Une infirmière dans la Grande Guerre, Clémentine Waidmann
Publié : ven. mars 07, 2025 4:10 pm
Bonjour,
Née Clémentine Marie Louise Boudet le 11 novembre 1866 à Neuilly dans les Hauts-de-Seine, de Louis Gustave et Aimée Clémentine Faust, propriétaires, Clémentine Boudet épouse le 2 mai 1887 à Paris, Pierre Waidmann, artiste-peintre reconnu, élève de maîtres tels qu’Henri Gervex, Ferdinand Humbert et Alfred Roll. Pierre est exposant au Salon des Artistes français depuis 1885 et à la Société nationale des Beaux-Arts. Le couple a une fille, Colette, en 1896, et vit au 103 de l’avenue de Neuilly à Neuilly-sur-Seine. Sociétaire, Pierre expose à la galerie Le Barc de Boutteville à Paris puis participe à l’Exposition universelle de 1900 où il reçoit une médaille de bronze pour son œuvre.
Devenue infirmière volontaire de l’Union des femmes de France, à l’entrée en guerre Clémentine rejoint la Croix Rouge Française à l’hôpital de Remiremont dans les Vosges, suivie par son époux natif lui-même de Remiremont où il a conservé la maison de son grand-père Charles Friry, magistrat, maître des forges et collectionneur. Pierre Waidmann, fils d’un capitaine du Génie, engagé conditionnel au 22ème régiment d’artillerie en tant que lieutenant de réserve, suit alors une formation d’infirmier volontaire, puis, diplômé de la Croix-Rouge, sert également en tant qu’automobiliste volontaire pour le transport des blessés, ce qu’il continuera à faire après la mort de sa femme à l’hôpital de Remiremont pendant toute la durée de la guerre. En effet, Clémentine est décédée brutalement un peu plus de quatre mois après la mobilisation générale, le 27 décembre 1914, des suites de maladie contractée en service en soignant les blessés revenus du front. Elle avait 48 ans.
Le 9 mars 1915, considérée comme « Morte pour la France », elle reçoit la Croix de guerre à titre posthume avec cette citation à l’ordre de l’armée :
Attachée à l’hôpital auxiliaire des Femmes de France à Remiremont, depuis le début de la guerre, n’a cessé de prodiguer des soins aux blessés de cet hôpital avec le plus grand dévouement, y joignant un action morale très remarquée. A contracté à leur chevet une affection à laquelle elle a succombé après avoir donné un bel exemple de courage et d’abnégation.
Son nom est inscrit dans le Livre d’or des infirmières à Reims, ainsi que sur les Plaques commémoratives de l’église Saint-Pierre à Remiremont.
Après-guerre, Pierre Waidmann et sa fille Colette se partagent entre Paris et Remiremont. Colette se marie le 18 novembre 1919 à Neuilly-sur-Seine avec Paul Dussaux, Pierre lui, reprend la peinture, organisant en 1920 une exposition locale d’artistes vosgiens puis est décoré de la légion d’honneur en 1930. Il décède en 1937 âgé de 77 ans à Neuilly-sur-Seine, et rejoint Clémentine dans le caveau de famille du cimetière de Remiremont...
Née Clémentine Marie Louise Boudet le 11 novembre 1866 à Neuilly dans les Hauts-de-Seine, de Louis Gustave et Aimée Clémentine Faust, propriétaires, Clémentine Boudet épouse le 2 mai 1887 à Paris, Pierre Waidmann, artiste-peintre reconnu, élève de maîtres tels qu’Henri Gervex, Ferdinand Humbert et Alfred Roll. Pierre est exposant au Salon des Artistes français depuis 1885 et à la Société nationale des Beaux-Arts. Le couple a une fille, Colette, en 1896, et vit au 103 de l’avenue de Neuilly à Neuilly-sur-Seine. Sociétaire, Pierre expose à la galerie Le Barc de Boutteville à Paris puis participe à l’Exposition universelle de 1900 où il reçoit une médaille de bronze pour son œuvre.
Devenue infirmière volontaire de l’Union des femmes de France, à l’entrée en guerre Clémentine rejoint la Croix Rouge Française à l’hôpital de Remiremont dans les Vosges, suivie par son époux natif lui-même de Remiremont où il a conservé la maison de son grand-père Charles Friry, magistrat, maître des forges et collectionneur. Pierre Waidmann, fils d’un capitaine du Génie, engagé conditionnel au 22ème régiment d’artillerie en tant que lieutenant de réserve, suit alors une formation d’infirmier volontaire, puis, diplômé de la Croix-Rouge, sert également en tant qu’automobiliste volontaire pour le transport des blessés, ce qu’il continuera à faire après la mort de sa femme à l’hôpital de Remiremont pendant toute la durée de la guerre. En effet, Clémentine est décédée brutalement un peu plus de quatre mois après la mobilisation générale, le 27 décembre 1914, des suites de maladie contractée en service en soignant les blessés revenus du front. Elle avait 48 ans.
Le 9 mars 1915, considérée comme « Morte pour la France », elle reçoit la Croix de guerre à titre posthume avec cette citation à l’ordre de l’armée :
Attachée à l’hôpital auxiliaire des Femmes de France à Remiremont, depuis le début de la guerre, n’a cessé de prodiguer des soins aux blessés de cet hôpital avec le plus grand dévouement, y joignant un action morale très remarquée. A contracté à leur chevet une affection à laquelle elle a succombé après avoir donné un bel exemple de courage et d’abnégation.
Son nom est inscrit dans le Livre d’or des infirmières à Reims, ainsi que sur les Plaques commémoratives de l’église Saint-Pierre à Remiremont.
Après-guerre, Pierre Waidmann et sa fille Colette se partagent entre Paris et Remiremont. Colette se marie le 18 novembre 1919 à Neuilly-sur-Seine avec Paul Dussaux, Pierre lui, reprend la peinture, organisant en 1920 une exposition locale d’artistes vosgiens puis est décoré de la légion d’honneur en 1930. Il décède en 1937 âgé de 77 ans à Neuilly-sur-Seine, et rejoint Clémentine dans le caveau de famille du cimetière de Remiremont...