Balles Dum-Dum françaises?
Publié : dim. juin 22, 2025 7:05 pm
Bonsoir,
Les accusations d'emploi par l'ennemi de projectiles contraires aux conventions internationales sont un "classique" des guerres modernes.
Durant la Grande Guerre, les accusations de viols de la convention de La Haye sont très présentes au début du conflit. Les français accusent les allemands de l'emploi de balles explosives et aussi de l'emploi de balles retournées. D'ailleurs, je citerai prochainement un exemple concret de cet usage qui a conduit un soldat allemand à être fusillé en présence de ses camarades faits prisonniers le même jour au Bois-le-Prêtre car il a été trouvé porteur dans la poche de sa vareuse d'un "clip" complet de balles de Mauser à balles retournées lors de la fouille exécutée par un gendarme.
Les allemands n'ont pas été en reste, la principale accusation est celle d'emploi par l'Armée française de balles "Dum-Dum". Cette accusation est largement diffusée dans la presse avec des "preuves" comme cette carte postale éditée dès 1914 et encore utilisée en 1918: Le problème est que l'Armée française a employé pour l'instruction dans les champs de tir de dimensions insuffisantes trois grands types de balles modifiées pour perdre rapidement de la vitesse et abaisser leur portée à 2.000 mètres (la balle du Lebel pouvant largement dépasser 3.000 mètres de portée).
La balle la plus courante, illustrée sur la carte postale, est la balle de stand modèle 1906. On voit aussi la balle fraisée et il existe aussi une balle simplement sectionnée dont je joindrai les illustrations.
Naturellement, l'armée allemande a trouvé dans des casernes et même dans des stands de tir civils de telles cartouches lors de son avance en 1914 et l'accusation a été facile à formuler.
Le Ministre de la Guerre a été obligé de transmettre au GQG français un ordre formel par D.M n° 72727 2/3 du 7 novembre 1914 prescrivant l'interdiction formelle d'employer ou de délivrer pendant la période de la guerre des cartouches de stand. Ensuite, le regroupement de ces cartouches a été ordonné, ainsi dans le Camp Retranché de Paris, 235.305 cartouches de stand ont été reversées au Parc d'Artillerie de Vincennes, 87.380 au Parc de Versailles, 20.597 au Parc annexe de Saint-Denis, 43.142 au Parc annexe de Maisons-Alfort et 13.940 à celui de Montrouge!
Je décrirai dans un prochain message ces trois types de cartouches françaises de stand.
Cordialement,
Guy François.
Les accusations d'emploi par l'ennemi de projectiles contraires aux conventions internationales sont un "classique" des guerres modernes.
Durant la Grande Guerre, les accusations de viols de la convention de La Haye sont très présentes au début du conflit. Les français accusent les allemands de l'emploi de balles explosives et aussi de l'emploi de balles retournées. D'ailleurs, je citerai prochainement un exemple concret de cet usage qui a conduit un soldat allemand à être fusillé en présence de ses camarades faits prisonniers le même jour au Bois-le-Prêtre car il a été trouvé porteur dans la poche de sa vareuse d'un "clip" complet de balles de Mauser à balles retournées lors de la fouille exécutée par un gendarme.
Les allemands n'ont pas été en reste, la principale accusation est celle d'emploi par l'Armée française de balles "Dum-Dum". Cette accusation est largement diffusée dans la presse avec des "preuves" comme cette carte postale éditée dès 1914 et encore utilisée en 1918: Le problème est que l'Armée française a employé pour l'instruction dans les champs de tir de dimensions insuffisantes trois grands types de balles modifiées pour perdre rapidement de la vitesse et abaisser leur portée à 2.000 mètres (la balle du Lebel pouvant largement dépasser 3.000 mètres de portée).
La balle la plus courante, illustrée sur la carte postale, est la balle de stand modèle 1906. On voit aussi la balle fraisée et il existe aussi une balle simplement sectionnée dont je joindrai les illustrations.
Naturellement, l'armée allemande a trouvé dans des casernes et même dans des stands de tir civils de telles cartouches lors de son avance en 1914 et l'accusation a été facile à formuler.
Le Ministre de la Guerre a été obligé de transmettre au GQG français un ordre formel par D.M n° 72727 2/3 du 7 novembre 1914 prescrivant l'interdiction formelle d'employer ou de délivrer pendant la période de la guerre des cartouches de stand. Ensuite, le regroupement de ces cartouches a été ordonné, ainsi dans le Camp Retranché de Paris, 235.305 cartouches de stand ont été reversées au Parc d'Artillerie de Vincennes, 87.380 au Parc de Versailles, 20.597 au Parc annexe de Saint-Denis, 43.142 au Parc annexe de Maisons-Alfort et 13.940 à celui de Montrouge!
Je décrirai dans un prochain message ces trois types de cartouches françaises de stand.
Cordialement,
Guy François.