Re: 140 RI
Publié : jeu. janv. 14, 2010 10:07 pm
par sylvain80
Bonsoir à tous
je recherche l'historique du 140 RI pour la période de septembre 14 à fin mai 15 où il prend part aux combats de Lihons.
Cordialement
Sylvain80
Re: 140 RI
Publié : ven. janv. 15, 2010 12:36 pm
par olivier gaget
Bonjour à tous,
cette demande d'historique en ligne n'est pas la première que je remarque depuis quelques semaines. Cela me fait penser qu'auparavant, on avait à disposition le remarquable site de Renaud (Meunier) qui stockait un grand nombre de ces historiques auxquels nous étions nombreux à contribuer. Hélas ! ce site n'est plus valide. Signalons toutefois que Joël a repris
ici, petit à petit cette belle initiative.
Amicalement,
Olivier
Re: 140 RI
Publié : ven. janv. 15, 2010 1:26 pm
par Marc Pilot
Bonjour
Pour ma part j'apprécie beaucoup le site de Jean-Luc Dron qui permet de faire la synthèse des différentes sources possibles.
Cordialement
Re: 140 RI
Publié : ven. janv. 15, 2010 7:11 pm
par sylvain80
Bonsoir à tous
ces sites (auxquels on peut rajouter le chtimiste, "une véritable bible") sont tous de grandes qualités mais parfois nous n'y trouvons pas ce que l'on y cherche. ainsi ma recherche porte sur une version papier avec notamment la liste des pertes!
le site de la BDIC met en ligne les historiques régimentaires mais celui du 140 n'y apparaît pas par contre il existe un site extraordinaire pour cette unité en voici le lien:
http://souvenirs140ri.fr.fr
cordialement
Sylvain80
Re: 140 RI
Publié : dim. janv. 17, 2010 7:13 pm
par thio
Bonsoir à tous
Désolé mais beaucoup de liens morts pour mettre la main sur l'historique du 140è RI. Je recherche la trace de l'exécution d'un soldat de mon secteur (42) le 26/01/1915 à Lihons pour abandon de poste, visiblement éprouvé après les combats de Noël 14.
Cordialement
Pierre
Re: 140 RI
Publié : dim. janv. 17, 2010 7:47 pm
par sylvain80
bonsoir Thio
je travaille sur ce secteur et cette unité si je croise quelque chose à ce sujet je vous le transmet!
cordialement
Sylvain80
Re: 140 RI
Publié : dim. janv. 17, 2010 7:47 pm
par sylvain80
bonsoir Thio
je travaille sur ce secteur et cette unité si je croise quelque chose à ce sujet je vous le transmet!
cordialement
Sylvain80
Re: 140 RI
Publié : dim. janv. 17, 2010 8:12 pm
par thio
Bonsoir Sylvain
Rien au JMO sur ce triste "fait divers".
Bien sur si vous trouvez quelque chose, je suis preneur.
D'avance merci
Pierre
Re: 140 RI
Publié : dim. janv. 17, 2010 8:46 pm
par Eric de Fleurian
Bonsoir Sylvain
Voici les éléments concernant les combats de Lihons extraits de l'historique du 140e RI :
" a) ENGAGEMENT DEVANT CHAULNES.
Après deux jours de repos, le régiment est appelé à prendre part à la course à la mer. Le 22
septembre, tout le régiment est à Rollot.
Le 24, le 1er bataillon gagne Rosières et se dirige sur Lihons, le 2e bataillon atteint Hiencourt- le-
Grand. Le 3e bataillon, parti de Rosièrse, pousse au nord de Chaumes jusqu'à
Vermandovillers. Le régiment a pris contact avec l'ennemi.
b) LA RETRAITE SUR LIHONS.
Le 25 septembre, au matin, le régiment, avant-garde du 14e C. A., est pris comme dans un étau
entre le IIe corps d'armée bavarois et le XXIe C. A. prussien.
Le 3e bataillon, après avoir combattu en avant de Vermandovillers, est contraint de battre
en retraite vers la route de Lihons-Chaulnes et arrive au château de Chaulnes, vers 18 heures.
Après avoir passé la nuit sur place, le bataillon est surpris vers 3 heures du matin et contraint
de se replier vers la gare; aux abords de celle-ci s'engagent de sanglants combats à l'issue
desquels le bataillon bat en retraite, le long de la voie ferrée jusqu'à Lihons. Le 2e bataillon, qui a
poussé au delà de Chaulnes jusqu'à Hiencourt et Puisieux, pressé fortement par l'ennemi, est
contraint, lui aussi, de se replier sur Lihons et subit, au cours de ce repli, de lourdes pertes.
c) LA DÉFENSE DE LIHONS.
Ce qui reste du régiment, le 25 au soir, est regroupé autour de Lihons auquel on s'agrippe.
Le 3e bataillon est dissous et ce qui reste de ses compagnies sert à renforcer les compagnies
du 2e bataillon dont certaines, comme la 6e, ont presque entièrement fondu. Le régiment va
défendre âprement le terrain dont il ne cédera pas un seul pouce en dépit des efforts répétés
des Alle mands.
Lihons constitue une position avancée et a pour l'ennemi le grave inconvénient de
rendre inutilisable l'important noeud de voies ferrées de la gare de Chaulnes; aussi ne
néglige- t- il aucun effort pour s'en emparer.
Pendant la dernière semaine de septembre et la première quinzaine d'octobre,
bombardements violents et attaques d'infanterie se succèdent sans interruption. Efforts
inutiles, Lihons reste inviolable.
Le 3e bataillon, reformé, le 14 octobre, sous le commandement du capitaine CROIBIER,
s'installe dans le secteur de Chaulnes-sud.
L'AFFAIRE DU QUESNOY-EN-SANTERRE
Le 22,-le régiment est relevé et s'en va au repos à Rosières où il reste jusqu'au 29.
L'ennemi tente de rompre notre front plus au sud; aussi, dès le 29, les 1er et 3e bataillons sont
engagés à l'est de Bouchoir pour enlever le saillant ouest du Quesnoy-en-Santerre. Ces deux
bataillons progressent de 700 à 800 mètres et sont arrêtés à la tombée de la nuit à 400 ou 500
mètres de la lisière du village. L'attaque est reprise le 30, le 2e bataillon venant appuyer le
mouvement des deux autres et sous l'énergique impulsion du commandant POUSSEL, le
régiment tout entier prend une part prépondérante à l'enlèvement de cette position
redoutable, mettant définitivement fin à l'avance ennemie que les Allemands appelaient
déjà la « Percée de Roye ».
Au cours des contre-attaques menées avec fureur par l'ennemi, dans la journée du fer
novembre, une poche se fit un instant dans notre front. L'ennemi chercha aussitôt à
l'exploiter et à déboucher du saillant est du Quesnoy. Le régiment n'ayant plus aucune
réserve, le commandant POUSSEL, le commandant DESTEZET et le capitaine CROIBIER
durent prendre eux-mêmes un fusil et faire le coup de feu, en utilisant un rouleau de
cultivateur comme abri. Le lieutenant VELLOT, adjoint au colonel, eut l'idée de prendre
un clairon et, rejoignant ces trois officiers, se mit à sonner la « charge ». Les Allemands,
craignant de s'aventurer par une poche étroite sur une troupe fraîche, se
replient sur leurs tranchées. Le capitaine CROIBIER fut blessé au cours de l'action.
A la suite de ce brillant fait d'armes, deux commandants de bataillon sont cités à
l'ordre de l'armée ainsi que deux commandants de compagnie de l'autre bataillon, et il
est attribué au commandant POUSSE L, commandant alors le régiment, la belle citation
suivante, à l'ordre de la 2e armée
« Blessé au début de la campagne et reve nu sur le front, a conduit, le 30 octobre, son
régiment à l'attaque du Quesnoy-en-Santerre, avec une énergie et un entrain remarquables.
A repoussé victorieusement, les jours suivants, plusieurs contre-attaques de l'ennemi, lui
infligeant des pertes considérables et a subi pendant trois jours sans défaillance un
bombardement d'une grande violence. »
La citation ci-dessus est une véritable citation de régiment, mais à cette époque, au 14e C.A.,
il n'était pas attribué de citation collective aux unités.
L'OCCUPATION DU SECTEUR DE LIRONS
L'attaque terminée, le régiment revient occuper le secteur de Lihons après avoir
cantonné à Beaufort et Rosières. Le 7, il monte en ligne et tiendra ce secteur jusqu'au 28
mai 1915. Les différentes unités du régiment occupent successivement les différentes
parties du secteur en avant de Lihons et d'Herleville avec des alternatives de repos à Rosières,
Caix et Bayonvillers.
Le 3 décembre, le lieutenant-colonel GOUBEAU, que le régiment a vu à l'oeuvre devant
Chaulnes comme commandant du 7e B. C. A., prend le commandement du régiment. Chef d'une
haute valeur, il refera rapidement du régiment une unité d'élite qui, sous ses ordres,
accomplira de belles choses.
Les Allemands conservent en face de nos lignes la cote 10i qui domine Lihons et leur sert
d'observatoire. Une attaque brillamment menée par la Ire compagnie, sous le commandement du
lieutenant SALANIÉ, nous la donne, le 18 décembre. L'ennemi, qui tient à la conserver, réussit à la
reprendre, le 24 décembre, mais le lendemain, une contre-attaque vivement conduite par la 3e
compagnie, que commande le capitaine BÉRENGER, nous la rend à nouveau.
Les 1re et 3e compagnies, à la suite de cette action, sont citées à l'ordre de l'armée.
« Le 18 décembre, sous les ordres du lieutenant SALANIÉ, la 1er compagnie s'est emparée, à la
baïonnette, d'une tranchée allemande, faisant 55 prisonniers. Malgré un feu violent .d'artillerie et
de nombreuses contre-attaques, a conservé le terrain conquis, faisant preuve, malgré les pertes
éprouvées, d'une énergie et d'un courage remarquables. »
Quant à la 3e compagnie, « elle s'est bravement élancée à l'assaut de la position de la
Briqueterie, près de Lihons, le 24 décembre 1914, au point du jour, et l'a enlevée brillamment ».
Ces citations sont signées par le général DE CASTELNAU, commandant la IIe armée.
Des rencontres de patrouilles se produisent parfois; des coups de main sont tentés de part
et d'autre; des pertes peu élevées dans l'ensemble se produisent de temps à autre.
Le 2 avril, lors du coup de main français exécuté sur un petit poste ennemi de la cote 101,
un soldat français est tué et son corps est resté sur le parapet de la tranchée ennemie, à plus
de 100 mètres de nos lignes. Le soldat GIOVANETTI (Xavier), qui s'était déjà distingué lors du
coup de main de la veille, s'offre pour aller ramasser le corps de son camarade en compagnie
du soldat MERLE (François); il rampe jusqu'au cadavre, l'attache avec une corde et le ramène
dans nos lignes, malgré le feu intense des tirailleurs ennemis.
Le chef de bataillon DESTEZET qui commande le 2e bataillon, est grièvement blessé par une
grenade à fusil dans un petit poste avancé de la cote 101, le 8 avril 1915.
Dans la nuit du 23 au 24 mai, un parti ennemi pénètre dans nos lignes, à la cote 101 assez
faiblement occupée alors. Le caporal DAIMARD (Albert) se trouve tout à coup, à un tour nant de la
tranchée, en face d'une patrouille allemande, composée d'un officier et de deux hommes. A bout
portant, il abat l'officier et l'homme qui le suivait immédiatement; l'autre . a été blessé, mais
réussit cependant à s'échapper. Tous les autres patrouilleurs qui ont pénétré dans nos lignes à
la suite des autres s'enfuient aussitôt.
L'AFFAIRE D'HÉBUTERNE
Le régiment continue à défendre âprement Litions jusqu'au 27 mai 1915, jour où il embarque,
en camions, à destination de l'Artois."
Comme vous le constatez, rien à propose de l'exécution d'un soldat.
J'avais trouvé cet historique sur GenemilAssoc où, actuellement les téléchargements ne sont pas possibles.
Cordialement
Eric