Forum PAGES 14-18

Bonjour,

2 témoignages de l'Abbé Vatan, que j'ai déjà évoqué dans la rubrique "Témoignages", datés, dans ses cahiers, d'un 10 janvier.

10 janvier 1917:

" Revue devant le Général Guillaumat; Valentin devient notre Général de division. Défilé et présentation"

En fait, la lecture du JMO du 107° BCA place cette revue le 8 devant Nivelle. Le 107° BCA aura droit au port de la fourragère après avoir été cité 2 fois à l'ordre de l'Armée.

10 janvier 1918:

"Je vais en ville, dis ma messe, Monsieur le curé très hospitalier. Déjeuner et courses. Repars à 10h15 et arrive à midi à Coxyde. Le bataillon redescend des lignes le soir pour établir un camp de middlesex entre Coxyde et Oost-dunkerke".

L'abbé Vatan a été nommé sergent brancardier le 25 décembre 1917 et affecté au 116° BCP qui se trouve en Belgique.

Bon dimanche.

Cordialement

Bernard.

Bonjour,

La femme d'un officier, le capitaine B. tué lors des combats de Loivre, en septembre 1914, multiplie les démarches afin de savoir où repose le corps de son mari.
Le 10 janvier 1919, le maire de La Neuvillette, avec qui elle est en correspondance depuis quelques semaines, lui adresse cette lettre :

Le 10 janvier 1919
Epernay

Madame,

Votre lettre est venue me trouver à Epernay, 44 rue du Commerce, où se trouvent provisoirement mon secrétariat de marie et mon bureau.

La Neuvillette est totalement détruite ; il n’y a pas un habitant ni une habitation. J’ai demandé une baraque en planches pour faire un abri lors de nos déplacements ; elle n’est pas encore arrivée ni montée.

Il y a des tombes un peu partout et beaucoup de détruites. Quant à celle de votre mari, près des Cavaliers de Courcy, pour laquelle j’avais fait une enquête auprès de l’Etat-major d’alors, je crains bien que vous ayez peu d’espoir. A ce moment-là déjà, des obus boches avaient fait sur ce point-là de bien lugubre besogne.

Néanmoins, les trains fonctionnent très bien de Paris à Reims. La Neuvillette est le faubourg de Reims ; il n’y a que trois kilomètres à faire à pied. A Reims, rue Liberguès, à l’Ecole Professionnelle, de braves personnes font une popote simple. On y peut coucher, ou à la maison de retraite, et vus pourrez fouler le coin où est tomber ce brave français.

Recevez, Madame, avec mes vœux les plus sincères, tous mes regrets de ne pouvoir faire plus. Je joins à cette lettre mon autorisation pour vous de parcourir mon territoire, et vous prie d’agréer mes bien respectueux hommages.

Le Maire
Léon DE TASSIGNY


Ce n'est qu'en 1924 qu'un télégramme avertira madame B. que le corps de son mari a été retrouvé. Il repose aujourd'hui dans la nécropole de Cormicy.

Bonne fin de journée.

Stéphan

Bonsoir

11 Janvier 1915: R.A.S. sur tout le front, et à l'arrière ????
11 Janvier 1616: idem ????
11 Janvier 1917: re-pareil ????
11 Janvier 1918: itou ????

Bien à vous,

A Reims, rue Liberguès, à l’Ecole Professionnelle, de braves personnes font une popote simple. On y peut coucher, ou à la maison de retraite, et vus pourrez fouler le coin où est tomber ce brave français

Bonjour Stephan

Merci pour cettre lettre. l'administration était déplacé à Epernay.
Il s'agit de la rue Libergier. J'ai été éleve, plus tard, dans cette école devenue le lycée technique de jeunes filles. La maison de retraite était elle place Museux ?
De Tassigny, un famille connue à Reims

Amicalement
Armand

Bonsoir à tous,
Bonsoir Stéphan,

Je découvre ta lettre du maire : elle est remarquable, historique pour montrer la destruction et la reconstruction des communes.
Mais qu'est-ce qu'elle est crue pour un maire !!!!

Encore merci pour ces pépites de mémoire.

Bien à toi

Vincent