Le Courrier Picard, article du mercredi 23 juillet 2025
Ils veulent honorer la mémoire de soldats allemands disparus en 1916
Maurepas. Mark Beirnaert et Uwe Hämel sont les arrière-petits-fils de soldats allemands tombés dans la Somme durant la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, leur souhait est simple mais chargé de sens : installer un panneau commémoratif à Maurepas.
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Maurepas (Somme) - panneau commémoratif
Maurepas (Somme) - panneau commémoratif
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Maurepas (Somme) - panneau commémoratif
Maurepas (Somme) - panneau commémoratif
suite de l'article
ls n’ont pas vécu la guerre, pourtant elle marque profondément leur histoire familiale. « Mon arrière-grand-père, soldat allemand, a disparu dans la Somme et n’a jamais été retrouvé » , raconte Mark Beirnaert, d’origine belgo-allemande. Depuis deux ans, il s’investit dans un projet qui lui tient à cœur : faire mémoire à Maurepas. « J’ai lancé cette initiative avec mon ami allemand, Uwe Hämel. Lui aussi a perdu son arrière-grand-père pendant la bataille de la Somme : à Maurepas, un jour seulement avant la disparition du mien. »
Un jour, Uwe découvre le récit d’un abri allemand détruit par un obus français le 16 août 1916. À l’intérieur se trouvaient près de cinquante officiers allemands. Cet abri souterrain, devenu un simple tunnel à Maurepas, est aujourd’hui oublié. Mark et Uwe souhaitent lui redonner une place dans la mémoire collective, à travers un panneau commémoratif retraçant cette histoire.
Garder en mémoire le passé
« L’association allemande qui s’occupe des cimetières a essayé deux fois d’ouvrir le tunnel dans les années 1970, ils ont récupéré quelques soldats mais n’ont pas pu continuer car il y avait un risque que le tunnel s’effondre », explique Mark . À l’époque, seule une dizaine de corps a été retrouvée et transférée au cimetière militaire allemand de Vermandovillers, où 20 000 soldats sont enterrés.
Depuis, les avancées ont permis de déterminer qui étaient les 50 soldats pris au piège dans le tunnel de Maurepas. Le projet a vocation d’afficher leurs noms sur le panneau commémoratif, ainsi que de raconter les événements pour transmettre l’histoire. « C’est un petit chapitre de l’histoire peu connu, mais que mérite d’être raconté. Ce panneau serait en français, en allemand et en anglais, un QR code renverrait à l’interview d’un historien local qui raconterait l’histoire d’août 1916 . »
Ce projet, auquel Mark tient particulièrement, pourrait bientôt voir le jour : « On espère que d’ici la fin de l’année ou au printemps de l’année prochaine au plus tard, le panneau soit installé » , confie-t-il avec détermination. Le financement se fera sans subvention de l’État. Les coûts seront partagés entre la France et l’Allemagne, complétés par des dons via une campagne de financement participatif.
« C’est important, car ce n’est pas seulement un projet allemand mais aussi un projet français, insiste Mark. C’est un projet de paix, de réconciliation ; il s’agit de faire des choses ensemble pour commémorer ce qu’il s’est passé dans la Somme. »
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ls n’ont pas vécu la guerre, pourtant elle marque profondément leur histoire familiale. « Mon arrière-grand-père, soldat allemand, a disparu dans la Somme et n’a jamais été retrouvé » , raconte Mark Beirnaert, d’origine belgo-allemande. Depuis deux ans, il s’investit dans un projet qui lui tient à cœur : faire mémoire à Maurepas. « J’ai lancé cette initiative avec mon ami allemand, Uwe Hämel. Lui aussi a perdu son arrière-grand-père pendant la bataille de la Somme : à Maurepas, un jour seulement avant la disparition du mien. »
Un jour, Uwe découvre le récit d’un abri allemand détruit par un obus français le 16 août 1916. À l’intérieur se trouvaient près de cinquante officiers allemands. Cet abri souterrain, devenu un simple tunnel à Maurepas, est aujourd’hui oublié. Mark et Uwe souhaitent lui redonner une place dans la mémoire collective, à travers un panneau commémoratif retraçant cette histoire.
Garder en mémoire le passé
« L’association allemande qui s’occupe des cimetières a essayé deux fois d’ouvrir le tunnel dans les années 1970, ils ont récupéré quelques soldats mais n’ont pas pu continuer car il y avait un risque que le tunnel s’effondre », explique Mark . À l’époque, seule une dizaine de corps a été retrouvée et transférée au cimetière militaire allemand de Vermandovillers, où 20 000 soldats sont enterrés.
Depuis, les avancées ont permis de déterminer qui étaient les 50 soldats pris au piège dans le tunnel de Maurepas. Le projet a vocation d’afficher leurs noms sur le panneau commémoratif, ainsi que de raconter les événements pour transmettre l’histoire. « C’est un petit chapitre de l’histoire peu connu, mais que mérite d’être raconté. Ce panneau serait en français, en allemand et en anglais, un QR code renverrait à l’interview d’un historien local qui raconterait l’histoire d’août 1916 . »
Ce projet, auquel Mark tient particulièrement, pourrait bientôt voir le jour : « On espère que d’ici la fin de l’année ou au printemps de l’année prochaine au plus tard, le panneau soit installé » , confie-t-il avec détermination. Le financement se fera sans subvention de l’État. Les coûts seront partagés entre la France et l’Allemagne, complétés par des dons via une campagne de financement participatif.
« C’est important, car ce n’est pas seulement un projet allemand mais aussi un projet français, insiste Mark. C’est un projet de paix, de réconciliation ; il s’agit de faire des choses ensemble pour commémorer ce qu’il s’est passé dans la Somme. »
Cordialement
Eric ABADIE
Eric ABADIE
Re: Maurepas (Somme) - panneau commémoratif
Bonjour à tous,
Il y a aussi le fort de Loncin de la ceinture de défense de Liège.
« La grande majorité des défenseurs ayant été enfoui sous les décombres, le fort est rapidement devenu une nécropole militaire. À la faveur royale, il fut même élevé au rang de nécropole nationale, le 3 août 2014 par le roi Philippe. »
« La propagande fit beaucoup pour mettre en place le mythe des Grosses Bertha, énormes mortiers de calibre de 42 cm, qui tirèrent sur le fort. »
Cdlt,
Cyrille
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Loncin
Il y a aussi le fort de Loncin de la ceinture de défense de Liège.
« La grande majorité des défenseurs ayant été enfoui sous les décombres, le fort est rapidement devenu une nécropole militaire. À la faveur royale, il fut même élevé au rang de nécropole nationale, le 3 août 2014 par le roi Philippe. »
« La propagande fit beaucoup pour mettre en place le mythe des Grosses Bertha, énormes mortiers de calibre de 42 cm, qui tirèrent sur le fort. »
Cdlt,
Cyrille
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Loncin