Re: Coup de gueule d'un officier redacteur (JMO)
Publié : mer. déc. 30, 2009 11:52 am
Bonjour à tous, après plusieurs plaintes de soldats auprès du service de l'hygiène (?!) un officier rédacteur se lache envers sa hierarchie. Extrait...
Service de santé en octobre 1916 : « Le cantonnement de Chipppilly comme tous ceux que le régiment a occupé depuis son départ de l’Argonne a pour caractéristique principale la saleté. Les fumiers encombrent les cours et constituent une menace permanente pour les puits. Cet état de choses qui existe depuis le début de la guerre ne cessera que lorsque le commandement usera enfin de son autorité pour le faire cesser. Mais c’est malgré toutes les belles circulaires émanées des états major le moindres de ses soucis. C’est d’ailleurs le même esprit du haut en bas de l’échelle et à tous les degrés de la hiérarchie.
Dans les compagnies ; les carrés et cantonnements sont inexistants, ce ne sont surtout et partout que résidus alimentaires, plaques de purin, excréments qui souillent le sol.
Les hommes ont trop haute conscience de leur rôle de combattants pour s’occuper de ces détails. Et tel est aussi l’esprit de certains chefs. C’est l’éducation de masse qui serait à refaire et le rétablissement d’une discipline depuis longtemps oubliée, serait seul capable de remonter ce courant de laisser aller qui nous fait mépriser les lois hygiéniques les plus élémentaires.
Il est à craindre d’ailleurs qu’il en soit ainsi tant que le service de santé ne jouira pas de son entière autonomie et restera sous tutelle d’un commandement d’ailleurs plein de bonnes intentions mais parfaitement incompétent en des questions auxquelles des études spéciales ne l’ont pas préparé. »
Ce texte est extrait d'un JMO journal de santé et ne fait pas parti d'une lettre annexe au JMO mais bel et bien un rapport. La suite du document ne dit pas si l'état major a tenu compte de ce rapport.
Laurent
Service de santé en octobre 1916 : « Le cantonnement de Chipppilly comme tous ceux que le régiment a occupé depuis son départ de l’Argonne a pour caractéristique principale la saleté. Les fumiers encombrent les cours et constituent une menace permanente pour les puits. Cet état de choses qui existe depuis le début de la guerre ne cessera que lorsque le commandement usera enfin de son autorité pour le faire cesser. Mais c’est malgré toutes les belles circulaires émanées des états major le moindres de ses soucis. C’est d’ailleurs le même esprit du haut en bas de l’échelle et à tous les degrés de la hiérarchie.
Dans les compagnies ; les carrés et cantonnements sont inexistants, ce ne sont surtout et partout que résidus alimentaires, plaques de purin, excréments qui souillent le sol.
Les hommes ont trop haute conscience de leur rôle de combattants pour s’occuper de ces détails. Et tel est aussi l’esprit de certains chefs. C’est l’éducation de masse qui serait à refaire et le rétablissement d’une discipline depuis longtemps oubliée, serait seul capable de remonter ce courant de laisser aller qui nous fait mépriser les lois hygiéniques les plus élémentaires.
Il est à craindre d’ailleurs qu’il en soit ainsi tant que le service de santé ne jouira pas de son entière autonomie et restera sous tutelle d’un commandement d’ailleurs plein de bonnes intentions mais parfaitement incompétent en des questions auxquelles des études spéciales ne l’ont pas préparé. »
Ce texte est extrait d'un JMO journal de santé et ne fait pas parti d'une lettre annexe au JMO mais bel et bien un rapport. La suite du document ne dit pas si l'état major a tenu compte de ce rapport.
Laurent
