droite.
Il est évacué le 17 Avril 1917, en zone de l'Intérieur pour être soigné.
- Avril à Septembre 1917 - Son Circuit en Hopital et convalescence n'est pas précisé dans sa fiche. Le SAMHA de Limoges devrait pouvoir apporter quelques précisions sur son circuit sanitaire.
- 20 Septembre 1917 - En subsistance au COA de Versailles jusqu'au 31 Décembre 1917.
- Janvier et Février 1918 - affectation non précisée.
- 26 Février 1918 - Réaffecté à Champlieu dans l'AS.
- 28 Février 1918 - Affecté à Champlieu à l'AS 300.
L'AS 300 était la Batterie/Dépôt de Champlieu, en charge des chars.
Lucien Saurat, à son retour de convalescence peut avoir été basculé dans les ateliers chars.
C'est là qu'était l'outillage technique et qu'a pu être fait le briquet.
Dans son décompte de temps Zone de l'intérieur et Zone de l'Armée, il est présent aux Armées qu'à partir du 14 Juillet 1918. Il est possible qu'il ait alors été en stage en usine de chars à l'Intérieur.
- 1° Mai 1918 - Affectation (toujours à Champlieu) au 500° RAS.
C'est la bascule de l'Artillerie Spéciale d'une gestion du 81° RALT à celle du 500° RAS, bascule qui touche tous les personnels de l'AS.
- 15 Juillet 1918 - Nomination au grade de Brigadier,
- 1° Août 1918 - Nomination au grade de Maréchal des Logis.
- Le MdL Saurat est démobilisé le 18 Septembre 1919.
Toujours affecté AS 300, il devrait alors avoir été affecté à Barbery avec son unité, à partir de fin Mars 1918 et ce, jusqu'à sa démobilisation. Avec la pression allemande sur Compiègne de fin Mars, l'AS avait alors quitté Champlieu.
Sa fiche matricule le donne affecté au 502° RAS. S'agit-il de la fin de guerre ou son affectation mobilisation ?
L'insigne AS 313 correspond bien a un des Bataillons du 502° RAS (5° BCL).
La plaque RY pourrait être une plaque de casier ou de caisse d'outillage qui lui aurait appartenu . . . ?
Il reste finalement encore quelques interrogations à lever sur son parcours et une demande auprès du SAMHA de Limoges devrait permettre de préciser son parcours après sa blessure.
Voici pour Adrien, qui détient ce bien beau briquet, ayant appartenu à un tankiste du Groupe Schneider AS 2, le déroulement de la carrière militaire de Lucien Saurat.
Lucien Saurat est né le 11 Août 1895 à Montels (canton de la Bastide de Sérou, dans l'Ariège).
Il était agriculture et, mobilisé le 19 décembre 1914, il est successivement affecté au - 14° RI - 5° CUIR et au 2° RCh, avant d'être affecté le 13 Septembre 1916 dans l'AS.
Affecté à la 80° Batterie du 81° RALT au Fort du Trou d'Enfer de Marly-le-Roi, il fait probablement partie des personnels présents à la création du Groupe AS 2, et rejoint par chemin de fer, avec ce Groupe, le Camp AS de Cercottes (près d'Orléans). A Cercottes, le Groupe perçoit chars, véhicules et équipements avant de rejoindre le Camp de Champlieu le 170101.
Les trois mois qu'il passe au Trou d'Enfer ne sont pas documentés. Il peut y avoir été formés à plusieurs des fonctions du char Schneider (Tireurs canon ou mitrailleur) voir, être envoyé en stage mécano en usine de chars.
- Le 16 Avril 1917, il appartient à l'équipage du char Schneider M1 AsCo3 n° 61032 qui se composait de :
- S/Lt Jean Marie Joseph Houille de la Chesnais (Pilote et chef de char),
- MdL Cramaille (Sous-Chef de char),
- Brg. Deuillard (qui n'était, peut-être que Canonnier)
- Canonnier Lucien Saurat (blessé)
- Canonnier Briand
- Canonnier Georges Martin (blessé)
Les fonctions des quatre Hommes du Rang ne sont pas identifiées.
La composition de l'équipage est celle notée dans le carnet personnel du Commandant Bossut (qu'il portait sur lui quand il a été tué.
Ce char était le 3° de la deuxième Batterie (batterie commandée par le Lieutenant Poupel).
Le Schneider M1 n° 61032 est mis hors de combat à un peu plus de 1 Km à l'Est de Juvincourt.
Vers 13 heures, un tir de 7,7 cm allemand provoque la rupture d'une chenille.
C'était le troisième char que ce canon mettait hors de combat en quelques minutes.
Le char abandonné, restera dans les lignes allemandes jusqu'à la fin de la guerre, et sera photographié à de nombreuses occasions par les Allemands. Le char est à droite de la photo, toujours identifié par sa plaque de blindage arrière droit en partie décrochée
L'équipage, après avoir démonté ses mitrailleuses, neutralisé moteur et canon, prendra place dans un poste de secours allemand tout proche pour appuyer l'infanterie avec une de ses mitrailleuses Hotchkiss.
(A cet effet, les Schneider et Saint Chamond étaient équipés d'un trépied de mitrailleuse).
Le Canonnier de 2°Cl. Louis Saurat est blessé par balle à la fesse droite.
Il est évacué le 17 Avril 1917, en zone de l'Intérieur pour être soigné.
- Avril à Septembre 1917 - Son Circuit en Hopital et convalescence n'est pas précisé dans sa fiche. Le SAMHA de Limoges devrait pouvoir apporter quelques précisions sur son circuit sanitaire.
- 20 Septembre 1917 - En subsistance au COA de Versailles jusqu'au 31 Décembre 1917.
- Janvier et Février 1918 - affectation non précisée.
- 26 Février 1918 - Réaffecté à Champlieu dans l'AS.
- 28 Février 1918 - Affecté à Champlieu à l'AS 300.
L'AS 300 était la Batterie/Dépôt de Champlieu, en charge des chars.
Lucien Saurat, à son retour de convalescence peut avoir été basculé dans les ateliers chars.
C'est là qu'était l'outillage technique et qu'a pu être fait le briquet.
Dans son décompte de temps Zone de l'intérieur et Zone de l'Armée, il est présent aux Armées qu'à partir du 14 Juillet 1918. Il est possible qu'il ait alors été en stage en usine de chars à l'Intérieur.
- 1° Mai 1918 - Affectation (toujours à Champlieu) au 500° RAS.
C'est la bascule de l'Artillerie Spéciale d'une gestion du 81° RALT à celle du 500° RAS, bascule qui touche tous les personnels de l'AS.
- 15 Juillet 1918 - Nomination au grade de Brigadier,
- 1° Août 1918 - Nomination au grade de Maréchal des Logis.
- Le MdL Saurat est démobilisé le 18 Septembre 1919.
Toujours affecté AS 300, il devrait alors avoir été affecté à Barbery avec son unité, à partir de fin Mars 1918 et ce, jusqu'à sa démobilisation. Avec la pression allemande sur Compiègne de fin Mars, l'AS avait alors quitté Champlieu.
Sa fiche matricule le donne affecté au 502° RAS. S'agit-il de la fin de guerre ou son affectation mobilisation ?
L'insigne AS 313 correspond bien a un des Bataillons du 502° RAS (5° BCL).
La plaque RY pourrait être une plaque de casier ou de caisse d'outillage qui lui aurait appartenu . . . ?
Il reste finalement encore quelques interrogations à lever sur son parcours et une demande auprès du SAMHA de Limoges devrait permettre de préciser son parcours après sa blessure.