Forum PAGES 14-18

Bonjour à tous,


Est-ce l'Armée d'orient a eu à combattre les forces Austro-hongroises svp ? Car sur certaines cartes je constate leur grande proximité avec les Autrichiens mais je n'ai pas l'impression de voir de combats majeurs entre français et Autrichiens de 1914 à 1918 et surtout après Uskub ?

Qu'en pensez-vous ?

Merci d'avance pour votre aide.

Bonsoir,

Il y a bien quelques combats contre les autrichiens à l'Armée d'Orient, notamment en Albanie.
Un exemple traité sous forme de quizz, il y a quelques jours:
viewtopic.php?t=81387

Cordialement,
Guy François.

Bonjour
Il faut aller sur le site du cicr et dans les listes sélectionner les prisonniers austro hongrois tombes dans les mains françaises en 1916. Pas avant car les prisonniers de 1914 1915 captures par les serbes ont ete transférés en France. Je note beaucoup de prisonniers croates du 23e landsturm captures en Albanie. Mais aussi d'autres unités comme des gardes frontières...
Bonne journée

Herve faure

Merci pour votre aide est-ce qu'il a une bataille marquante svp ? en Albanie cat je trouve surtout des résultats pour l'armée italienne et pour l'Armee française une modeste bataille de Skumbi en 1917.

Bonne journée,
il semblerait que des combats considérables aient eu lieu sur le front sud-ouest autrichien (Balkans). Les unités françaises sont identifiables sur la carte autrichienne. J'ajoute quelques rapports officiels de l'armée allemande. Je fournirai prochainement des traductions. Les troupes austro-hongroises étaient généralement renforcées - comme on disait à l'époque - par des « Korsett-Stangen [baleine de corset] » prussiens ou bavarois.

la suite suit

Cordialement
Joseph

Bonjour
Essayez de lire "Hajde Prilep" de Roger PERNOT, un témoignage d'un soldat d'Orient, il décrit les combats d'Albanie autour de Koritza. Sans être aussi intensifs que sur le front français, les combats étaient assez confus suite au manque de cartes précises, à l'absence de routes correctes et au manque d'effectifs vu les distances à couvrir. Vous trouverez ce livre dans les librairies en ligne.
Bonne journée

Hervé FAURE

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Comme promis, les traductions des batailles des 21 et 22 mars 1917 près de Monastir.

La défaite française à Monastir (Aujourd’hui: Bitola Macédonisa du Nord !)
Sofia, 21 mars. (Compte rendu officiel du 21 mars.)
Front macédonien :
Calme entre les lacs d’Ohrid et de Prespa. Sur la Chervena Stena, à l’est du lac de Prespa, et dans la région de Trnova, à l’ouest de Bitolia, deux attaques ennemies, lancées après une préparation d’artillerie lourde, furent repoussées, causant de lourdes pertes. Au nord de Bitolia, l’ennemi tenta une offensive après une longue préparation avec des tirs de barrage, mais fut immédiatement stoppé par notre barrage dévastateur. Dans ce secteur, les troupes bulgares et allemandes réussirent à chasser les Français des tranchées perdues dans l’après-midi grâce à une contre-attaque appuyée par un tir d’artillerie lourde. Toutes les contre-attaques françaises furent repoussées. Deux mitrailleuses françaises, dix fusils à chargement automatique et 28 prisonniers français furent capturés. Dans le saillant de Cerna, l’ennemi maintint à plusieurs reprises un tir de barrage lourd. À l'est de Cerna, dans la région de Budmirtzi, deux compagnies ennemies tentèrent d'avancer, mais furent repoussées par le feu. Sur le reste du front, les tirs d'artillerie furent rares. Le long de la gare et de la ligne Dolni-Poroj-Budkovo, les escarmouches de patrouilles nous favorisèrent. Nous anéantîmes une patrouille anglaise de huit hommes et un officier. L'activité aérienne était intense sur tout le front.

Sofia, 22 mars. (Compte rendu officiel du 22 mars.)
Front macédonien :
Entre les lacs Ochrida et Prespa, une faible attaque ennemie fut facilement repoussée. À l’est du lac Prespa, près de la route Bitolia-Resna, des combats d’artillerie et des patrouilles se déroulaient. Sur la colline 1248, au nord de Bitolia, les Français lancèrent des contre-attaques continues pour tenter de reprendre les tranchées conquises la veille. Cependant, ils furent repoussés à chaque fois avec de lourdes pertes. Le butin pris aux Français s’ajouta à trois mitrailleuses et à une importante quantité de fusils et d’autre matériel de guerre. Les prisonniers affirment qu’au moment de l’attaque, les soldats français étaient seuls. Des tirs d’artillerie légers furent entendus sur le reste du front. Une activité aérienne fut signalée sur l’ensemble du front.

Dans ce contexte, d'autres traductions montrent que l'influence de la « O.H.L. » ( commandement suprême de l'armée allemande) était également grande sur les fronts nominalement austro-hongrois.

Le Kaiser au Tsar des Bulgares
Berlin, le 23 mars. (Officiel.)
Sa Majesté le Kaiser a adressé le télégramme suivant au Tsar des Bulgares :
Quartier général, le 23 mars 1917.
J’ai été rempli d’une joie et d’une fierté immenses par le rapport du maréchal von Hindenburg, selon lequel les troupes bulgares et allemandes ont brillamment combattu lors des batailles près de Monastir. J’ai chargé le général von Below d’exprimer toute ma reconnaissance et mes remerciements aux troupes allemandes. Tout en vous félicitant pour l’excellente conduite de vos troupes, je vous prie de bien vouloir charger le général von Below de transmettre le rapport du maréchal et mes félicitations aux chefs et aux troupes de votre courageuse armée. Je sais que nos braves troupes résisteront toujours à l’ennemi et l’attaqueront avec la même ténacité et la même ferme volonté, jusqu’à la victoire finale.
Que Dieu vous bénisse.
Signé Wilhelm.

Front macédonien :
Les combats entre les lacs d’Ochrida et de Prespa, ainsi qu’à Monastir, semblent avoir pris fin temporairement.
Du 12 au 21 mars, les Français ont lancé des attaques quotidiennes, déployant d’importantes unités de leurs 76e, 156e et 57e divisions, ainsi que plusieurs régiments coloniaux. Les gains terrestres réalisés par l’ennemi les 15 et 18 mars ont été contrebalancés par notre contre-attaque des 20 et 21 mars ; les hauteurs dominantes du relief montagneux à l’ouest et au nord du bassin de Monastir, objectif français, sont désormais entre nos mains.
Les troupes alliées ont prouvé leur valeur en encaissant avec ténacité un feu nourri et en lançant une attaque puissante. La coopération de l’infanterie, de l’artillerie et des armes auxiliaires a été exemplaire, témoignant d’une volonté manifeste de commandement fiable. Elle a infligé de lourdes pertes à l’ennemi, ce qui semble expliquer le calme actuel.
Les troupes sont impatientes de poursuivre le combat, confiantes dans leurs capacités.
Generalquartiermeister
Ludendorff

27 mars 1917
Front macédonien :
Au nord-ouest de Monastir, les Français attaquent à nouveau. Plusieurs avancées importantes échouent au corps à corps. À l’ouest de Trnova, l’ennemi prend pied dans une étroite tranchée.
Generalquartiermeister
Ludendorff

13 avril 1917
Front macédonien :
À l’ouest de Monastir, une puissante attaque de nos troupes chassa les Français de leurs positions sur la Chervena Stena, restées aux mains de l’ennemi sur environ un kilomètre lors des combats de mars. Les contre-attaques furent repoussées et plus de 200 prisonniers furent capturés, ainsi que plusieurs mitrailleuses et mortiers.


Attaque réussie des troupes bulgares et allemandes près de Monastir
Sofia, 18 avril. (Rapport d'état-major.)
Front macédonien :
Après une préparation d'artillerie intensive, nos troupes et celles allemandes ont lancé une attaque sur Chervena Stena, à l'ouest de Bitolia (Monastir), hier à la tombée de la nuit, chassant finalement l'ennemi des tranchées perdues lors des combats de mars. L'ennemi a lancé deux contre-attaques, mais toutes deux ont été repoussées avec de lourdes pertes. Nous avons capturé un mortier, quatre mitrailleuses, cinq fusils à chargement automatique, ainsi que trois officiers et 20 hommes français. Dans le saillant de Cerna, nous avons essuyé ce matin un tir de mines assez intense sur la cote 1050. Environ deux pelotons ennemis ont avancé contre nos postes au sud de Gewgheli, mais ont été repoussés. À l'ouest du village de Bernekoej, près de Serres, quelques faibles détachements ennemis ont tenté d'avancer, mais ont été stoppés par les tirs.

Cordialement
Joseph

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Développements ultérieurs sur le front en 1918:

mars 1918 avril à juin 1918 sept 1918 oct 1918 Cordialement
Joseph

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oct à nov 1918 Cordialement
Joseph