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Créée en 1824, l’École centrale de pyrotechnie militaire est transférée de Metz à Bourges à dater du 1er juillet 1870. Il aura fallu attendre 10 ans entre la décision impériale du 30 juin 1860 et la décision ministérielle du 2 juin 1870 ! Précaution face à une guerre que l’on pensait inévitable ? En effet, la formation des Artificiers n’était pas la seule fonction de cette école : Sous la IIIe République, l’ECP faisait partie des établissements du Service de l’Artillerie.
En 1883 : En 1889 :

Depuis 1840, l’Artillerie de Marine (future Artillerie coloniale) avait aussi son école.
A partir de 1905, l’École et les ateliers de pyrotechnie maritime de Toulon seront désignés sous le titre d’ «  Établissements de pyrotechnie maritime ».
En 1895 :

ECP de Bourges en 1914 : Le cadre de l’École comprenait aussi des officiers subalternes, des employés d’artillerie et des adjudants.
Par exemple, le directeur, en 1914, avait déjà été capitaine adjoint à l’École en 1890-1892 :

Alfred Dreyfus avait été lui aussi capitaine adjoint en 1889-1890 avant d'être admis à l’École Supérieure de Guerre

Les employés d’artillerie faisaient partie du cadre de l’état-major particulier de l’Artillerie.
Les « Gardes d’artillerie » seront appelés « Officiers d’administration du service de l’Artillerie » à partir de 1900.
En 1889 :

Cadre de l’ECP maritime de Toulon en 1895 : On retrouve à peu près la même organisation que celle de l’ECP de Bourges.
Les Gardes de l’Artillerie de Marine (futurs Officiers d’administration du Service de l’Artillerie coloniale) étaient classés en sections.

En 1896 : En 1905 :

Pour l’Artillerie, à partir de 1885, les emplois de Garde de 3ème classe (sous-lieutenant) font l’objet d’un concours. Pour devenir « Garde chef artificier », il faut avoir obtenu à l’ECP le certificat d’aptitude professionnelle.

Une compagnie d’artificiers était rattachée à chaque école de pyrotechnie (pour l’Artillerie, les compagnies d’artificiers seront remplacées par des compagnies et des sections d’ouvriers en 1910 et, pour l’Artillerie coloniale, la compagnie deviendra un détachement d’artificiers vers 1907).
En 1904 : 1ère Compagnie d’Artificiers de Bourges En 1895 :

En 1896 : Un soldat d’une compagnie pouvait être de deuxième classe (second artificier) ou de première classe (premier artificier).
Le maître artificier (grade intermédiaire entre soldat et brigadier) avait la particularité d’avoir le double galon de brigadier mais uniquement sur le bras droit. Brigadier de la 2e Compagnie d'artificiers vers 1891 :